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EAN : 9782812601620
101 pages
Editions du Rouergue (08/09/2010)
3.73/5   85 notes
Résumé :
Tous ses camarades ont la télévision. Pas lui. A cause de sa mère et de son oncle qui jurent que "la télé est un poison qui rend con". Il est le seul de son école et de son quartier à ne pas connaître "Goldorak" et "Dallas".

Alors, il va au cinéma. Il y voit un rat blanc aux yeux rouges. Il y voit une femme à poil cracher du sang. Il y voir des samouraïs et des cow-boys et des extraterrestres.

De "M le maudit" à "Scarface", de Federic... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Pauvre Guillaume ! En plein coeur des années 70, alors que la cour de récré bruisse du récit des aventures de Starsky et Hutch, de Tom Sawyer, puis de Dallas, il n'ya pas de télé chez lui. Sa mère s'y oppose, et l'oncle communiste renchérit. Ersatz proposé : la lecture... ça ne prend pas. Mais le cinéma, si. La maman cinéphile emmène Guillaume voir les mêmes films qu'elle, sans restriction. Il les décrypte avec ses yeux d'enfants, apprend à s'en satisfaire, puis, mieux : à aimer.
Nostalgique, ce témoignage ? Oui, mais davantage sur le mode 'mon enfance fut heureuse' que 'c'était mieux avant'. Madeleine de Proust, plein d'humour aux accents de 'Petit Nicolas', ce livre a en plus le mérite de donner envie de (re)voir les grands classiques du cinéma, et de les faire découvrir à ses enfants/ados...
Je pense que ce délicieux petit ouvrage réjouira davantage les adultes nés dans les années 60-70 que les adolescents actuels qui rencontreront peu d'échos sur les émissions et films évoqués.
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Après avoir adoré Plus de morts que de vivants, j'ai décidé de continuer la découverte de cet auteur avec ce roman autobiographique qui retrace une partie de son enfance et de son adolescence.

La mère de Guillaume ne veut pas de télévision à la maison ce qui met le jeune garçon dans l'embarras car difficile de ne pas se sentir exclu quand les discussions à la récréation tournent essentiellement autour des nouvelles émissions et série qui passent à la télévision. Etant fan de cinéma, sa mère va donc commencer à l'emmener avec elle. Et là c'est le déclic, Guillaume est très fasciné par ce que peut lui apporter ces films. Dans Sans la télé, l'auteur va nous décrire la place qu'a pu avoir (et qui a surement encore) le cinéma dans sa vie. La lecture ayant une place très importante dans ma vie (comme beaucoup de monde ici, je pense !) comme le cinéma peut en avoir pour Guillaume Guéraud, ce roman a su me toucher.

A côté de ça, l'auteur nous dépeint sa vie quotidienne avec sa mère seule et son oncle communiste dans une banlieue bordelaise. Guillaume Guéraud nous exprime comment, à travers ses yeux d'enfants, il a pu vivre les différents changements politiques qu'a pu subir la France dans les années 70 et le début des années 80.

Sans la télé est un roman très court mais très complet. Guillaume Guéraud nous partage sa passion pour le cinéma et nous offre un pan de vie très personnel.
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Enfant, Guillaume Gueraud n'avait pas la télé. Sa mère pense que la télé « rend les yeux carrés » et son oncle soutient que la télé « c'est un poison qui rend con » . Alors quand on a huit ans et que les camarades d'école racontent sans cesse les dernières aventures de Goldorak, Laura Ingalls et Zorro, la télé ça donne envie… Guillaume se rebelle : il veut la télévision ! Sa mère ne cède pas mais lui propose une alternative : pas de petit écran à la maison, mais à la place des sorties au cinéma. Elle l'emmène voir des films pas adapté à un jeune de son âge, comment comprendre et ne pas s'ennuyer devant Mon oncle d'Amérique d'Alain Resnais ou devant Allemagne année zéro de Rossellini quand on a huit ans ? Pourtant très vite Guillaume se passionne pour le cinéma, il y va tous les mercredis après midi et comprend que le cinéma lui apporte bien que plus que la télévision. Il rit, pleure, apprend la vie à travers des films tels que : la Strada, le Voleur de bicyclette, les Désaxés, E .T, l'Exorciste etc.
Le nouveau roman de Guillaume Gueraud ne se lit pas : il se dévore! Très court, un chapitre par film, ceux qui ont marqué son enfance ou adolescence, avec à chaque fin de chapitre des extraits du film en question (citations, répliques). Sans la télé est donc autobiographique, on entre dans la vie de l'auteur et c'est avec plaisir que l'on suit les épisodes marquants de sa vie.
Les références filmographiques donnent envie de voir ou revoir ces oeuvres, car « le cinéma fabrique des souvenirs, alors que la télévision fabrique de l'ennui (Jean Luc Godard)…
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Petit livre ô combien jubilatoire, Sans la télé n'est pas un roman mais une sorte d'autobiographie version cinémascope. Jeune garçon élevé en banlieue bordelaise, Guillaume Guéraud se sent décalé dans la cour de récré quand tous ses petits camarades évoquent la voix vibrante le dernier épisode de « Goldorak », de « La Petite Maison dans la Prairie » ou même de « Dallas ». Oui mais voilà, chez Guillaume, il n'y a pas la télé. Il a beau supplier sa mère qui lui répond que « la télé ça donne les yeux carrés » ou son oncle qui rétorque que « c'est un poison qui rend con ». Et lorsqu'il chante à tue-tête le générique de Tom Sawyer sans en avoir jamais vu un seul épisode, sa maman lui offre tout sourire un gros bouquin de Mark Twain. Mais lui, c'est la télé qu'il veut. Pour faire taire ses demandes incessantes et aussi, il faut bien l'avouer, pour des raisons d'organisation, sa mère l'emmène au cinéma. Et c'est dans les salles obscures que le jeune Guillaume se prend de passion pour le septième art. Les films ne sont pas de son âge, qu'importe, ils lui procurent une émotion telle qu'il se rend au cinéma une à deux fois par semaine des années durant. C'est devant les films qu'il éprouve ses premières vraies émotions : angoisse, peur, désir, etc. Et c'est aussi là qu'il va comprendre que la télé ne donne qu'une vision étriquée du rêve, des films et peut-être même de la vie.

Parue en collection DoAdo, je ne suis pas certaine que Sans la télé parle vraiment à nos enfants. Mais à nous, la génération née dans les années 70 certainement, notamment par ses références télévisuelles. Et aux amoureux du cinéma assurément car c'est bien d'amour dont il est ici question, d'un amour inconditionnel et contagieux qui,donne envie de se faire de longues soirées DVD pour découvrir ou redécouvrir la filmographie citée par Guillaume Guéraud (avec en bonus, pour chacun, une bonne raison de les voir). Idéalement, j'aurais envie d'une petite salle de ciné qui rediffuserait tous ces films !
Lien : http://lencreuse.over-blog.c..
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Petit garçon grandissant dans la France des années 1980, Guillaume est le seul élève de son école à ne pas avoir de télévision à la maison. Il se ressent comme « anomalie », jusqu'à ce que sa mère lui fasse découvrir le cinéma…

Petit livre par le format, mais très fort et assez juste. Dans Sans la télé, Guillaume Guéraud revient sur ses années d'enfance en se concentrant sur un aspect : sa découverte du cinéma, chaque chapitre devenant prétexte à évoquer un film ou un acteur. Entre autobiographie et roman d'apprentissage, il nous fait ainsi partager ses amours cinématographiques tout en dressant le portrait d'une famille qui persiste à ne pas avoir la télévision à une époque où celle-ci devient l'un des principaux médias. Il ne peut que toucher les personnes se trouvant dans la même situation, mais également tout lecteur intéressé par une véritable déclaration d'amour au cinéma, qu'il ait ou non connu les années 1980.

Seul bémol : le style de l'auteur, qui joue beaucoup sur l'oralité (comme si ce texte était destiné à être écouté plutôt que lu), peut gêner la lecture par moments. Mais Sans la télé reste un sympathique roman jeunesse, à découvrir dès 12 ans, et ce que vous ayez ou non la télévision.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
On me considère comme plus que bizarre. Au mieux comme une énigme. Au pire comme une putain d'anomalie.
"Il était une fois dans l'ouest" me fournit enfin des arguments imparables pour me défendre :
- La télévision transforme les déserts en bacs à sable et la vapeur des locomotives en fumée de cigarette !
- On a quand même vu "Il était une fois dans l'Ouest" avant toi grâce à la télé ! se vantent les plus malins.
- Vous avez même pas vu "Il était une fois dans l'Ouest" ! je leur balance. Ce que vous avez vu, ça s'appelle "Il était une fois dans mon salon" et, sur votre télé, l'homme à l'harmonica n'était pas plus grand que vos petites b!tes. (p. 71)
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J'ai même pas un grand frère ou une grande soeur qui pourrait m'expliquer à quoi riment ces conneries. Ni même un petit frère, d'ailleurs, vu que je suis fils unique. Enfin, je dis pas ça pour me plaindre ou quoi. Être fils unique, j'aime plutôt bien, surtout quand je vois comment ils se battent entre frères à l'école.
Les frères Labesse, par exemple, ils ont chacun leur bande et ils se font la guerre tous les jours. Sauf le lundi. A croire que le dimanche passé avec la famille Ingalls les réconcilie.
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Mon grand-père m'a toujours dit de ne jamais accepter les bonbons que me tendrait un inconnu, sinon je pourrais me faire kidnapper, il a vu ça dans une émission à la télé. Tu parles, la seule personne qui m'ait tendu des bonbons, c'est sa vieille voisine. Mais, à entendre mon grand-père, on croirait que des pervers sanguinaires rôdent à tous les coins de rue.
- Nom de Dieu ! râle-t-il. Et notre con de président a aboli la peine de mort ! (p.65)
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J'ai l'impression d'avoir gagné la bataille parce que, deux jours après, ma mère me fait une surprise :
_ J'ai un cadeau pour toi !
Je suis persuadé que c'est une télévision mais je ne vois rien qu'un tout petit paquet-cadeau sur la table. J'arrache le papier, pour découvrir ce qu'il y a dedans et, merde, c'est un livre. Je trouvais que le paquet avait une taille minuscule pour une télé, mais pour un livre, il est franchement énorme.
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J'ai huit ans quand je vois Mon oncle d'Amérique. Mais les yeux rouges de ce rat blanc seront encore sous mon crâne quand j'aurai dix, douze, quinze, vingt, trente-sept, cinquante, soixante-quinze ans.
Je reverrai ce rat trembler chaque fois qu'on me fera du mal. Et chaque foisque j'en ferai.
Et je ne remercierai jamais assez ma mère de m'avoir emmené voir ce film incompréhensible pour le petit garçon que j'étais. (p. 23)
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Videos de Guillaume Guéraud (51) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Guillaume Guéraud
Guillaume Guéraud raconte à Sophie Ruiz-Larmande ses "Jeux Folympiques".
Un évènement sportif extraordinaire, 18 épreuves complètement déjantées comme la Gymnaztèque, l'Hippopotation ou encore le Tryclisme... Des champions essoufflés et des perdants époustouflants : bienvenue aux célèbres Jeux Folympiques ! Sous la plume de Guillaume Guéraud, la compétition s'emballe et devient absolument réjouissante. Il ne s'agit plus à tout prix de gagner mais surtout de s'amuser ! le trait vif de Ronan Badel, qui n'est pas sans rappeler ici celui de Sempé, ses dessins hilarants, font de cet album un livre savoureux à lire en famille.
Guillaume Guéraud est né en 1972 à Bordeaux. Auteur depuis 1998 d'une cinquantaine de romans et d'albums, essentiellement pour la jeunesse, parus aux Editions du Rouergue, chez Nathan, Sarbacane, La Martinière, le Seuil, PKJ... il continue « parce qu'il aime ça et parce qu'il n'a rien trouvé de mieux à faire ». Il vit aujourd'hui à Pézenas, dans l'Hérault. Ronan Badel (illustrateur) est né en 1972 à Auray, dans le Morbihan. Il publie son premier album en 1998. Depuis "Petit Sapiens" en 2006, il se partage entre la BD et l'album jeunesse avec un beau et large catalogue.
Enregistré le 22 avril 2024 à la médiathèque Emile-Zola de Montpellier Méditerranée Métropole dans le cadre de la Rentrée littéraire de printemps.
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