L'académie des jeunes pilotes annoncée dans Route de nuit est donc mise sur pied, et ils sont 7 jeunes pilotes à intégrer cette prestigieuse école de conduite. Par souci d'équilibre, on se retrouve avec un Belge, un Hollandais, un Allemand, un Italien, un Anglais, un Américain et un Français, le jeune Yves Douléac, précisément le jeune de Route de nuit, dont Michel va s'occuper.
Le tome démarre sur des scènes familiales. Cela devient une habitude. Avec un format à 62 planches, on peut franchement se laisser aller et se répandre un peu. Un format plus réduit exigera un propose plus condensé.
On a ensuite une scène assez perturbante où l'attaché d'ambassade d'URSS à Paris vient faire pression sur
Jean-Pierre pour intégrer un pilote russe à l'école Vaillant. Il reconnaît ne pas vouloir signer de contrat de 10 d'exclusivité avec Vaillant. Il propose de payer, ce qui ressemble à un bakchich. Et cela marche, le pilote russe est intégré. Mais vu qu'il y a un pilote américain, on a alors droit à une succession de clichés sur l'antagonisme USA-URSS. le Français prend fait et cause pour le Russe, pendant que l'Allemand soutient l'Américain. J'ai parfois eu du mal à reconnaître le Russe et de le distinguer de l'Allemand. Par contre, l'Américain étant le seul roux de la bande, il est aisément reconnaissable.
Au-delà de l'exercice de GRH de Michel Vaillant, ce qui est plutôt rafraîchissant, le point d'orgue du tome est le rallye Liège-Sofia-Liège, fort bien rendu et documenté, avec une magnifique case dans la cours du Palais des Princes-Evêques de Liège avec toutes les voitures alignées.
Jean Graton termine sur du cliché en scellant l'amitié américano-russe au volant d'une nouvelle Vaillante... (je ne sais plus si elle est nouvelle, mais on a l'impression que les usines Vaillant sortent plusieurs nouveaux modèles par an).