Reprendre une série, même avec l'aval de la Dynastie Graton, c'est louvoyer entre hommage, caricature, cliché, idées neuves... Je dirai d'emblée que le tome ne démérite pas, mais je n'ai jamais été trop fan des aventures de Michel Vaillant. Quand je lis un vieux Michel Vaillant (comme pour les Ric Hochet), ce qui m'intéresse c'est de faire comme si je regardais un reportage sur les années 50, 60, 70... Et de ce point de vue sociologique-là, ce tome 1 de la Saison 2 est plutôt correct.
Détaillons... le dessin est globalement OK. Mais j'ai parfois eu du mal à reconnaître Michel Vaillant. Il a grossi, mais j'ignore si c'est voulu (à mon avis, non).
Jean-Pierre et le père Vaillant sont mieux réussis. Mention faible pour Françoise, relookée presqu'intégralement. Les voitures sont toujours aussi bien foutues. Heureusement.
Signe des temps, l'électrique est au centre des débats dans la famille Vaillant. le père Vaillant s'y oppose. Et Michel Vaillant semble hésiter lui aussi. Vaillant, c'est synonyme de luxe, de moteur qui ronfle, etc. On va découvrir Michel Vaillant obtus, borné, autoritaire et intraitable envers son fils Patrick, 17 ans, qui fait les 400 coups dans un lycée privé en Suisse et fugue. Mais on découvre un Vaillant qui regrette ses absences en tant que père et va commettre l'irréparable pour aller vers son fils.
Comme souvent par le passé, la mère Vaillant apporte une touche d'humour "popotte". Elle cuisine vapeur et fait construire un vélo électrique Vaillant pour son mari. Les bons vieux clichés machos paternalistes ont la vie dure. Cela n'aurait pas été du luxe qu'ils disparaissent.
Globalement, j'ai apprécié que l'aspect course automobile soit moins présent et qu'on se centre un peu sur l'humain et les interactions entre eux. Mais pas au point d'en apprécier la série.