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sur 192 notes
Un monument d'érudition, une peinture impressionniste de la fin du 19e autour précisément des peintres, dont Monet. le narrateur est le témoin privilégié de son époque, croisant au pied des falaises le tout Paris artistique dont ses amantes lui content les derniers potins. de l'enterrement de Victor Hugo à la traversée de la Manche par Blériot, Grainville propose un grand livre. Dont le style, las, me rend la lecture fastidieuse alors que le récit me captive.
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Grainville Patrick (1947-) – "Falaise des fous" – Seuil, 2018 (ISBN 978-2-02-137537-4) – format 15x22cm, 643 p.

de Patrick Grainville, j'ai lu précédemment les romans "L'orgie, la neige " (1990, cf recension du 3 août 2016), "L'atelier du peintre" (1988, cf recension du 2 septembre 2016), "Bison" (2014, cf recension du 29 décembre 2016).

C'est un auteur dont j'apprécie le style, l'écriture, le talent narratif, et, sans doute par-dessus tout, l'aptitude à traduire en texte(s) ce que l'art de la peinture expose en images, couleurs, dessins. Sur ce point, il s'avère excellent, et il faut remonter à Marcel Proust – avec son peintre Elstir – pour trouver un littérateur aussi talentueux. Pour moi qui n'apprécie pas spécialement les impressionnistes, Grainville (lui-même d'origine normande) fournit des liens et accès à ces oeuvres du XIXème siècle, qu'il prend pour thème dans ce roman dont le titre "Falaise des fous" évoque les falaises d'Etretat.

Par ailleurs, avant de rédiger cette recension, j'ai tenu à visiter l'exposition en cours actuellement au musée Marmottan "Collections privées : un voyage des impressionnistes aux fauves" (cf recension).

Toutes ces précautions préliminaires étant prises, force m'est de reconnaître que je suis déçu par ce roman, le (provisoirement) dernier publié par l'auteur.

La tranche chronologique parcourue ici est précisée d'emblée : le narrateur parlant à la forme "je" s'attable en 1927 (cf p. 47, 53) pour consigner les étapes importantes de sa vie depuis sa naissance en 1847 (cf p. 12), une vie relativement sédentaire ayant pour cadre la région d'Etretat, plus largement de Rouen au Havre, avec quelques rares incursions parisiennes (et une escapade, ratée, à New-York pp 264-294). Il résume rapidement sa jeunesse, et la trame s'étoffe à partir de la guerre de 1870 (abordée dès la p. 35) puis de la Commune de Paris.

Dans un premier temps, le récit est largement dominé par deux peintres, Gustave Courbet (1819-1877 – une présentation truculente dès les pages 25-37) et Claude Monet (1840-1926), lors de leurs séjours respectifs en Normandie (Courbet "la vague" de 1869, Monet "la terrasse à Sainte Adresse" de 1867, dont une reproduction constitue la couverture du roman).
Il y aura ensuite des pages remarquables sur le travail de Monet en train de peindre les "falaises à Etretat" entre 1883 et 1886 puis les "cathédrales de Rouen" entre 1892 et 1895.
Bien sûr, Grainville évoque également l'écrivain Maupassant, non seulement par quelques allusions à la présence de cet écrivain en Normandie, mais aussi (et surtout) en insérant une intrigue amoureuse de type "Bel ami" dans son propre récit : le narrateur "compagnonera" sucessivement avec trois femmes, la première étant mariée mais adepte de l'adultère à la Maupassant, la deuxième étant la fille adoptive de la première désireuse de détrôner sa belle-mère, la troisième enfin ayant assumé la fonction de modèle dans les ateliers d'apprentis artistes peintres, les trois se connaissant et se fréquentant (cf p. 346).

Vers la moitié du texte, le roman bascule. L'affaire Dreyfus est d'abord évoquée en passant (p. 313), puis revient (p. 357) pour finir par occuper la plus grande part de l'espace narratif. Là, malheureusement, l'intérêt faiblit nettement : que pourrait bien ajouter un écrivain d'aujourd'hui à la narration de cette affaire connue et si souvent évoquée, entre autres par d'autres écrivains, contemporains eux de l'affaire elle-même, de l'ampleur d'un Zola ou d'un Proust ?
L'auteur délaisse le terrain de la peinture – même s'il évoque largement les postures politiques des peintres impressionnistes anti- ou pro- dreyfusards – pour évoquer ses homologues littérateurs, mais il est en ce domaine nettement moins fécond qu'en causant de peinture.

Vers la fin enfin, il passe à l'évocation de la Première Guerre Mondiale 1914-1918, et s'expose au même reproche : que pourrait-il bien ajouter après "Le grand troupeau" de Jean Giono (cf recension), "La main coupée" de Blaise Cendrars (cf recension), «Les Croix de bois» de Roland Dorgelès (cf recension), "Im Westen nichts Neues" d' Erich Maria Remarque (cf recension), "Le Don paisible" publié sous le nom de Cholokhov (cf recension), voire un écrit postérieur comme celui de Claude Duneton "Le monument" (cf recension) ?

Pire encore, non seulement il n'évoque aucun de ces ouvrages (publiés certes pour certains après la date de référence de 1927), mais il axe tout son récit sur la publication du "Feu" de Barbusse (cf recension du 11 février 2015), un roman de propagande qui n'est qu'un pamphlet politique très en vogue chez les enseignants franchouillards, écrit par un "planqué de l'arrière", dont les qualités littéraires s'avèrent toutes relatives.

Et Patrick Grainville dérape lorsqu'il laisse échapper une comparaison entre Proust et Barbusse (cf p. 601) qui sombre carrément dans le ridicule : a-t-il vraiment lu "la recherche du temps perdu" jusqu'au bout ?
Au vu des thèmes abordés, des milieux sociaux évoqués, aurait-il voulu se fourvoyer et produire un "complément" voire un "résumé" si ce n'est une "variante" du grand oeuvre proustien ?
A travers le personnage de Gosselin, Grainville copie également Proust en organisant un contrepoint serré entre l'art pictural de l'époque et les "progrès" techniques, qu'il s'agisse de l'apparition de la voiture ou de celle de l'aviation.

Heureusement, il retourne à ce qu'il connaît dans les toutes dernières pages (pp.630-643), évoquant, mêlant, mélangeant Monet et Lindbergh...

Un livre à lire, pour sa première partie...
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Ayant lu les (intéressantes) critiques déjà données, j'ajouterai seulement un petit mot : moi aussi, je me faisais une joie de lire ce roman qui concentre une région que j'aime, une époque qui m'intéresse (celle de mes grands-parents) et des géants de la peinture et de la littérature... Mais j'ai bien de la peine à avancer, trop de longueurs, de lourdeurs et un narrateur plutôt fade... Ce qui m'amène à dire que lors de son lancement, ce livre a été bien surestimé.
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Patrick Grainville fait renaître sous sa plume la Belle Époque. Il raconte avec lyrisme et emphase le mouvement impressionniste, la guerre de 1870, l'affaire Dreyfus, les débuts de l'aviation, la Grande Guerre. Malheureusement, le récit est parfois indigeste et ennuyeux. Le fil directeur est un peu léger et la banalité de la vie du narrateur contraste avec l'effervescence artistique, littéraire et politique de cette fin de siècle. Les magnifiques descriptions des falaises normandes et de leurs représentations picturales ne suffisent pas pour faire vibrer le lecteur jusqu'au bout du récit.
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Pour une fois je n'ai pas voulu croire les critiques des lecteurs et voilà je le regrette !
Pourtant tous les ingrédients sont là, des faits historiques, l'histoire de l'art... Tout est très documenté, gros travail d'érudition mais il manque sur ce gros pavé une histoire qui nous donnerait envie de tourner les pages.
Je ne suis pas allé au bout, c'est rare…
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Six-cent-cinquante pages d'une fresque qui couvre soixante années, de 1868 à 1927, et toute une existence : celle du narrateur, Charles Guillemet, à travers ce qu'il a vu et qui il a rencontré durant sa vie. Ce narrateur, d'ailleurs, n'est qu'un prétexte à raconter l'histoire des arts à la jointure des deux siècles, et comme la Normandie fut le refuge des peintres autant que des écrivains célèbres.
C'est à peine un roman, en ce qu'il n'y a pas d'intrigue. le narrateur décrit ce qu'il vit et voit à quatre niveaux, comme un carnet de route à plusieurs étages ou compartiments : sa propre vie d'abord, guère palpitante si l'on met de côté les rencontres qu'il fait, puis Étretat comme emblème artistique - ses paysages , son climat, quel peintre y peint et quels écrivains y viennent- , la situation politique du pays et les événements majeurs ensuite (Dreyfus, la guerre), et enfin et surtout : l'art (Monet, Courbet, Maupassant, Hugo, la liste est infinie). Guillemet les rencontre ou les croise tous, par des sortes de hasards peu plausibles, ce qui enrichit sa feuille de route et pimente sa propre vie, plutôt fade voire insignifiante sans ces rencontres. Il vit pour ainsi dire par procuration, ne pouvant se flatter que des rencontres qu'il fait et du lieu où il vit, rien d'autre. Lui-même ne peint pas plus qu'il n'écrit. Il est presque inexistant, ne servant que de rapporteur d'une histoire dont il n'est pas acteur. Il ne sert qu'un récit, ne fait rien d'autre que flâner et rencontrer, par le plus grand des hasards, un Maupassant dans un bordel ou un Monet qui peint sur la plage.
Il est observateur-narrateur : ce livre constitue une sorte de rapport qu'il dresse, dans lequel il note ses observations agrémentées de quelques réflexions, de citations et d'une admiration certes respectueuse à l'égard de ceux qui ont « fait » l'art de cette période, mais lui, étonnamment, ne fait strictement rien, ce qui rend le récit impatientant. le lecteur se demande à quel moment ces rencontres riches et abondantes vont provoquer une émulation chez Guillemet, et … cela n'advient jamais. Jusqu'à sa mort, il reste inconséquent, spectateur béat d'artistes qui le dépassent et d'une époque qui s'élève sans son concours.
Plutôt qu'une fresque, c'est une frise. le narrateur évolue et raconte les événements dans un ordre chronologique. Il fait tant de rencontres et se trouve « au bon endroit au bon moment » tant de fois que cela en devient insupportable, exaspérant, à la manière d'une indigestion et pire encore : un lecteur exigeant s'indigne. On doute d'abord de la plausibilité, qui gêne le rationnel, même si l'on sait, l'on a compris dès le commencement, que ce Guillemet n'est qu'un prétexte à narrer ce qui lie la Normandie aux artistes de la deuxième moitié du dix-neuvième siècle. Il est un outil pour l'auteur qui l'utilise afin de narrer cette époque bénie des arts, cette exaltation des génies et des labeurs.
À plusieurs reprises j'ai songé : « Non, là c'est trop. Il a vu Monet, Courbet, Maupassant et le voilà qui rencontre Hugo/ Rimbaud à présent, puis Mannet, et d'autres encore. » Et c'est trop, en effet. C'est surtout que l'on se figure mal comment cet homme qui n'est ni artiste ni travailleur, à peine un lecteur d'ailleurs, peut toujours se fabriquer des circonstances pour ces rencontres. Car c'est un oisif, un contemplatif paresseux, un homme fade qui ne s'intéresse environ qu'aux femmes et qui mène une existence toute bête, et l'on se demande comment une telle insignifiance peut avoir le désir d'approcher tant d'artistes et la perspicacité de leur reconnaître un génie, ainsi que d'écrire ses mémoires autour d'eux. À moins qu'il se sente valeureux d'appartenir à cette période bénie sans réellement y participer, comme aujourd'hui on se revendique les héritiers de Victor Hugo sans avoir écrit une ligne ?
Alors, évidemment, c'est convenu : il s'appelle Guillemet (il n'est là que pour citer) et il est un prétexte. L'auteur a-t-il pensé qu'un narrateur profond ferait de l'ombre aux artistes qu'il est censé mettre en valeur ? Guillemet rencontre Mallarmé et le cite, il est sur la plage et cite Maupassant. C'est sans fin, c'est lourd, trop lourd de récurrences. D'autant que l'on ignore comment cet homme que l'on ne voit jamais lire peut citer ainsi, de tête. Ce n'est plus un roman ni même un carnet de route ni une fresque : c'est à présent une encyclopédie de citations, un dictionnaire de noms propres et un livre sur l'histoire de la peinture. Rédigés par un narrateur inconséquent !
Grainville en fait trop, bien de trop. Il veut tout dire, tout couvrir, ne faire aucune impasse sur cette période qui, on l'a compris, le fascine et l'enthousiasme. Seulement, il couvre tout par l'intermédiaire d'un seul personnage, qu'il a créé insignifiant.
Néanmoins, les descriptions, par exemple celles des falaises d'Etretat, sont superbes, détaillées, méticuleuses et belles. Grainville peint les paysages aussi bien que Monet. C'est une sorte de mise en abyme assez impressionnante : il peint par les mots l'artiste en train de fabriquer le tableau. Et dans un beau style, digne, rare pour un contemporain. J'ai été émue par certains passages, enthousiaste. Il a su faire honneur à qui il admire.
Ce roman étale aussi la grande érudition de son auteur : beaucoup de citations et une belle culture littéraire, artistique et historique. Il sait de quoi il parle, il connaît la période avec précision. On sent l'homme qui admire, qui adule cette époque, qui aurait voulu y vivre sans doute ? Je suis de son avis à ce sujet.
Mais à qui s'adresse ce roman ? Sans doute à des convaincus, des admiratifs de cette période fructueuse, a priori, dont je suis. Seulement ce roman m'a plutôt déçue, impatientée, ennuyée. J'ai déjà lu « Pierre et Jean » et vu les tableaux de Monet. Je connais l'affaire Dreyfus et ai déjà lu plusieurs récit des obsèques de Victor Hugo, en quoi ce livre ne m'a rien apporté. Je n'y ai guère appris, sinon quelques dates et indiscrétions sur les artistes. C'est à peine si j'ai ressenti une sorte de connivence avec l'auteur, si j'ai tenu à relever ses nombreux clin d'oeil d'un air entendu que l'on se fait entre individus déjà convaincus et adeptes. Non, un admirateur, un féru du dix-neuvième et de l'art ne peut se sentir en entente profonde avec l'auteur.
A-t-il plutôt écrit ce roman pour convaincre ? Non plus : il y a trop de citations, trop de clins d'oeil, trop de références. Un novice ne s'y retrouverait pas. Non, Grainville s'est fait plaisir, voilà tout. Il a comme étalé ses connaissances, sur des centaines de pages. Il a décrit, comme pour lui-même, ce monde auquel il aurait voulu sans doute appartenir, comme on rédige un texte utopique, un monde idéal selon ses propres critères. C'est un roman sans la moindre imagination, et c'est dommage. S'il n'a pu réécrire l'histoire, il aurait pu imaginer un narrateur plus profond, un Individu, le doter de raison et de recul.
La guerre 14-18 est décrite d'une juste manière, froidement objective, à la façon d'un historien, mais d'un historien qui a une parfaite maîtrise du style. C'est une réussite, ce récit de guerre.
Ce roman est imparfait malgré une forme assez admirable. N'importe : Patrick Grainville est l'un des derniers, sans doute. Il s'est donné du mal. Malgré les nombreux défauts de cette oeuvre, elle a été travaillée, pensée et polie.
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Admitatrice de ce lieu et des peintres qui l'on immortalisé et attirée par la très belle couverture j'ai acheté et lu ce livre. Un très bon Patrick Grainville ! Fou de peinture, d'Etretat, de l'hisoire de la France de la fin du XIXe et du début du XXe sièle, Grainville nous propose un roman où tout cela se même avec gourmandise et érudition. Un style flamboyant, une intrigue romanesque passionnant, de personnages inoubliables dans le contexte de la peinture impressionniste dont l'auteur semble être un éminent expert.
Claude Monet reste le "fil rouge", puisque tout au long du récit, le narrateur nous indique les travaux ou les oeuvres du moment du Maître. Vous allez détester quitter ce chef d'oeuvre très addictif quand on aime l'art. Léger bémol... c'est la part romanesque qui m'a un peu gênée. D'abord on voit (me semble-t-il) qu'il s'agit d'une sorte de plâtrage pour faire tenir le tout comme "roman". Ensuite, elle est écrite avec trop de boursoufflures poétiques. Sinon c'est superbe sur le plan évocation des peintres.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Enthousiasmée au debut, j'ai eu du mal avec la fin qui m'a deplu.
Livre trop dense, trop brillant...excessif
Il y aurait matière a 3 ouvrages, dont j' en jetterais au moins 1 .


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Une sacrée falaise.

Le narrateur, habitant Etretat, croise à partir des années 1860, plusieurs peintres et notamment Monet, Courbet, venus exercer leur art au pied des falaises. Voici l'argument initial pour nous conter la vie de Charles Guillemet -le narrateur- sur environ 60 ans...et 600 pages.
Bien plus que la vie de Charles Guillemet, l'auteur dessine une fresque historique très dense, très documentée où l'on retrouve au hasard la Commune, la révolte des bouchers, l'apparition de l'automobile, la guerre de 14, les premiers exploits aéronautiques (liste non exhaustive bien sûr !).
Claude Monet reste le "fil rouge", puisque tout au long du récit, le narrateur nous indique les travaux ou les oeuvres du moment du Maître.

J'ai été pour ma part un peu déconcerté, pensant initialement que l'ouvrage se concentrait exclusivement sur les peintres impressionnistes et leur art. L'oeuvre, en fait bien plus ambitieuse, retrace 60 ans d'histoire de France et du monde. C'est très (trop? ) savant, vraiment très bien écrit -notamment des descriptions de tableaux qui me font me précipiter sur google images- mais certainement trop dense, trop riche à mon goût.
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Un roman sur les impressionnistes, Etretat où on croise Monet, Hugo, Flaubert... L'auteur nous raconte l'histoire de la fin du 19è et du début du 20è siècle dans un style fouillé, très littéraire. Un roman riche, foisonnant. Sylvie
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