Au sommaire de cette Critique, deux spectacles :
- "Le Passé" de Julien Gosselin d'après Lénonid Andréïev
La pièce instaure une boucle à travers la plume d'une énergie convulsive, frôlant le fantastique, de Leonid Andreev. Cette boucle dit que l'avenir est le passé. Entre prolixe décorum de salon bourgeois, jardins d'hiver, paysages peints, jeu dans la fosse, c'est un hommage à l'art disparu et à l'humanité que porte Julien Gosselin avec ses sept comédiens et musiciens, une profonde révérence à des temps incompréhensibles aujourd'hui, comme vus de l'espace, ou vus de l'avenir. Il mêle la vie au théâtre comme savait le faire avec ardeur Leonid Andreev. Un parallèle s'esquisse entre la disparition à venir de l'humanité et la dissolution actuelle d'un certain théâtre, qui nous met en contact avec des mondes perdus, des êtres qui n'existent plus, des langages altérés par le temps, histoire de faire revivre les morts, juste un moment.
- "Les producteurs" de Mel Brooks par Alexis Michalik
Un producteur proche de la ruine imagine une arnaque à l'assurance en montant la pire comédie musicale, sur un scénario indigent, dirigée par le pire metteur en scène, avec un cast improbable... rien ne se passera comme prévu. Une occasion exceptionnelle de retrouver l'humour caustique, irrévérencieux et déjanté de Mel Brooks.