Toute Petite

Martin a sa peluche, Lola sa couverture, Amélie a sa poupée et elle, sa Toute Petite. Elle ne s'en sépare jamais, une vraie histoire d'amour, où qu'elle aille. Un jour, alors qu'Amélie vient se promener avec sa petite chienne Mimi, qui porte pas mal d'intérêt à Toute Petite, elle décide donc de la mettre en sécurité. Mais le soir venu…

J'ai adoré cette petite histoire toute mignonne avec Toute Petite et sa propriétaire dont on ne sait le prénom. Cela fait remonter des souvenirs et ça met du baume au coeur. Ah l'importance des doudous quand on est enfant (et même quand on est grand !). Les doudous, ils comprennent tout, pas besoin de parler pour leur dire quand ça ne va pas, pas besoin de mouchoir pour sécher les larmes, non, les doudous, c'est viscéral. Alors quand on le perd, c'est vraiment le drame. Ici, ce que j'aime c'est que tout est dédramatisé. On aborde la perte de Toute Petite avec douceur, résilience.

Concernant les illustrations, c'est un vrai bonheur ! On vit l'histoire avec tout ce petit monde, c'est plein de belles couleurs, de beaux dessins, pour mettre de la bonne humeur alors qu'on parle tout de même d'un sujet sensible pour les enfants, et pour les parents, il faut le dire, leurs nuits vont être quelque peu chamboulées 😉

En bref, une petite histoire bien mignonne, sans trop de texte mais avec de belles illustrations et une belle morale, un bon petit moment de lecture.

Quel cataclysme que la perte d'un doudou, inséparable premier ami, de jour comme de nuit, dans la vie d'un petit enfant. Évidemment, les parents qui y pensent prennent les devants en gardant précieusement une doublure. Mais si ce n'est pas le cas, c'est la cata. En témoignent, ces messages partagés des milliers de fois sur les réseaux pour tenter de retrouver une peluche pleine d'amour. C'est dire à quel point l'attachement reste, même quand on a grandi et qu'on a plus besoin de peluche pour se rassurer, se consoler.

Toute Petite, c'est donc la petite poupée de l'héroïne dont Jane Godwin et Gabriel Evans nous font croiser la route et le jardin. Car, dans la cour ou sur les jardinières, la petite famille dans laquelle on s'invite pour se sentir bien illico, on a la main verte. On cultive l'amour du grand air, des couleurs, des végétaux protéiformes et des libellules et papillons qu'ils attirent.

Pas besoin d'appareil photo pour immortaliser le moment, notre héroïne malgré elle a sa pouponne avec qui ressasser tous les chouettes moments de la journée. Jusqu'au jour où un imprévu sépare l'humaine et son jouet qui l'aide à appréhender le monde, à s'endormir aussi. Toute Petite a toujours une berceuse en stock. du jour au lendemain, au soir-même, plus rien. le drame, des repères en moins et des larmes. Une opération de sauvetage est vite mise en place.

Les deux auteurs ont la bonne idée de ne pas faire de tour de magie, de trouver une autre direction que celle attendue, moins feeling good et à la fois peut-être plus encore, avec du baume au coeur quand même. Toute Petite ne sera pas retrouvée, du moins pas par notre petite fille (qui n'a pas de nom, à vous de lui en trouver un), mais cela n'enlève rien à la force de leur relation et à ce qu'on peut y puiser pour aller de l'avant. La séparation n'était pas prévue, survient trop tôt, mais après tout, il y a plein de souvenirs en stock et ça prépare aux épreuves de l'avenir. En quelques phrases bien senties de Jane Godwin et une poignée de dessins légers, habités, vivants tout simplement, de Gabriel Evans, Toute Petite invite déjà à grandir un peu, tout doucement, contraint, forcé un peu mais en laissant le naturel revenir au galop.
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Sortez les mouchoirs, cette histoire est hyper émouvante ! Et finalement tellement réaliste…

Une petite fille a une poupée pour doudou, qu'elle prénomme Toute Petite. Avec le temps, elle est usée d'avoir vécu mille aventures mais peu importe car la petite fille y est très attachée. Elle lui raconte tous ses secrets et l'emporte partout, tout le temps.

Un jour, sa copine Amélie amène au parc, sa nouvelle petite chienne. Elle est jeune et toute l'attention des enfants est focalisée sur elle. de retour à la maison, la petite fille remarque qu'elle a oublié sa poupée au parc !

Que d'émotions à la lecture de ce magnifique album à la couverture automnale ! Qu'il est difficile de perdre un doudou ou une poupée, quel déchirement de devoir grandir !

C'est très difficile de poursuivre sa route sans son doudou, mais pas insurmontable. Les illustrations sont ravissantes, toutes en douceur et délicatesse, apaisent et dédramatisent la situation. Un album positif et bienveillant, un coup de coeur qui parlera à tous les enfants et fera, sans aucun doute, remonter des souvenirs aux plus grands !
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