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EAN : 9782070370122
278 pages
Gallimard (10/03/1978)
3.75/5   36 notes
Résumé :
Il y a un siècle, un Français réfugié dans les montagnes du Valais, y créait de merveilleuses images religieuses dans la tradition populaire. Qui était-il ? On ne sait. On racontait que c'était un soldat qui avait tué son capitaine, ou qu'il avait été notaire, ou même évêque. On l'appelait le Déserteur.
Jean Giono, abandonnant la Provence pour aller enquêter dans le Valais, a recréé l'histoire du Déserteur et en fait ainsi un extraordinaire personnage de roma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Je découvre cette nouvelle de Giono à l'occasion de la sortie de la BD de Varenne et Simon, mettant en scène et en images la vie de Charles-Frédéric Brun.
Question mise en scène et images, Giono n'a rien à craindre de personne. Il détaille par le menu les paysages que Charles-Frédéric, en rupture de ban, traverse à la recherche de la paix qu'il finira de trouver dans le Valais. On ne sait pas pour quoi cet homme a choisi de fuir, ni ce qu'il fuit. Son unique moyen de communication avec les humains est sa peinture. Accueilli par le Président du village Jean-Baptiste Fragnière, il en est accepté par tous ses habitants après qu'il ait peint un portrait de la femme du Président.
Il faut comme le fait Giono se replacer dans le contexte de la France du XIXème siècle, où l'on voyageait peu, où les habits, l'accent, la posture, le cal ou non sur les mains, trahissaient l'étranger, et justifiaient le recours aux gendarmes qui avaient tôt fait de régler son compte au trimard, au vagabond, à l'étranger porteur d'étrange.
Charles Frédéric va échapper à tout cela. Comme par miracle. Une vieille femme lui propose de tenir le coin de son tablier et le guide ainsi à travers le brouillard, car il n'a rien d'un montagnard et risque de se perdre. le curé de Salvan ensuite l'autorise à s'abriter dans l'église. Et enfin le Président de Haute-Nendaz.
En échange d'une hospitalité dont il fixe les règles, il refuse d'être hébergé chez les habitants, préférant occuper une grange, un appentis ou un raccard, il refuse toute nourriture conséquente, surtout le vin, il peindra la vie des saints en leur donnant les traits de ceux qui l'accueillent et qu'il fréquente.
Il met en scène la vie à la campagne, béatifiant ceux qui refusent de voir qu'ils sont les saints du siècle.
Ses voyages dans la société et sur la route lui enseignent aussi toutes sortes de savoir-faire qu'il utilise pour apaiser les maux et les angoisses. Secret des plantes, agilité des mots qui rassurent et surprennent, le voyageur s'instruit malgré lui de ce que les immobiles sédentaires ne peuvent qu'ignorer.
Giono nous montre comment la marge, la route ou le trimard joue un rôle social dans l'évolution de la société, la diffusion des légendes et l'appropriation de l'étranger.
Il faudra attendre le XXème siècle et la guerre pour que la société s'ouvre enfin à l'autre.
Charles-Frédéric mourra dans la misère et le froid, "(...) son délit n'est amnistié par aucune loi : c'était le délit de misère, son crime était d'être misérable."
Lien : https://camalonga.wordpress...
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Une écriture enchanteresse. La richesse des mots employés, les tournures de phrases, l'humour « s'acheter un public, alors, là, non. C'est trop salissant », la bonté et la beauté qui transpirent de ces textes en font une référence pour moi. Que j'aimerais avoir ce pouvoir de savoir dire l'infiniment grand des petits bonheurs auxquels je ne prête pas suffisamment d'importance dans cette vie galopante. Ces récits sont beaux parce qu'ils nous parlent d'un temps où les choses importantes plaçaient l'homme et la nature à égalité, dans un respect mutuel. Où les choses importantes étaient dites par un père à son fils en regardant les étoiles, en expliquant que « "Je suis", c'est déjà "j'étais" » alors autant « dire tout de suite : "J'étais" et négliger ce laps de temps indéfinissable pendant lequel, vraiment, "je suis". » Où les choses importantes ne sont pas des papiers d'identité, mais des portraits peints avec des « mains blanches » par un Déserteur qui « va au peuple. » Où les choses importantes sont tenues dans un coin de paradis terrestre où faire néant ...fait sens tout comme extraire l'huile d'olive, un art. Où « tout le catalogue des passions a été exprimé avec de la pierre. »
Mon récit préféré "La pierre", puis "Arcadie... Arcadie..." et "Le grand théâtre" et pour finir "Le Déserteur", qui donne pourtant son nom à ce recueil.
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Une biographie peut-elle être imaginaire ? Evidemment non ! Et pourtant…

Jean Giono tend à nous démontrer le contraire dans « le déserteur » (1966), un des textes de ce soimptueux recueil.
Abandonnant sa chère Provence, il nous invite à découvrir la vie d'un peintre d'images pieuses au coeur de la Suisse, à Nendaz, Valais.
Charles-Frédéric Brun, dit le Déserteur a réellement existé, il est français et a réellement peint à Nendaz pendant vingt ans… Mais c'est à peu de chose près les seules informations dont Giono disposait pour composer la biographie de ce « drôle de paroissien ».

Déserteur… d'où et de quoi ?
Français et peut-être Alsacien…
Notaire ? Peut être pas… On prétend qu'il pourrait s'agir d'un soldat meurtrier de son capitaine !

Quoi qu'il en soit, il faudra tout l'art de Jean Giono pour ne pas répondre aux questions posées tout en profitant de l'occasion pour faire de son héros, un grand personnage de roman : au final, un déserteur d'abord de la vie ordinaire, mais aussi et peut-être surtout de lui-même.

« le déserteur », un recueil posthume qui outre le texte éponyme comprend également : « La pierre » (1955) et « Arcadie...Arcadie » (1953), où l'on retrouve l'auteur dans une certaine Provence, la sienne, qu'il n'hésite pas à définir comme le « contraire d'un pays à idées fixes » ou comme « ce qu'on appelle bêtement la Côte d'Azur ».
Un recueil qui comprend également « le grand théâtre » (1961) : en fait de grand théâtre, on retrouve dans les chaudes nuits d'août, Jean Giono, dix ans et son père juchés sur le toit de l'étable du boucher du village devenu le Grand Théâtre de l'Univers…

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Pour commémorer les 50 ans de la disparition de Jean GIONO (date qui tombe le jour de cette chronique, on n'est jamais trop précis), il fallait marquer le coup voire les esprits avec un texte qui fait date. Ce texte, c'est « le déserteur ». L'action, ou plutôt l'absence d'action se situe dans le Valais, canton du sud de la Suisse, vers 1850, du côté du bourg de Nendaz, proche du chef-lieu Sion. Absence d'action car le héros (il s'agit d'un vrai héros, c'est-à-dire qu'il n'a rien fait pour l'être) est un oisif, un contemplatif.

De cet homme on ne sait pas grand-chose : son passé semble avoir été effacé. Nous allons apprendre qu'il se nomme Charles-Frédéric BRUN, artiste peintre sans doute français. Sans doute, car il ne possède aucun papier. Il est surnommé le Déserteur, parce qu'il semble s'être enfui de la vie sociale. Il est une sorte de figure réelle du Jean Valjean d'HUGO, un traîne-savate qui a sans doute mal agi par le passé, qui a possiblement un CV de brigand long comme le bras. Vagabond sans biens ni toit, il dort sur la paille, à son gré, et refuse les invitations des autochtones.

« Comme tous les vrais misérables, ceux qui ne le sont pas par occasion mais par destination, il fuit la police parce qu'il n'a pas de papiers, parce qu'il est sûr d'avoir tort ; il n'est à son aise que caché et chez les humbles, chez ceux qui n'ont pas un très long chemin spirituel à faire pour le comprendre. La ville (de 1850), la bourgeoisie (de la même époque) ne conviennent pas aux misérables. On les fourre en prison ou dans des hospices pires que la prison ; de toute façon on les bouscule ».

Il peint le visage d'une femme, et le village finit par l'accepter. Car il est peintre et même adroit de son pinceau. S'ensuivent de longues listes de tableaux effectués tout au long de sa carrière. Et la patte de GIONO, qui décrit, expose les paysages du Valais d'une manière poétique, fine et sensuelle. Sans doute aussi parce qu'il admire son Charles-Frédéric ! D'autant que cet homme a existé, et que GIONO en dresse un portrait, une biographie imaginative à défaut d'être imaginaire. Ce Déserteur ressemble à ces gens sans attaches ni racines ni frontières, libres comme le vent, ceux que l'on n'ose pas être car il faut être drôlement fort pour être libre.

Évocation quasi mystique d'un homme qui a mis la valeur de la vie avant celle de l'ambition, il quittera ce monde en 1871, toujours au fond de la vallée valaisanne. Un portrait dont on se souvient, l'un de ceux qui donnent de la force et du courage. Écrit en 1966, quatre ans avant la mort de l'auteur, une force presque surnaturelle en ressort.

Le présent livre est un recueil et trois autres textes le complètent. « La pierre », où GIONO, en adorateur du minéral, l'observe et l'explique, le fait vivre, semble le modeler. Lors d'une mission spéléologique dans le cadre d'une chasse aux papillons, il apprendra beaucoup de la pierre, il lui sera comme soumis. Puis c'est le temps des longs voyages aux longs cours, ou là-bas encore la pierre est visible, omniprésente et indomptable. Des îles, des odes, des églises, architecture pierreuse italienne au diapason. Texte écrit en 1955.

« Arcadie… Arcadie... » est une promenade autour de Manosque, la ville adorée de GIONO, texte écrit en 1953. Les paysages provençaux, mais aussi la vie d'antan, les souvenirs de jeunesse, la cueillette des olives où l'odeur des oliviers semble jaillir à chaque page. Un GIONO rétif au progrès mais pas à l'amitié, adversaire de poissonneries industrielles, songeur aussi. « C'est quand on prend les hommes au sérieux que les bêtises commencent ».

Le dernier texte de ce recueil est aussi le plus court. « le Grand Théâtre » fut écrit en 1961, il est un monologue du Père, entre mythologie et réalité, portrait de l'oncle du jeune Jean GIONO, cet oncle Eugène déjà sourd, qui ne va plus tarder à devenir presque aveugle. Les modes de perception évoluent, se déplacent dans un espace sensoriel selon le père. Un père qui admire les étoiles et les galaxies, en explique le fonctionnement à son fils, cette notion du temps tellement subjective.

Bien sûr mon coeur va du côté de ce « Déserteur » que nous aimerions toutes et tous rencontrer voire devenir, mais ce recueil est dans l'ensemble du très bon GIONO, varié et solide.

https://deslivresrances.blogspot.fr/

Lien : https://deslivresrances.blog..
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Il serait dommage de lire ce livre sans aller voir les illustrations qui l'accompagnent,
Giono est le roi de l'imaginaire, capable d'inventer même sa biographie ! Aussi quand j'ai commencé le Déserteur j'ai cru qu'il s'agissait de fiction, mais au fil des pages j'ai eu un gros doute et bien sûr après recherche j'ai découvert que ce déserteur là avait bel et bien existé et que Giono l'a mis en lumière à la demande d'un artiste-éditeur
Il était ce qu'on appelle un peintre itinérant, il travaillait sur commande et réalisait des ex-voto, des images pieuses, des portraits. Il a fait tout ça sous un nom d'emprunt : Charles Frédéric Brun, or cet homme n'a jamais existé si l'on en croit les registres de l'Etat civil et pourtant il est bien réel.

C'est là que le talent de Giono opère, certes on ne sait que peut de chose de ce peintre mais Giono lui crée une vie, fabrique une identité à cet homme sans passeport qui arrive dans le Haut Valais en 1843 par des chemins empruntés par les contrebandiers ou les hors la loi.
Si comme moi vous connaissez la région on est du côté de Nendaz, d'Hérémence mais aussi la vallée d'Abondance.
En lisant le roman on pense immédiatement à Jean Valjean, il faut dire que Giono quand il écrit le Déserteur vient de relire les Misérables.
Charles Frédéric trouve le gîte chez l'habitant, dans les granges ou les raccards « On lui a fait un lit avec des vieux sacs à côté du poêle » Il vit simplement, frugalement et il peint.
Il fait halte dans le Chablais, on le voit passer à Vallorcine. Il va par les sentiers muletiers, s'arrête dans les hameaux.
Mais c'est dans le Valais qu'il est le mieux accueilli et pourtant « Ce n'était pas facile en 1850 de se faire adopter par un village de montagne du Valais »
Ses peintures plaisent « Elles ont été conservées ici parce qu'elles plaisaient au coeur populaire » Il ne fut jamais dénoncé, il a une place dans le coeur des villageois qui lui passent commande ainsi le portrait de Mme Fragnière :
« Marie-Jeanne Bournissay de son nom de jeune fille, préside son ménage. On ne peut pas distraire un quignon de pain et un quart de fromage de ses placards sans qu'elle en soit avertie. »
Le peintre se diversifie « il voudrait tout enrubanner de rose, fleurir ces neiges livides et réchauffer ces autans, donner à tout le monde le paradis naïf qui s'émerveille en lui. »
Il peint des saints, des vierges à l'enfant, les rois mages et autres scènes bibliques et il peint même Geneviève de Brabant, voilà qui aurait plu à Proust
« la robe de Geneviève a des plis, son voile de mariée est brodé d'un liséré de fleurs et sa couleur imite la transparence, etc., rien n'est passé au pochoir, tout est peint délicatement »

J'ai trouvé d'occasion un livre qui outre le texte de Giono rassemble les oeuvres du peintre et c'est magnifique de couleurs, de vivacité et d'une foi naïve de celle qu'on appelle la foi du charbonnier. C'est grâce à un curé de campagne qui commença à collectionner les oeuvres et récolta ces peintures colorées auprès de ses paroissiens que ce livre put se faire.
Vous pouvez voir certaines des oeuvres de ce peintre au musée de Sion en Suisse mais aussi à la Chapelle Saint Michel à Nendaz
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Comme tout le monde, je connais ce qu'on appelle bêtement la Côte d'Azur. Quel est le "chef de rayon" qui a inventé cette appellation ? Si on le connaît qu'on le décore : il avait le génie de la médiocrité. Notre pays est en toute saison traversé par le fleuve de Parisiens, de Belges, d'Anglais et d'Esquimaux qui va se jeter en Méditerranée. C'est un Mississipi qui déborde en une Louisiane de marais, de crocodiles et de crapauds-buffles. Sur la côte, on débite l'azur comme un thon. Pas une dactylo d'Anvers, de Roubaix ou de Glasgow qui ne rêve de faire sa cocotte et sa grande coquette en en bouffant une tranche. On arrive et on se fout à poil.
Rien de commun avec le vrai pays. Certains jours d'été, c'est pire que les abattoirs de Chicago. Sur quarante kilomètres de longueurs, que dis-je : sur cent kilomètres et plus de longueur, on a mis à sécher de la viande humaine. C'est une extraordinaire usine de pemmicans.
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Il n'y a d'ailleurs aucun rapport entre la place de la Concorde et la Piazza del Popolo. La première est remplie d'une sorte de bouillon de sorcière, phosphorescent la nuit, une pâte à berlingot d'autos de toutes sortes tournant sans arrêt ; l'autre est paisible, presque constamment déserte, sans bruit. Le taxi qui y débouche et qui va généralement Via del Babuino n'a plus qu'à se soucier de son bonheur et, comme il a toute la place pour lui, il fait du patin à roulettes.
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Un chalut coûte des millions. Pour aller à la pêche il faut un capital considérable. Qu'on en soit propriétaire ou qu'on soit débiteur d'un bailleur de fonds, on est dans la combinaison des finances modernes, ce qui exclut de façon totale et absolue le droit à la sieste. Tout compte fait, cette façon de vivre avec de l'argent n'est pas belle, n'est pas adroite, n'est même pas logique. Je préfère celui qui, dès qu'il a cent francs "de trop", va boire un coup.
Ceux-là, impossible de les faire entrer dans le rang. Ils avouent que le travail leur fait peur. Pour se procurer un instant de bonheur ils sont capables du travail le plus forcené ; question de Caisse d'Epargne ou de Banque de France, ils ne lèveront pas le petit doigt.
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Les vergers d'oliviers sont assis sur de petites terrasses soutenues par des murs de pierres sèches, blancs comme de l'os. Ce sont de petits oliviers gris, guère plus hauts qu'un homme, deux mètres cinquante au plus, plantés depuis mille ans..La terre qui les porte est très colorée, parfois d'un pourpre presque pur, communément d'une ocre légère, quelquefois sous l'ardent soleil blanche comme de la neige.. Dans l'arrière-saison, le soleil s'y attarde ; le feuillage de l'olivier ne fait pas d'ombre, à peine comme une mousseline ; on a tout le bon de la journée
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L'église de Quirico d'Orcia a, dans un espace restreint, un entrecroisement de voûtes basses, à la Piranèse, et de ponts volants dans lesquels, en laissant les portes ouvertes, le soleil vient découper de belles ombres... Une grande table, posée sous ses voûtes, serait la table de travail idéale. Le jeu des voûtes suggère à la fois l'envol et l'immobilité : tout ce qu'il faut pour goûter profondément la joie des fauteuils. .. Il y a de petites ogives où l'on peut placer un pot à tabac à rafraîchir, et, de temps en temps, quand j'aurai envie de prendre un peu de distraction, il me suffira de faire quelques pas sur la place.... où l'on domine un immense pays d'ocre rouge chargé d'oliviers qui, par contraste avec la couleur de la terre, ont des feuillages couleur de bronze
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