Enfer, enfermement... Jamais remarqué que ces deux mots étaient si proches !
— Moi, je serai toujours là, je ne t'oublierai jamais... Je ne te laisserai jamais.
Ça ressemble à une déclaration d'amour. Celle qu'un fauve adresserait à une proie.
Je te dégusterai jusqu'au bout, sans en laisser une miette.
Putain, ce regard... A tomber à la renverse. Fenêtre turquoise ouverte sur un abîme sans fond.
Au loin, un village cramponné au flanc d'une colline aimante son regard.
Ça doit être un bel endroit pour vivre.
Juste sous le hameau, un petit cimetière entouré d'un muret blanc qui se réchauffe au soleil.
Un bel endroit pour mourir.
Tu viens déjeuner? On réfléchit mieux le ventre plein !
Enfin, il se réveille, s'étire, la contemple en souriant.
Ce fameux sourire. Qui a séduit tant de proies.
- J'ai faim.
Premières paroles.
Un prédateur a toujours faim.