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sur 379 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai pris le temps… mais je l'ai terminé.
Là, vous vous dites : « le pauvre, il a galéré. Il s'est fait violence. Il n'a pas aimé. »
C'est tout le contraire.
Je l'ai dégusté, savouré, par petit bout, rassasié avec peu tellement c'était délicieux, évitant l'écoeurement qu'entraîne la gourmandise non contrôlée. Sérieusement, c'est pas humain d'écrire si bien !

David Gemmell prend le temps de nous installer dans son monde celte (on va employer les vrais noms hein), de nous inviter dans le village des Trois-Ruisseaux, de nous faire partager la vie et les âmes de ses habitants. Manque d'action ? Cette blague ! de l'action, il y en a. Mais là n'est pas l'essentiel. L'essentiel est dans cette peinture si précise d'un temps et d'un lieu passés, si envoûtante qu'elle nous donne envie d'y vivre, si humaine que l'on ne peut que ressentir de l'empathie.

Car, comme à son habitude, David Gemmell nous fait pénétrer les pensées, les aspirations et les haines de ses personnages, qui en deviennent des amis (parfois des êtres que l'on adore détester comme Arian, ou qui se rachètent comme Fiallach). Pas tous ses personnages cependant ; la pénétration est moindre chez ceux qui sont désignés comme l'ennemi (Rome, ou Roc pour tromper les pisteurs). Avec Gemmell, il doit toujours exister une menace extrêmement cruelle et dangereuse, dont on ne comprend pas le pourquoi des actes mais dont on sait qu'elle n'a qu'une envie : balayer, détruire le charmant monde que l'auteur a mis tant de temps à nous faire aimer.

Et bien sûr, au centre de tout, il y a la figure du héros : Connavar. L'équivalent du Champion Éternel de Moorcock. Un homme extraordinaire que l'on a envie de suivre jusqu'au bout du monde, qui intéresse énormément les divinités du coin qui vont l'aider ou lui mettre des bâtons dans les roues, et qui possède une part de noirceur en lui qui, une fois lâchée, se révèle dévastatrice.

Ce héros va se dresser contre l'Ennemi désigné, et organiser la lutte pour la survie de son peuple et de sa culture. Mais son Destin est comme une corde tendue entre deux collines : un faux mouvement et c'est la catastrophe. C'est… antique !

Difficile de trouver quelque chose à reprocher. J'ai tendance à penser qu'il était inutile de modifier les noms des peuples ; les conserver aurait renforcé le côté uchronique et mis en lumière la signature « fantasy historique ». David Gemmell avait conservé les noms réels dans le Lion de Macédoine. Pourquoi pas ici ?

Je me suis proprement régalé avec cette histoire. Et son épilogue, construit comme celui d'une série américaine à succès, met l'eau à la bouche quant à la suite : Ro(c)me arrive !
Je remercie Tatooa et Alfaric d'avoir lancé cette LC. C'était un magnifique cadeau de Noël.
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"En s'approchant, il entendit les cris fins et flûtés de son nouveau-né résonner par-dessus le vent.
La porte de la hutte s'ouvrit et Vorna, sorcière sage-femme, sortit pour l'accueillir.
- Tu as le nom, dit-elle.
Ce n'était pas une question. Il acquiesça sans mot dire.
- Alors dis-le à voix haute, lui ordonna-t-elle.
- Il sera Connavar, l'Épée de l'orage."

***

Ma première incursion dans l'oeuvre de David Gemmell, figure de proue de l'héroïc fantasy, et assurément pas la dernière. J'attendais ce rendez-vous littéraire avec grande impatience et suis immédiatement tombée sous le charme. Un véritable coup de coeur! La plume, l'histoire, les messages délivrés, l'ambiance, les décors, le rythme, ..., absolument tout m'a plu. 

Comprenant quatre tomes (deux diptyques), la série démarre fort, sans fausse note, et laisse espérer le meilleur. À peine la dernière page tournée qu'il me tarde déjà d'en reprendre la lecture. 

*

Doué d'un extraordinaire talent de conteur, l'écrivain britannique nous emmène dans les Highlands à la découverte des Rigantes. Un peuple libre, fier, soudé, établi au pied des montagnes de Caer Druagh. Un peuple vénérant "les dieux de l'air (...) de l'eau et les esprits de la terre". Un peuple dont nous partageons saison après saison les menus bonheurs et l'âpreté du quotidien.

De la naissance à l'âge adulte, le récit se focalise sur Connavar. Au gré des rencontres, des épreuves, des batailles, nous le voyons grandir, évoluer, et devenir un Homme. Sous nos yeux, se forge progressivement la légende du Démone-lame. Celui qui s'opposera à l'Empire de Roc et incarnera l'espoir des siens.

*

Qu'ai-je aimé le suivre dans son apprentissage et l'accomplissement de sa destinée! Fort, courageux, loyal et au caractère entier, c'est un héros difficile à oublier. Aussi charismatique qu'attachant. Et ce, malgré des actes parfois lourds de conséquences. Les autres personnages ne sont pas en reste. Je pense notamment à Ruathain son beau-père, à Vorna la sorcière ou encore à Banouin le marchand itinérant (pour ne citer qu'eux). Chacun intrigue,  fascine, surprend, captive, touche à sa façon. Tous marquent les esprits.

Puisant dans un imaginaire fertile et L Histoire (la conquête des terres celtes par les armées romaines), ici revisitée, David Gemmell nous offre un univers à la fois riche et fouillé, mystérieux et envoûtant, où la magie est omniprésente. Il y a de la violence, du sang versé, mais également (surtout) de l'amour, de l'amitié, de la bravoure et de l'honneur. J'ai par ailleurs beaucoup apprécié les réflexions portées sur la vanité de la gloire, les ravages/l'inanité de la guerre, le cercle vicieux de la haine et de la vengeance. Non, il n'y a pas à dire, je me suis vraiment régalée! 
Allez, vite, vite, la suite ^^

***

"- (...) Je ne te dis pas de ne pas te battre. Je te dis de ne pas haïr. Ce ne sont pas les guerres qui conduisent à des excès meurtriers, mais la haine. Des villages entiers, des villes et des gens rayés de la carte. La haine est pire que la peste. Elle consume tout sur son passage, et se transmet à notre prochain. Nos ennemis deviennent des démons, leurs femmes des mères de démons, leurs enfants des bébés démons. Tu comprends ? (...) Notre coeur devient noir et vient le moment où nous châtions ceux que nous haïssons. Mais la haine ne meurt jamais, Conn. Nous plantons ses graines dans chaque action qu'elle inspire. Tuer un homme, et son fils grandira en te haïssant, jusqu'au jour où il cherchera à se venger. Une fois que ce sera fait, c'est ton fils qui se mettra à le haïr. "
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Je viens de refermer ce livre et je me demande... est-ce que j'ai aimé ? Oui, da ! Je me suis régalée, cela devient une habitude. Lire un Gemmell... c'est limite orgasmique. J'exagère peut-être mais surkiffer c'est un peu ça aussi, non ?

Dès les premières pages j'étais dans l'histoire où tout semblait couler de source... ou plutôt où tout sonnait juste. Les personnages, leurs relations, l'histoire... tout s'assemble comme un grand puzzle. J'ai lu dans une critique que ce n'était pas humain d'écrire aussi bien, je n'aurais pas mieux dit. Ce n'est pas qu'il n'y a pas de suspense mais quand les choses arrivent... elles ont un sens. Pas comme dans le 4ème volume de la série L'Agent des Ombres de Michel Robert qui a méchamment douché mon enthousiasme.

J'ai eu l'impression de lire plusieurs livres en même temps selon les époques de la vie de Connavar le guerrier aux yeux vairons. Il ne fait pas toujours les bons choix mais qui peut se targuer de ne jamais se tromper de chemin ?

« Et tu ne peux rien faire pour changer les choses, Conn. Ces actes ont entaché ton âme. Et ils te hanteront, comme ils doivent le faire, jusqu'à la fin de tes jours. »

Des questions restent en suspens dont celle qui me semble primordiale : pourquoi est-il si important aux yeux des Seidhes ? C'est le premier tome d'une quadrilogie... et c'est tant mieux! J'ai hâte de mon replonger dans cet univers envoûtant. Il doit y avoir de la magie la-dessous ^_^

Vous n'avez pas encore lu un David Gemmell ? Il est grand temps de vous y mettre !


Challenge pavés 2016-2017
Challenge multi-défis 2017 (16)
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Voilà, c'est fait, j'ai lu mon premier Gemmell !

Depuis le temps que je lisais des critiques élogieuses à son sujet, je me doutais bien que ses romans m'iraient comme un gant. Et c'est bien le cas, j'ai lu le premier tome de Rigante comme on boit du petit lait.

J'ai découvert un univers rude et belliqueux, magique et envoûtant, sensible et émouvant. Un univers fantasy qui s'inspire largement de celui des Celtes aux prises avec un empire romain envahisseur.

Au début de l'histoire, nous nous retrouvons à Trois-Ruisseaux, au milieu de montagnes et vallées verdoyantes, qui ne sont pas sans rappeler l'Ecosse ou l'Irlande, où vit le peuple Rigante. Un peuple batailleur, soit, mais qui vit tranquillement de l'élevage, vénérant et redoutant les esprits de la nature.
Une nuit d'orage, nait Connavar, dont le destin sera marqué à jamais et qui deviendra un héros légendaire, bien malgré lui.

D'emblée, je suis tombée amoureuse de Connavar. Comment ne pas l'être ? Il est courageux, attachant et charismatique ! Comme dit BazaR (je me permets de te citer, Alex), on le suivrait au bout du monde ! On tremble pour lui à chacun de ses valeureux combats, à chacun de ses faux-pas (eh oui, il est loin d'être parfait!) et on prie avec ardeur les Seidhs, ces divinités de la forêt au pouvoir considérable et plutôt obscur, qui bien heureusement ont Connavar à la bonne !
Autour de « Conn », gravitent d'autres personnages tout aussi intéressants auxquels le lecteur s'attache sans peine. Il y a ceux qui jouent le rôle d'un père auprès de Connavar, qui lui resteront fidèles jusqu'au bout, bienveillants et dont les conseils seront précieux : Ruathain, son père adoptif, Banouin le marchand, Parax le chasseur. Il y a aussi les figures féminines qui veillent tendrement sur lui : sa mère bien sûr, mais aussi Vorna la guérisseuse.
Et puis, il y a ceux qui font figure de petit caillou dans les rouages, car il en faut bien dans un roman ! : son frère Briafar qui le jalouse, Arian la sédutrice dont Conn est follement amoureux …
Et tant d'autres encore !

Je me rends compte en écrivant cette critique combien ce roman foisonne de personnages intéressants, de références historiques mais aussi légendaires, d'aventures trépidantes et que fort heureusement il me reste encore trois tomes pour vous parler de tout cela.
Ceci dit, mon petit doigt me dit qu'il ne sera plus question de Conn mais de son fils. Mais, qu'à cela ne tienne, il restera sans doute encore beaucoup de choses à dire !
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J'ai décidé que l'année 2017 serait consacrée à la découverte de l'oeuvre très prolifique de David Gemmell. C'est fou, je n'ai lu que deux livres de cet auteur et ça y est, je suis déjà conquise par sa plume! Rigante m'a été proposé en Lecture Commune par Relax67, Alfaric et Tattooa que je remercie au passage, car j'ai passé un excellent moment. Une fois encore, ce premier tome d'une tétralogie est un véritable coup de coeur!

Connavar est un jeune garçon téméraire et très courageux. Sa plus grande peur? Passer pour un lâche et ressembler à son père, mort alors qu'il n'était encore qu'un bébé. Dès lors, alors qu'il n'est encore qu'un adolescent, il se fait remarquer par ses exploits : il combat un ours féroce et acquiert déjà une renommée qui traverse la mer. Mais, Connavar ne veut pas en rester là et décide de partir à l'aventure pour non seulement apprendre mais également éprouver son courage.

Encore une fois, je ressors conquise de ma lecture. Comme L'étoile du matin, je me suis sentie happée immédiatement par les premières pages.
Le style est toujours aussi fluide (bien que certains passages paraissent un peu "secs" dans le sens où les sujet/verbe/complément dominent certains paragraphes : est-ce un problème de traduction ou le style original était-il déjà ainsi?).
Et l'auteur prend bien le temps de poser son récit en livrant ça et là de petites anecdotes sur les personnages ou la vie au village de Trois-Ruisseaux : non seulement, cela rend le récit extrêmement vivant mais cela permet aussi au lecteur de bien s'attacher aux personnages.
D'ailleurs, j'ai ressenti beaucoup d'empathie à leur encontre, notamment pour Connavar. J'ai tremblé pour lui au sein des champs de bataille, ressenti un serrement au coeur quand il a perdu des proches, lui ai insufflé du courage dans les moments difficiles et même pardonné quand il a commis des actes atroces. David Gemmell a vraiment un don pour les rendre si humains, presque existants et c'est assez rare pour le signaler mais lorsque j'ai terminé le premier tome, j'ai quitté Connavar à regret.
En ce qui concerne le worldbuilding, difficile de ne pas faire la comparaison entre notre propre Histoire et reconnaître là, la conquête de la Bretagne par les Romains, au I-IIème siècle après J.-C. Les Rigantes, les Pannones, les Keltoïs seraient ainsi les peuples celtes et l'Empire de Roc, les Romains. Mais, c'est là où l'on prend toute la mesure du talent d'écriture de David Gemmell, si notre Histoire lui sert de socle pour son récit, il s'en détache également avec brio pour nous livrer une version plus fantasy.

En conclusion, je ne tarirai pas d'éloges à l'encontre de David Gemmell : il est un conteur hors pair et un grand nom de la fantasy anglo-saxonne. Avec regret, je vais suspendre la lecture du tome 2, pendant quelques semaines car je me suis engagée sur d'autres projets de lecture comme une LC avec Relax67 sur Mordre le bouclier de Justine Niogret ou la préparation de la soirée Décitre avec la découverte de Chloé Chevalier et Lionel Davoust. Mais, promis! Je lirai bientôt le faucon de Minuit!
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Ce n'est pas le premier roman de David Gemmell que je lis, mais j'ai pensé, en terminant la lecture de celui-ci, qu'il était temps que je livre ma première critique à propos de ce fabuleux auteur, disparu trop tôt.

J'ai aimé Waylander, j'ai aimé Druss, j'ai aimé Regnak, désormais j'aime Connavar. Un personnage attachant autant qu'imparfait, comme la plupart des personnages de Gemmel, loin de tout manichéisme. L'auteur nous fait part de ses rêves et ses ambitions, de ses peurs et ses angoisses, de ses faiblesses et de ses forces. Tout y est pour pouvoir s'identifier à lui. le fait de le découvrir enfant et de suivre son évolution ne rend le personnage que plus intéressant.

J'ai retrouvé évidemment les thèmes chers à Gemmell : l'honneur, le devoir, la loyauté, le courage, l'amour, l'amitié, la haine… mais j'ai trouvé davantage de cohérence dans cette histoire que dans les autres, peut-être parce que j'ai abordé celle-ci avec plus de maturité littéraire que les précédentes (mes souvenirs sont un peu flous, je me replongerai dans mes anciennes lectures un jour). Aussi, j'ai eu la sensation que les pages se tournaient sous l'effet d'un battement d'aile de papillon. C'est un élément récurrent autour duquel l'oeuvre s'articule et dont les personnages doivent tirer des leçons : le moindre choix, la moindre action, peut prendre des proportions démesurées. Car le plus difficile n'est pas de savoir prendre une vie, mais quand en épargner une.

L'histoire de Connavar et du peuple Rigante se déroule sur quelques années, mais il m'a parfois semblé que plusieurs décennies s'écoulaient tant le personnage évoluait. Autour de lui, on trouve l'ami fidèle qui lui prodigue de sages enseignements (Banouin), la figure paternelle (Ruathain), l'ennemi qui se rachète et gagne son estime (Fiallach), l'amour de jeunesse perdu (Arian)… et une présence mystique (le peuple Seidh) qui accompagnera Connavar dans la quête de sa destinée. Tous les personnages forgent leur propre avenir, mais quelque chose de plus grand, qu'ils ne peuvent pas comprendre, est présent. J'ai apprécié cette mythologie, les geasa (vision qui annonce la mort), sans que celle-ci ne m'éloigne du récit.

L'écriture est fluide, poétique, sans lourdeur. Certaines phrases frappent l'esprit comme un dogme, de véritables leçons que l'on peut appliquer à notre propre vie. C'est la force de la plume de David Gemmell. Il écrit de la fantasy, mais ici, point de dragons, point de trolls, de créatures issues de je ne sais quel gouffre infernal, ni de géant de pierre, de fer ou de bois. Il instille dans ses histoires suffisamment de fantastique et de magie sans jamais les éloigner trop de la dimension humaine. Difficile de ne pas voir l'inspiration historique des conflits et des conquêtes celtes et romains.

Je précise, au passage, que je n'ai rien contre les autres types de fantasy, bien que je n'en ai jamais lu. C'est un genre noble qui n'est pas destiné qu'à la jeunesse, et les histoires de David Gemmell en sont la preuve. L'épée de l'orage est un excellent premier tome. Je ne manquerai pas de lire la suite des aventures de cette saga Rigante.
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Jusqu'à présent, j'ai toujours trouvé un style assez similaire dans tous les livres de fantasy d'époque médiévale, mais dans celui-ci, la guerre y est énormément présente et ce sujet est très bien maitrisé par l'auteur. Et ça, c'est génial !
J'ai adoré les parties de guerres qui se déroulaient dans les autres livres que j'ai lu mais celui-ci bat tous les records au niveau batailles ! Pourquoi ? Parce que D.Gemmell ne nous fait pas entrer dans un moment crucial qu'est une guerre sans rien. Réflexion, stratégie bien approfondi, recherche de moyen pour mieux se protéger contre l'ennemi... Bref, un tas de choses qui font que lorsqu'on lit ce livre, on est tout aussi bien préparé à la guerre que Connavar et ceux qui le suivent ! J'ai trouvé ça simplement génial.
D'autre part, on participe a l'évolution des équipements et j'ai adoré la façon dont l'auteur incorpore ceci à l'histoire.
Juste un petit bémol : lorsque je suis arrivé au milieu du livre, j'ai eu la même impression que lorsqu'on suit une série et qu'on loupe un épisode. Mais je pense que cette coupure a été faite pour se centrer sur l'histoire générale. Ce qui, après réflexion, est bien pensé.

Il n'y a pas que de la guerre dans ce tome. Amour, amitié, rage, haine... Tout un ensemble de sentiments et d'émotions s'enlace. J'ai trouvé l'équilibre de tout cela parfait. Pas d'exagération ! Nous avons un héros, qui est Connavar. Mais ce héros, contrairement à bons nombres d'existants, est très humain ! Courageux et téméraire, il connaît notamment la peur et les erreurs. C'est grâce a ça, je pense, qu'on s'attache très facilement aux personnages.

Pour finir, je dirais que l'auteur a un style bien a lui qui m'a énormément plu et qui m'a donné envie de lire le tome 2. Aucun souci de lecture durant tout le livre, et pas de moment d'ennui. C'était simplement génial. Tonnerre d'applaudissement pour David Gemmell !

Ma note : 5/5
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Une Fantasy presque-historique très prenante avec une excellente immersion dans la culture et la religion celtes

Bon, on va faire court (pour une fois…), pour ceux qui connaissent, c'est du Gemmell pur jus, vous pouvez y aller en toute confiance, surtout si en plus vous aimez bien tout ce qui tourne autour du monde celtique (ou d'un quasi-équivalent fantasy dans ce cas).

Pour ceux qui ne connaissent pas Gemmell, il s'agit d'un roman au style à la fois efficace (phrases courtes, descriptions très évocatrices) et prenant. Les personnages sont attachants et puissamment campés. L'univers rappelle un peu, sur ce roman en particulier, la « fantasy historique » à la Guy Gavriel Kay, c'est-à-dire que le monde est quasiment calqué sur une période historique réelle, l'antiquité celto-romaine dans ce cas. Les noms des peuples (les Brigantes deviennent les Rigantes, les Goths des Gaths), des villes / empires (Rome devient Roc) et des divinités (Dana devient Daan) sont un peu changés, mais l'essentiel reste là. Par contre, par rapport à de la « vraie » Fantasy Historique (du genre Les Lions d'Al-Rassan), il y a beaucoup plus de magie, avec une constante intervention des Sidhes (pardon des Seidhs).

Si vous aimez le monde celtique et sa mythologie, les personnages promis à un destin glorieux, les grandes histoires d'amour, familiales ou d'amitié tragiques, les livres au style fluide, pas forcément courts mais où on dévore des centaines de pages sans même s'en rendre compte tellement l'histoire est prenante, ce roman est fait pour vous. Je ne lui ai trouvé qu'un minuscule défaut, à savoir qu'une question soulevée dans le prologue ne trouve pas de réponse à la fin (PS : elle trouve en fait sa réponse… à la fin du tome 2), sinon c'est vraiment une valeur sûre de la fantasy.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Mon premier Gemmell et très certainement pas mon dernier. Quelle monde riche en personnages, en intrigues et rebondissements! J'ai rarement été autant happé par un roman du genre. Si vous avez aimé la série télévisée Vikings, vous adorerez sans aucun doute ce roman. Je reste stupéfait par la facilité avec laquelle l'auteur parvient en quelques lignes à dresser un personnage nouveau, une scène, un décor. Limpide et efficace sont clairement les qualificatifs qui lui collent le mieux à la peau ! Bref, hâte d'entamer le second volume des aventures des Rigantes, peuple tout aussi attachant que les personnages principaux de cette histoire.
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Connavar a grandi avec le récit (à moins que cela ne soit qu'une rumeur) de la mort peu glorieuse de son père, disparu sur un champ de bataille alors qu'il tournait le dos à l'ennemi. le jeune homme a alors fait le serment que jamais son adversaire ne lui verrait le dos, ce qui va conditionner le moindre aspect de sa vie. Fin stratège et puissant, il devient le seul homme à pouvoir empêcher les envahisseurs de Roc d'asservir son peuple.

Les Rigantes sont inspirés des peuples celtiques et gravitent autour des croyances de Seidh, être surnaturels aux objectifs obscures, flous et qui peuvent « programmer » une destinée.

Extrêmement bien écrits, ce premier volume ne se lit pas, il se dévore. On suit l'ascension de Connavar, la progression tant intellectuelle que sauvage du jeune guerrier, au rythme de ces combats tantôt philosophiques tantôt vengeurs, marqués par le sang, la violence et un profond amour pour la justice. On découvre alors un peuple et sa condition, son évolution technique et technologique à travers ce récit s'étalant sur quelques décennies.

Le rythme est enlevé ; c'est prenant, palpitant, brillant, intense et parfois même jouissif. le côté « magique » ou du moins surnaturel, ne vient jamais supplanter la richesse des personnages et la description de la vie et de l'environnement rigantes.

C'est une plongée magistrale dans un univers à mi-chemin entre la fantasy et l'historique. Un dépaysement total !
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