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EAN : 9782843045769
160 pages
Zulma (02/02/2012)
3.69/5   35 notes
Résumé :
L'écrivain Jean-François Colombier a la cinquantaine tristounette. Peu ou mal reconnu de ses pairs, ignoré du grand public, il trimballe son blues entre deux verres... et entre deux femmes. Il y a bien son fils Damien. Mais il ne s'est guère occupé de son éducation et ils n'ont pas grand chose à se dire. Bref, à l'horizon, c'est le calme plat. Jusqu'au jour où un grand prix littéraire lui tombe dessus et l'assomme. Désormais riche et célèbre, il épouse une jeune adm... >Voir plus
Que lire après Nul n'est à l'abri du succèsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Jeff, cinquante ans, est un écrivain à succès - enfin, auteur d'UN succès. Sombre, désabusé, cynique, il traîne sa carcasse sans grande conviction, voit son fils de vingt ans de loin en loin. Divorcé deux fois, il vit avec une jeune femme, mais a visiblement besoin de prendre l'air. Avec son dealer de fiston, il fait une petite escapade fêtarde à Lille, le nez poudré... et les tuiles vont s'acharner sur lui.

Même type de personnage que dans 'Cartons' et 'Le Grand loin' : le quinqua revenu de tout, mal en point, qui a le don de s'attirer la poisse. Toujours beaucoup d'humour grinçant, et d'auto-dérision de la part du narrateur, mais aussi de déprime. La mise en abîme narrateur/auteur est amusante. Par contre l'intrigue... eh bien je me suis rendu compte à la fin que je n'arrivais pas à raccrocher les wagons, à rembobiner au bon endroit pour comprendre le fin mot de l'histoire. A relire ? pas le courage !
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Un écrivain cinquantenaire, cynique et désabusé, enclin à la pleurnicherie et à l'auto-apitoiement reçoit un prix littéraire qui lui apporte une renommée et des revenus inespérés. Sentant l'âge et la bourgeoisie prendre le dessus, il décide de prendre un coup de jeune et de partir en virée avec son fils de 20 ans, musicien et dealer à ses heures, laissant en plan sa jeune troisième femme… mais bon, à trop frôler les gouffres, on risque d'y tomber et d'oublier que la vie n'est somme toute pas si mal… Sarcastique à souhait, une petite lecture avalée en une demi-heure pas inoubliable mais plaisante et efficace.
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Jean-François Colombier, la courte cinquantaine, reçoit un prix littéraire prestigieux qui le propulse sur le devant de la scène. Paradoxalement, ce succès inattendu va venir révéler les manques de son existence : et il se met à courir en un rythme effréné après une jeunesse qui lui a filé entre les doigts. Alors il accepte de suivre son fils dans un périple tumultueux où le risqué côtoie l'incertain.

En un peu plus de 100 pages, Pascal Garnier déploie une route qui lui est coutumière : une route sombre vers l'inconnu, entre promesses fugaces et risques assurés, mais toujours parsemée d'éclats de rire, un rire jaune, acerbe souvent, qui soulage autant qu'il blesse. Quelques piques absurdes se dressent çà et là et c'est le chemin d'une humanité, tendre et sombre, qui, peu à peu, se dessine.

« - C'est curieux comme la plupart des êtres humains ont une silhouette de cercueil…
L'homme qui vient de prononcer cette phrase à voix basse fixe une dizaine de personnes serrées les unes contre les autres sous un Abribus de l'autre côté de la rue. La pluie strie en diagonale la vitre du café. Il reprend en tournant vers moi un regard opacifié par des verres de lunettes aussi épais que des culs de bouteille.
- C'est un peu inquiétant, non ?
Pris au dépourvu, je hausse les épaules en ouvrant les mains comme quelqu'un qui libère un oiseau.
- C'est la vie !...
- Ah, vous trouvez ? On dit que la fête des morts c'est la faute des mères. Qu'en pensez-vous ? » (p. 11.)
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Trouvé dans une boîte à livres, j'ai été séduite par le titre de ce petit roman que je devinais pouvoir lire rapidement (un de mes critères, par moments). le nom de l'auteur me disait quelque chose sans que je me souvienne réellement si j'avais déjà lu un livre de sa plume.

Et puis ça m'est revenu, une fois rentrée chez moi : j'avais lu "Trop près du bord" et, de mémoire, j'avais bien aimé le style à part, droit au but et poétique à la fois, l'ambiance un peu sombre (il faudrait que je relise ma critique de ce livre pour m'assurer que j'en avais le même ressenti à l'époque). Ajoutons à cela le bandeau mentionnant le prix remporté lors du 6e festival "Polar dans la ville" (de Saint-Quentin-en-Yvelines) de 2001, ce détail de proximité géographique achevant de me donner furieusement envie de lire ce petit livre (de 110 pages aux éditions Zulma).

En ce qui concerne le style, je l'ai encore une fois beaucoup apprécié, pas d'excès de mots, une poésie brute. Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, j'ai trouvé l'idée de départ très réjouissante, j'ai aimé que le succès littéraire soit traité sous un angle pas spécialement désirable, en présentant tout ce qu'il peut y avoir de pénible à la clé, avec un auteur qui perd ses repères habituels, je me suis beaucoup amusée au début : entre le moment où Jean-François Colombier rencontre un succès d'estime et végète dans sa vie, puis celui où on le découvre grand lauréat d'un prix littéraire dont l'obtention semble le surprendre lui-même et le plonge dans une vie pleine de bonheur ronronnant qui ne sied guère à son inspiration.

C'est donc mon deuxième livre de Pascal Garnier et, à n'en pas douter, un troisième suivra !
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Bon, vous connaissez déjà mon avis sur Pascal Garnier. Je suis assez ravie de voir que Zulma a republié ce titre, déjà paru en 2001 mais passé en dessous de mon radar à l'époque… Cela dit, je comprends un peu pourquoi il a été oublié, pour moi ce n'est pas le meilleur roman de cet auteur que j'adore. Pourtant tout part plutôt bien : le héros est un auteur un peu raté qui, tout à coup, est lauréat d'un grand prix, ce qui va radicalement changer sa vie. Mais en fait, on voit assez peu le changement, j'ai trouvé que tout était traité un peu trop rapidement et que, certainement, si Garnier l'avait écrit dans les dernières années, il l'aurait probablement plus étoffé. Ici, on retient surtout un homme à femmes défaitiste, un fils dealer et une fin complètement abracadabrante. Je suis rentrée dans le roman, j'ai eu du plaisir à le lire, mais moins que dans les romans que j'ai lus précédemment.



J'ai bien sûr apprécié le côté noir, mais ce ne sera pas mon meilleur souvenir de Garnier
Lien : http://www.readingintherain...
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Je suis prêt à tout pour conserver le petit moignon de liberté qui me reste. D'accord, mon corps ne vaut guère mieux qu'une cellule, mais c'est mon corps, j'y suis seul. Je ne supporte pas la promiscuité. Ce qui m'effraie le plus dans le monde carcéral, ce n'est pas la solitude, loin de là, j'ai l'habitude, mais la présence d'autres détenus. Je préfère m'ennuyer seul qu'en compagnie. Mon choix est fait. (p. 134)
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- J'en ai marre, je laisse tomber, je me lance dans l'élevage.
- Dans l'élevage ?...De quoi ?
- Des prises de courant. J'en ai trouvé tout un stock dans le studio. Le précédent locataire était électricien. Je les ai emboitées les unes aux autres, autant de mâles que de femelles. J'attends qu'elles se reproduisent.
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Une anxiété congénitale , héritage d'un père horloger que la mort a surpris plus tôt que prévu, m'a contraint depuis ma plus tendre enfance à arriver trois bons quarts d'heure en avance à tous mes rendez-vous. Sur cinquante ans de vie, j'en ai passé la moitié à attendre un train, le bon vouloir d'une employée de la Sécu, l'amour, le succès, le bonheur...
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Neuf mois plus tard, M. et Mme Robuchon, parents de Dolorès del Rio et pharmaciens à Fontenay-sous-Bois nous imposèrent le mariage. Au bout de deux ans, à force de se les jeter à la tête, plus un seul élément de notre liste de mariage n'était valide. Il avait fallu se séparer faute de projectiles.
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"Le Juste Prix" a fait place aux infos. Des guerres exotiques se disputent la vedette un peu partout dans le monde. On ne comprend jamais très bien ce qu'il s'y passe. Les héros du jour engendrent les tortionnaires du lendemain. Il n'y a plus ni bon ni méchant, rien que des méchants. Les résultats sportifs qui suivent servent tant bien que mal à cautériser toutes ces plaies béantes. Puis c'est le tour du mini-documentaire régionaliste, ces miettes qu'on jette aux ploucs pour leur faire croire que Paris ne les oublie pas. (p. 47)
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