Neuf mois et quinze ans…
Neuf mois, c'est la période écoulée entre l'annonce du cancer d'Elisabeth Stromme et son décès en Californie, dans les conditions, la forme et le timing qu'elle avait elle-même choisi.
Quinze ans, c'est le temps qu'il a fallu à
Philippe Garnier, son mari, pour lui rendre cet hommage en forme de journal déstructuré de leur drôle de vie et de cette drôle de mort.
Neuf mois est un livre impossible à chroniquer de peur de manquer de respect à l'Amour, l'émotion, l'intensité, la lumière et le respect qui s'en dégagent.
Elle, c'est un voyage mémoriel en Californie, une partie quotidienne de gin rummy, la passion de la botanique, la rage d'être publiée, la volonté constante du contrôle. Lui, c'est l'abnégation et la recherche - constante aussi mais impossible – de la juste distance.
Eux deux, c'est un couple. Dans toute sa complexe beauté.
« Et nous toujours amants dans le crime. »
Jamais voyeuriste,
Neuf mois est une lecture lumineuse aux limites de l'impudique, mais avec la bénédiction de l'auteur. Un livre qui ne plaira pas à tout le monde ; qui ne plaira pas à beaucoup de monde ; mais qui m'a beaucoup parlé.
« J'écris (ce livre) non pour me faire pardonner, ni pour la faire revivre, mais plutôt comme un tribut à la femme dont j'ai toujours cru tout savoir, et qui m'a surpris jusqu'au bout. »