Wow, difficile d'être indifférent à ce petit livre!
Du point de vue de Lilou, 12-13 ans, on a ici une dystopie- un univers futur dans lequel l'utopie a échoué, alors qu'une planète qui a frôlé l'annihilation sans se relever complètement. le système en place n'est donc pas en faveur de la masse, mais d'une élite.
Du point de vue d'Étienne,16-17 ans nous sommes dans notre présent normal.
C'est un récit palpitant de deux mondes parallèles, de rêves comme source d'énergie, de mondes de rêves créés informatiquement tous plus incroyables les uns que les autres et de deux adolescents qui défient les règles établies entre les frontières de l'espace et de la psyché.
Dans ce premier opus, on voit Étienne et Lilou se découvrir une complicité et une amitié naissante, rapprochés par un lègue familial commun hors du commun. Il y a beaucoup d'action, plusieurs références amusantes et un univers fort créatif.
C'est également un récit qui met en valeur l'importance de faire attention à notre précieuse planète.
C'est mon roman en littérature jeunesse intermédiaire ( 8-12 ans) de l'univers science-fiction préféré.
Une belle initiation aux univers futurs dystopiques, qui sont des mises en garde contre les dérives informatiques, politiques et sociales. La vraie dystopie interroge l'éthique, la morale et le bien commun. Ce n'est pas une dystopie si vous ne trouvez pas ses éléments.
Je le recommande fortement aux jeunes comme aux grands!
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C'est l'histoire originale de Lilou et Étienne, deux jeunes adolescents qui vivent dans deux mondes différents et qui arrivent à voyager chacun dans le monde de l'autre par leurs rêves. Roman de science-fiction se déroulant dans un futur assez proche, où la principale source d'énergie est produite par les rêves, l'histoire a aussi une bonne dose de suspense et d'éléments fantastiques. le récit est original et intéressant, mais davantage pour les élèves de la fin du primaire ou de la 1re secondaire, car les personnages principaux sont jeunes.
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Les secondes passent et ses yeux s’acclimatent tout doucement au manque de lumière. Avec stupeur, Étienne découvre l’origine des odeurs. Sur la paillasse gisent plusieurs animaux disséqués, leur corps dans un état de putréfaction avancé. Tout autour, les mouches, en un ballet incessant, viennent se délecter du sang coagulé. Dégoûté, Étienne s’éloigne du spectacle et va vers les animaux en cage.
La peur au ventre, il observe le contenu des cages.
Dans la première, il discerne le corps massif d’un chien surmonté d’une toute petite tête de chat siamois. Méfiant, l’animal le fixe de ses yeux bleus perçants. Puis, dans un ultime effort, il cambre son lourd dos de berger allemand et hérisse ses poils à la manière d’un félin. Surpris, Étienne recule. La bête se calme aussitôt et se laisse choir au fond de sa cage, épuisée.
Dans la deuxième cage, Étienne aperçoit une souris blanche courant à l’intérieur d’une roue. Au premier coup d’œil, rien ne lui semble anormal. Il s’approche d’un peu plus près et constate avec stupeur que la petite coureuse a une tête de lézard. Hors d’haleine, sa langue, aussi longue que sa queue de souris, pendouille sur le côté et gêne sa course.
« Ce ne sont pas des animaux, mais des monstres ! » s’indigne-t-il avec horreur.
La peur au ventre, il observe le contenu des cages.