Kuroko's Basket, tome 2

Ce tome deux clôt le match que nous avions laissé dans le précédent tome. Je dois avouer que je ne pensais pas du tout que le match se terminerait de cette façon. Je ne suis pas une fana de sport mais dans les quelques séries, animes et manga que j'ai pu découvrir sur l'univers du sport, il y a plus ou moins toujours le même schéma en ce qui concerne l'équipe des héros. Mais en même temps, ce match était vraiment bien. D'une part parce que Tadatoshi Fujimaki ne se cantonne pas à ne parler que de basket et à nous étouffer avec des termes techniques que la plupart d'entre nous ne comprennent pas. Il se focalise aussi sur la personnalité des joueurs, la dynamique de l'équipe, les ressentis de tous. Et d'autre part parce qu'il rend le basket accessible à tous ses lecteurs et même si on n'y connaît rien et qu'on ne comprend pas les termes utilisés, on entre dans le jeu et on a envie de voir gagner l'équipe de Kagami et Kuroko.

Ce tome nous permet aussi de découvrir les senpaï de l'équipe. On avait rapidement vu le capitaine de Seirin, Hyuga, mais là, on nous présente vraiment l'équipe titulaire. Donc les visages que l'on voyait sur le terrain ne nous sont plus inconnus et on ne se demande plus : « Mais c'est qui lui ? ». Pour ma part, c'est très important, car même si il y a clairement deux héros (Kagami et Kuroko), il n'en reste pas moins qu'ils jouent tous les deux dans une équipe et que sans eux, il n'y aurait pas de jeu.

On rencontre aussi un autre membre de la génération Miracle, Shintaro. Je crois que je n'ai jamais autant vu de joueur de basket avec des lunettes ! Je ne sais pas pourquoi le mangaka fait une fixette sur ça, mais on en est déjà à trois joueurs et vous en conviendrez que jouer avec des lunettes, surtout au basket, ce n'est pas vraiment évident ! Enfin, c'est un détail. Shintaro, même si on ne le voit que très rapidement, semble être un personnage « tête à claques ». Trop sûr de lui, à fond dans les horoscopes, méprisant… Il n'a pas vraiment de quoi plaire. Autant Kise était arrogant, mais au moins, il ne se prenait pas la tête et il était tout de même sympathique. J'espère juste que les autres membres de la génération miracle ne seront pas comme Shin. Je n'aime vraiment pas ce genre de personnages. Qu'il soit balèze et donne du fil à retordre à nos héros, cela m'énerve un peu (c'est normal après tout) mais je ne supporte pas l'arrogance et le mépris… J'attends tout de même un peu, il a peut-être un bon fond finalement. Allez savoir !

Kagami et Kuroko sont fidèles à eux-mêmes dans ce tome. Kuroko est toujours « invisible », calme à en faire peur (même quand il est excité et qu'il a envie de jouer, on ne voit pas la différence !). Par contre, j'ai bien aimé le voir avoir envie de jouer alors qu'il n'était pas vraiment en forme. Je ne sais pas mais c'est comme si, il s'était réveillé tout à coup et que l'amour du basket lui était revenu. Quant à Kagami, il m'épate vraiment. Il se donne à fond et progresse un petit peu à chaque match. J'adore cette volonté et la passion qu'il dégage par rapport au basket. Il aime jouer et ça, Tadatoshi Fujimaki le retranscrit vraiment bien dans ses dessins.

Kuroko sort de son rôle et nouveau rebondissement le lecteur découvre qu'il ne peut pas user de son don plus de quarante minutes. Quand il est blessé par son ancien coéquipier, on découvre enfin un peu les autres membres de l'équipe.
On ne sait pas grand-chose sur l'équipe adverse, c'est dommage. de ce côté, je préférais Haikyu !!
Les évènements s'enchainent très rapidement. Il n'y a presque rien sur l'entrainement des joueurs. Tout semble concentré sur les matchs. Dans ce tome, un match se termine, deux sont disputés et un nouveau commence. Il me manque beaucoup d'éléments autour du décor et des personnages. le basket c'est bien, mais il en faut plus pour rendre le tout vraiment accrocheur.
Les seuls personnages qu'on connait plus que les autres sont deux membres de la génération miracle, Kuroko et Kagami. Ca fait peu.
Au niveau des dessins, c'est assez drôle de voir que les tous autres personnages ont des yeux en amandes, même le Sénégalais, sauf Kuroko. Chez lui, ses yeux mangent une grande partie de son visage inexpressif.
Je vais lire le tome 3 et je verrais si mon avis évolue.

Les coéquipiers de Kuroko et Kagami ont découvert leurs points forts et leurs talents particuliers. La coach a décidé de leur préparer un entraînement spécifique en vue d'utiliser aux mieux leurs capacités.
Kuroko confronté à Kise, un ancien de la génération miracle, affirme sa conception du jeu très différente de la compétitivité de haut niveau ; il revendique un sport d'équipe dans lequel on prend du plaisir.
Le talent de Kise est de pouvoir copier le moindre geste technique de ses adversaires et il semble imbattable mais... le duo Kagami-Kuroko va néanmoins le déstabiliser.
L'équipe va également affronter un joueur boursier étranger qui leur semble un géant. Ils vont devoir réfléchir à une stratégie à adopter pour accéder aux demi-finales.

C'était plutôt agréable et rapide mais je n'en ai pas retiré grand chose de nouveau. On a certes appris que les équipes pouvaient prendre des joueurs qui les avantagent et comment contrer des joueurs immenses mais pas grand chose de plus puisqu'il n'y a pas eu de réelles difficultés à surmonter.
Les personnages n'ont pas changé d'un poil mais les matchs sont plutôt intéressants.

L'offre gratuite de Kazé me permet tout de même de continuer à donner sa chance au titre pour voir s'il décolle un peu par la suite. Malheureusement ce deuxième tome présente les mêmes qualités et les mêmes défauts que précédemment.

C'est toujours bien trop rapide, ce qui empêche de s'attacher à l'équipe. Elle est déjà formée et l'auteur ne la développe pas plus que ça. Il essaie bien de donner un peu plus de consistance aux coéquipiers du héros mais c'est moyennement réussi car encore et toujours trop rapide. Il nous balance juste de grandes phrases pour faire genre mais il n'y a aucune scène de construction de cohésion de groupe ou de développement d'une amitié entre eux.

A la place, on a toujours autant de séquences de jeux, toujours très bien huilées mais il manque toujours un truc pour les rendre vraiment impactantes. D'ailleurs, l'idée de s'appuyer sur la rivalité du héros avec ses anciens coéquipiers est fort classique. On se retrouve encore une fois avec des équipes qu'on affronte à tour de rôle façon tournoi pour aller vers le big boss. Vu et revu dans les shonens aussi bien sportifs que de nekketsu, on repassera pour l'originalité.

Pour varier, changer un peu, le mangaka essaie aussi d'instiller des petits moments de la vie quotidienne du lycéen lambda, c'est marrant mais encore une fois tout à fait oubliable, car bateau.

Encore une fois, Kuroko's basket se laisse lire mais sans plus. Ce n'est pas palpitant au point de vouloir la suite comme dans les autres shonens sportifs que j'ai lus. C'est trop fade, sans relief, sans enjeu important pour ça. On ne sent pas assez la passion de ces ados, alors que ça devrait être le coeur de l'histoire.
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