Toute la première partie du roman est un exposé très long sur la géopolitique ,le terrorisme , les services secrets britanniques et américains ,truffé de détails sur le matériel mis à leur disposition et un rappel de l'histoire de la région : choses que finalement on connait déja un peu...
Il faut attendre la moitié du récit pour que l'action, elle-même, commence véritablement .Je suis donc un peu déçue puisque c'est mon premier Forsyth ,même si cela remet en situation quelques faits historiques .
Commenter  J’apprécie         50
L intrigue est un peu longue a se mettre en place j ai failli renoncer. Mais je ne regrette pas d avoir continué. Une fois que le récit est installé on ne peut plus lâcher le livre. PASSIONNANT.
Commenter  J’apprécie         20
Si le jeune garde du corps taliban avait su qu'il mourrait en donnant ce coup de téléphone, il se serait abstenu. Mais il l'ignorait, et il en mourut.
Ils ne savaient rien faire d’autre que réciter le Coran et ils étaient ainsi, comme des millions de jeunes formés dans les madrassa, promis au chômage. Mais, dès l’instant où leur chef de clan leur confiait une tâche, ils étaient prêts à mourir pour l’accomplir. En ce mois de septembre, on les avait chargés de protéger l’Égyptien entre deux âges qui parlait l’arabe nilotique, et connaissait assez de pachto pour se débrouiller. L’un de ces quatre garçons s’appelait Abdelahi et vouait une véritable adoration à son téléphone portable. Malheureusement, la batterie de l’appareil était à plat car il avait oublié de la recharger.
Il était midi passé. Pas question de sortir pour aller prier à la mosquée ; Al-Qur avait dit ses oraisons avec ses gardes du corps dans leur appartement du dernier étage. Puis il s’était retiré pour une courte sieste après un repas frugal.
« Je me considère comme un bon musulman, avait dit Razak, mais pas comme un obsédé de la religion. Je ne touche pas à la viande de porc, mais je ne vois aucun mal à danser ou à fumer un bon cigare. Les bannir, c’est tomber dans le fanatisme des talibans, que je ne partage pas. Quant à l’alcool, on en buvait à profusion pendant les quatre premiers califats, et si un jour, au Paradis, je m’entendais réprimander par quelque autorité supérieure à la vôtre, j’implorerais le pardon d’Allah dans sa grande mansuétude. En attendant, servez-m’en un autre. »
En outre, c’est souvent une langue fleurie, caractérisée par beaucoup d’images, de flatteries, d’exagérations, de comparaisons et de métaphores. Et il peut être très elliptique, suggérer plutôt que dire ouvertement. L’anglais, à côté, paraît simple et direct.
L’arabe n’est pas une langue unique. En dehors de l’arabe littéraire et de l’arabe du Coran, il est parlé par un demi-milliard de personnes dans au moins cinquante dialectes différents, sans compter les accents. Si celui qui s’exprime parle vite, avec un accent, utilise des expressions locales, si la qualité de l’enregistrement est mauvaise, il faut faire appel à un traducteur de la même région pour être certain de saisir le sens de ce qui est dit, avec toutes les nuances.
COBRA : Le spécialiste britannique du roman d'espionnage, Frederick Forsyth, décrit avec brio dans Cobra l'ultime guerre que le président des États-Unis a décidé de lancer contre les trafiquants de cocaïne.