Je suis un habitué de
Ken Follett et, ma foi, j'ai rarement été déçu...comme cette fois-ci. Alors étais-je mal inspiré, un peu ronchon, qui sait, mais impossible d'entrer dans ce livre, guère plus mal qu'un autre en définitive, cependant on aurait dit un livre bébête pour enfants, à noter que je n'ai rien contre les livres pour enfants, au contraire, j'en lis même et j'en raconte, c'est dire. Mais non! Pas une corvée non plus, simplement une lecture comme qui dirait obligée, une loi, une ordonnance, une notice, un mode d'emploi.
Depuis j'ai eu le temps de me poser les bonnes questions et c'est une question d'écriture. Autant cet auteur est capable de vous emmener au faîte des flèches de cathédrales sans problème ou au fin fond du Sahara avec
Rommel à vos trousses, autant, là, le ton n'y est pas, je n'y ai pas crû un seul instant. C'est ça, pas crédible, surtout pour le nombre de gens tués, pratiquement un meurtre à chaque fois qu'il est reconnu, à force ça fait du monde et, pis, seul contre cinq, qui s'est qui gagne, hein? Die Nadel bien sûr. Là c'est Superman.
A cela s'ajoute l'improbabilité de la traversée en mer du nord, au nord-est de l'Ecosse, en pleine tempête que même les bateaux restent au port et que l'espion, lui y arrive, un peu cabossé, mais il y arrive et il continue sa méchanceté dans l'île des tempêtes, tue, le chien y compris, profite de la femme de son hôte, sous son propre toit, le tue par la suite, etc.
Dans sa défense finale, Lucy, seule rescapée avec son fils, la maîtresse de maison, provoquera un court-circuit en enfonçant ses doigts dans une douille, brrrr, ça doit faire mal. Elle sera projetée contre un mur et s'en tirera sans dommage!
Je réserve la fin pour les lecteurs éventuels.
Pas de chance, une oeuvre de jeunesse de notre ami Ken. Donc il est tout excusé.
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