Il était une fois une maison

De la première de couverture à l'intérieur des pages, dehors comme dedans, nous sommes éblouis par la technique employée pour développer la nature dans le décor.

Cela ressemble presque à une technique à l'éponge, c'est coloré, le feuillage est éclatant, foisonnant et vibrant. Nous pourrions presque oublier la maison de l'histoire tellement la nature est délicieusement envahissante.

Mais attendez, cette maison, nous allons vous en parler.

Elle mérite qu'on ne l'oublie pas.

Ele a été construite par quelqu'un, elle a été habité un jour.



Deux jeunes promeneurs l'observe, envisage sa vie passée, repère toutes les traces que le passé a daigné lui laisser pour ne pas être complètement mise à nue.

Cette maison est toute de guingois, elle est délabrée.

Un petit oiseau bleu, pas très pressé d'avaler le ver coincé dans son bec, semble vouloir accueillir les deux enfants très curieux qui, d'ailleurs, ne tardent pas à pénétrer pour explorer.



L'imagination ira bon train, les enfants reconstituant les histoires possibles de la maison à partir des objets abandonnés, le décor se transforme et la technique de Lane Smith se métamorphose.

Leurs rêves semblent tangibles et plus nets que la réalité des herbes folles et sauvages, c'en est drôle.

Les gamins lui donnent une âme à cette maison, déambulant à tous les étages, soupesant, soulevant, soufflant leur énergie dans chaque recoin.



Cette histoire de maison dépasse les simples limites du bâti abandonné, c'est l'histoire de la cabane à jeux dans l'arbre, un espace d'expression et d'évasion.

Nous ne savons pas si les deux enfants reviendront, rassasiés peut-être des suppositions et des histoires qu'ils ont abandonnées là-bas.

Nous pouvons imaginer en revanche que leur curiosité ne s'arrêtera pas là et que leur imagination trouvera d'autres éléments à visiter ou revisiter, c'est ainsi que commence les belles histoires.