J'avais fait la demande de ce roman via la masse critique du mois de mai et on peut dire que j'aurais bien attendu, j'ai même pensé que je ne l'aurais jamais, comme quoi tout vient à point qui sait attendre :p Je remercie d'ailleurs l'équipe Babelio d'avoir assuré le « SAV » et je remercie Hachette pour l'envoi de
B comme Book Boyfriend !
Ce livre avait le potentiel d'être léger et choupinet, enfin c'est ce que j'ai pensé en lisant le résumé. Mais non seulement il ne révolutionne pas le genre, mais il est surtout plein de points assez problématiques à mes yeux. Les personnages féminins sont encore d'un haut niveau de « tête à claques » et l'histoire d'amour n'est pas très palpitante. Je n'ai donc pas retenu grand-chose de ce roman malheureusement.
La romance repose uniquement sur l'absence de dialogue entre les deux personnages et on enchaîne donc les quiproquos, ce qui m'a créé une très grosse frustration. La relation amoureuse est prévisible à des kilomètres, mais finalement ce n'est pas ce qu'on demande. C'est vraiment l'absence de dialogue entre les deux personnages qui gâche ce qui aurait dû être mignon.
L'histoire se déroule à l'université, mais on a l'impression d'assister à des relations de collégiens. Les personnages sont tous supposés être dans la vingtaine, pourtant les personnages féminins sont vraiment naïfs et enfantins dans leur comportement. Alors qu'en étant aux USA de famille de classe moyenne, elles devraient avoir la maturité de penser aux coûts qu'impliquent les études universitaires, mais finalement, la seule chose qui semble les intéresser est de s'appeler « poussin » à longueur de chapitres. Les personnages les mieux construits sont les personnages masculins, qui sont pour le coup assez matures, comme Josh qui n'a qu'un an de plus que Norie si je ne me trompe pas. On sent qu'il analyse bien la situation qu'il est en train de vivre et a la présence d'esprit de se remettre régulièrement en question. Emmett aussi est très honnête envers lui-même et les autres, ça été le petit rayon de soleil de ma lecture sachez-le.
Mais ce qui m'a le plus choquée dans ce récit, c'est vraiment l'amitié entre Norie et Penny. Dès les premières pages, j'ai eu un sentiment de malaise qui n'a fait que s'amplifier au fil des chapitres. Elles se surnomment « poussin » à longueur de temps et c'est déjà pénible en tant que lecteur, mais dans la vraie vie, je n'ose pas imaginer ce que ça donne. Ce comportement ne fait que confirmer le manque de maturité des personnages féminins dont je parlais un peu plus haut. En plus de ça, j'ai trouvé que la relation était assez toxique de la part de Penny, la meilleure amie, qui traite Norie un peu comme sa chose et qui n'accepte pas qu'elle puisse avoir d'autres amis sans qu'elle soit aussi impliquée (Coucou Théo). J'ai aussi eu l'impression d'une manipulation (consciente ou inconsciente) de la part de Penny. Quand elle vit quelque chose d'important pour elle (quelque chose de pas top top), elle reproche à Norie de ne pas être assez là pour elle et va jusqu'à la culpabiliser. Et, cette relation d'amitié toxique est acceptée et normalisée par tout le monde (What the Fuck ?). Je n'ai pas compris… On aurait pu explorer le fait qu'avec l'âge adulte, chacun prenne son envol, ou que la dépendance à une personne puisse s'améliorer avec l'expérience universitaire, etc.
Enfin, pour un roman francophone écrit par une autrice française, situer l'action aux États-Unis est un peu décevant, surtout que rien n'est vraiment développé sur le fait qu'on soit aux USA si ce n'est l'activité sportive de Josh, le cliché ambulant du sportif beau et sensible à qui tout réussit et qui veut être ingénieur. Norie est, elle, le cliché ambulant de l'Américaine grande et blonde, mais littéraire, qui rêve de travailler dans le milieu de la littérature. le copain gay n'a de fonction que son rôle de gay justement…
Et pour enfoncer le clou, le texte contient des fautes, et pas une ou deux malheureusement. Être publié par Hachette et laisser passer autant de coquilles, c'est quand même pas top et pourtant vous le savez, je ne suis pas une « grammar nazi » vu que je fais moi-même allègrement mon quota de fautes.
Par ailleurs j'ai lu
B comme Bookboyfriend juste après
Fangirl de
Rainbow Rowell, et je pense que ça n'a pas aidé dans mon appréciation. Car, j'ai absolument adoré
Fangirl, qui se passe aussi à l'université et où la roman est vraiment adorable et l'amitié entre l'héroïne principale et sa coloc est drôle et touchante à la fois. Forcément passer juste derrière ce roman qui est la bienveillance même à fait quelques dégâts dans ma lecture et donc mon avis, je pense :/
Pour conclure, je n'ai malheureusement trouvé aucun point positif à ce roman (comme quoi tout arrive à qui sait attendre comme je vous le disait). le roman se lit bien si on occulte toutes les choses qui ne vont pas. Passez votre chemin si vous aimez l'originalité et les amitiés saines, ainsi que les relations amoureuses où le dialogue et les échanges sont à l'honneur.
PS : La couverture est très jolie, voilà, j'ai trouvé mon point positif :p
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