Ballerines

Hannah n'a toujours dédiée sa vie qu'à une seule passion : la danse. A dix-neuf ans elle danse avec la prestigieuse compagnie de ballet de Manhattan depuis déjà cinq ans. A seulement quatorze ans, elle a laissé ses parents et sa vie ordinaire derrière elle pour rejoindre New York et étudier afin de devenir ballerine. Bref toute sa vie s'organise autour de la danse, des entraînements, répétitions, performances, et de la discipline exigée pour réussir à devenir première danseuse. Hannah n'a donc pas réellement de vie sociale en dehors de ses relations parfois compliquées avec les autres danseuses jusqu'à ce qu'elle rencontre Jacob. le jeune homme étudie à NYU, joue de la guitare dans les bars, et a une vie totalement libérée. Il se passionne aussi vite qu'il se lasse, et la jeune femme est rapidement captivée par sa personnalité affranchie. Cependant Hannah n'a pas réellement de choix, si elle veut devenir première danseuse elle ne peut se permettre de virevolter ci et là comme le fait Jacob. Si elle veut devenir première danseuse, elle ne peut même pas se permettre d'avoir un petit ami à qui consacrer du temps. Si elle veut devenir première danseuse, elle doit tout simplement oublier tout le reste et ne se consacrer qu'à la danse. Est-elle prête à ce sacrifice alors qu'à seulement dix-neuf ans, elle a déjà totalement abandonné plus de cinq ans de sa vie ?

Le monde de la danse classique est sans conteste un monde à part et forcément ça intrigue. Voyez le succès du film Black Swan, par exemple. C'est un univers assez intriguant pour que toutes les folies soit permises : trahisons, folies, séquelles physiques et psychologiques, etc... Cependant Ballerines prend le parti de rester réaliste dans les thèmes abordés et dans la façon dont ce milieu nous est présenté. Peut-être que le fait que l'auteure, Sophie Flack, est elle-même une ancienne ballerine professionnelle permet de nous offrir un portrait concret et non démesuré de l'univers de la danse.

On comprend très rapidement Hannah dans ses doutes et ses batailles. La jeune femme aime danser, elle adore l'adrénaline et la sensation qui vient avec chaque performance. Cependant elle reste une jeune femme de dix-neuf ans. Elle a envie de s'amuser, de sortir, d'avoir le temps de se rendre à un concert ou une expo de temps de temps... Être une ballerine ne lui laisse pas ce temps. Elle doit s'entraîner, enchaîner les performances, s'entraîner encore pour espérer avoir un premier rôle et monter les échelons, et le peu de son temps libre doit être consacré à maintenir la ligne hallucinante qui est exigée dans le milieu. Que la puberté aille voir ailleurs, une première danseuse ne peut se permettre d'avoir des formes !

Sophie Flack nous propose de découvrir avec beaucoup de délicatesse et d'intelligence, les coulisses parfois effarantes qui se dissimulent derrière les paillettes. Notamment la manière dont les corps de ces jeunes femmes sont poussés encore et encore pour satisfaire les exigences des performances à répétitions. Elles sont toute recrutées très jeunes et jetées les unes sur les autres alors qu'elles doivent se construire en tant que personnes tout en étant conscientes d'être en constante compétition. Les seules amies d'Hannah sont les filles qui partageant sa loge et qu'elle doit donc toujours espérer dépasser pour monter en grade. Sa relation avec Zoe, sa plus vieille amie à Manhattan qui partage également la même morphologie qu'elle, est particulièrement complexe et décrite avec beaucoup de sensibilité. Sans pour autant tomber dans de gros clichés de trahisons, de sangs et de larmes, Sophie Flack nous laisse entrevoir les liens fragilisés par la rivalité entre les deux jeunes femmes.

Jacob, le garçon par lequel les doutes d'Hannah sur son choix de vie vont se concrétiser, reste quant à lui plutôt secondaire. Ballerines n'est clairement pas une romance. C'est un roman qui cristallise les choix et sacrifices qui se dressent sur le chemin de cette jeune femme passionnée par la danse et qui pose la question de jusqu'où va-t-elle/doit-elle aller pour celle-ci. S'il est difficile de s'identifier complètement à cela par la particularité du monde qui nous est proposé, Ballerines a le mérite de nous montrer réellement ce à quoi doivent faire face les danseurs professionnels pour "l'amour" de leur art. L'ironie pour moi a été que petite j'ai tenté la danse classique et n'en ai fait qu'une année car je m'ennuyais et ne trouvais pas ça assez stimulant... Entre ma petite association de quartier et le monde professionnel il y a clairement plus d'un monde !

Au final j'ai aimé Ballerines. J'ai aimé découvrir ce monde inconnu et impitoyable de la danse professionnel par un oeil aguerri et réaliste. Au fil des pages j'avais vraiment l'impression d'y être, j'ai souffert de ces exigences avec Hannah et est ressenti avec beaucoup de force la solitude à laquelle cette dernière était contrainte. Ce récit est réellement un petit ovni qui ne ressemble à aucun autre et qui vaut la peine d'être lu, qu'on soit passionné de danse ou non. Je me demande même à quel point ce roman est autobiographique pour l'auteure car le ressenti final n'est pas du tout celui d'avoir lu une fiction. Une belle réussite !
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Hannah Ward a dix-neuf ans. Elle est simple danseuse du corps de ballet dans une prestigieuse école de New York.

Un jour elle rencontre Jacob, un bel étudiant qui joue de la guitare dans un bar et tombe amoureuse.
Mais entre les entraînements éreintants et les représentations du soir elle ne peut trouver du temps pour sa vie privée. Et la danse c'est sa vie. Son avenir semble tout tracé.

De plus Otto Klein, directeur du Manhattan Ballet, est l'homme qui tient l'avenir des danseuses entre ses mains. Il choisit les heureuses élues qui danseront dans les prochains ballets.
Autoritaire, froid et peu loquace, voire méprisant, il est le seul à décider de donner le rôle principal à une fille du corps de ballet et à pouvoir distribuer des promotions.

Il observe et scrute les danseuses d'un oeil critique et impitoyable pendant leurs cours.
Chaque jeune fille doit se démarquer des autres, se faire remarquer du terrible Otto en exécutant des mouvements parfaits, suer sang et eau s'il le faut jusqu'à s'effondrer de fatigue quand le corps n'en peut plus.

Nous suivons donc la vie d'Hannah et de ses amies Bea, Zoe et Daisy au sein de l'école.
Une vie avec pour sacrifices de laisser tout ce qui ne concerne pas la danse aux oubliettes.
La discipline et la rigueur sont de mise, de même que la ponctualité et l'assiduité. le don aussi de dépasser ses limites jusqu'à l'épuisement.
Sans compter la douleur, les blessures fréquentes ou la peur de se blesser. Et le pire de tout, un régime alimentaire des plus stricts qu'elles doivent impérativement respecter.

L'esprit de compétition se transforme vite en jalousie et rivalité entre les filles qui veulent toutes devenir ballerines et obtenir un rôle principal.
Les séances de travail sont épuisantes mais chaque représentation du Manhattan Ballet n'est que du bonheur quand les danseuses ont presque l'impression de s'envoler sur scène.

" Ballerines " est le premier roman de Sophie Flack, l'auteure, qui a commencé la danse classique à l'âge de sept ans et a fait partie d'un corps de ballet pour ensuite quitter le monde de la danse après plusieurs années.

Sans savoir que l'auteure a été danseuse, au premier abord on voit qu'elle maîtrise bien le sujet en ce qui concerne la danse classique avec ses termes techniques et la description de ce métier avec tout ce qu'il comporte comme contraintes et sacrifices, donc c'est évidemment extrêmement bien écrit.
Ce sera pour moi le seul point positif dans ce livre.

En ce qui concerne les nombreux points négatifs, le roman aurait pu être très bon sans cette écriture bien trop scolaire dès que l'auteure sort du domaine de la danse.
Les dialogues entre les protagonistes sont inintéressants et surtout d'une affligeante banalité.
Entre Jacob, l'étudiant pauvre qui veut montrer à Hannah une autre vision du monde et Matt le balletomane riche et beau qui ne pense qu'à la séduire, aucun mauvais cliché ne nous est épargné.

Je n'ai pas trouvé Hannah attachante, ni dotée d'une personnalité particulièrement intéressante.
Les dialogues avec son "petit ami" semblent sortis d'un autre âge, un peu niais et loin de la modernité actuelle.
L'émotion n'est même pas au rendez-vous.
Côté histoire d'amour en fait il ne se passe rien. C'est le vide total.

En bref un roman young adult divertissant mais c'est tout. Il est malheureusement inabouti, inconsistant et souffre de trop grandes faiblesses.
Personnellement je le classerais à lire dans la catégorie des moins de seize ans mais il plaira aussi à celles qui aiment le monde de la danse classique.

J'attendais avec impatience de lire ce roman que j'espérai centré sur le quotidien des danseuses. de ce point de vue là, je n'ai pas été déçue : on parle de danse, de la hantise de la blessure, de la nourriture aussi (je suis d'accord sur le fait que parfois ça peut paraitre un peu lourd de faire le compte de ce qu'elles mangent mais ça permet de se rendre compte de la pression qu'elles supportent). On est dans un quotidien dans lequel il ne se passe pas grand chose finalement : répétitions, ateliers, peur de la blessure, spectacle, repas vite fait... Angoisse de prendre de la poitrine (j'ai adoré ce passage) et d'être reléguée sans cesse au même rôle. Hannah, l'héroïne, passe du triomphe à l'oubli le plus total ( la distribution d'hiver), ses doutes et ses angoisses sont bien rendus
Après... il y a l'aspect romance très cliché entre deux hommes différents : Jacob, étudiant plus ou moins fauché qui cherche à l'ouvrir sur le monde et la "sortir" du ballet et Matt, balletomane qui la remarque sur scène et bien entendu, est riche... Bon j'avoue que cet aspect romance du roman ne m'a pas du tout du tout passionnée... En règle générale, j'adore les triangles amoureux mais je n'ai pas réussi à n'impliquer dans celui ci, sans doute parce que je ne sens pas non plus l'héroïne très impliquée... En même temps on sent que la danse la fatigue, qu'elle lui "mange" sa vie en quelque sorte... Tout comme la vie de ses amies ( exception faite de Zoé, même si on devine un problème chez cette dernière).
Donc voilà la danse... les mecs... la vie et en définitive personnellement, je comprends mieux la décision de Zoé que celle d'Hannah pour la fin.
J'ai lu la bio de l'auteure aussi et je me demande à quel point c'est autobiographique, j'aurais aimé savoir

Ce que j'aime : tout ce qui se rattache à l'univers impitoyable du ballet, les petits détails comme "comment on casse un chausson" ou "le ras le bol de casse noisettes"

Ce que j'aime moins : le cliché de la romance, la fin

En bref :Un joli roman où l'on parle de danse, de passion, de sacrifices... le triangle amoureux est de trop et l'histoire d'amour clichée mais au final j''ai beaucoup aimé cette ambiance de chaussons et de tutus (mmm je ne suis néanmoins pas certaine d'être objective, j'ai fait aussi de la danse classique et j'aurais adoré être ballerine ^^)

Ma note

8/10
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D'autant que je m'en souvienne, le monde de la danse et des ballets m'a toujours attirée. C'est un univers qui fait rêver et qui pourtant reste très secret. C'est pourquoi, lorsque je suis tombée sur « Ballerines », je n'ai eu aucun doute et l'ai placé immédiatement dans ma Wish-List.
Savoir que l'auteure est une ancienne ballerine de haut niveau n'a fait que me conforter dans l'idée de découvrir ce roman.
Et bien malheureusement, il n'aura pas été à la hauteur de mes attentes. Sans être mauvais, il est loin de m'avoir convaincue. Les raisons ? Tenant plus du récit autobiographique dans lequel l'action et l'intrigue sont quasi absents, je suis restée dans l'expectative jusqu'à la fin et me suis parfois même ennuyée…
Tout au long du livre, on suit Hannah, danseuse dans le corps de ballet de Manhattan, dans sa vie quotidienne. On est le témoin des efforts et des sacrifices que lui imposent la danse tout en étant immergé de façon plutôt précise dans l'univers très particulier des ballets.
Hannah est une héroïne sympathique mais elle manque cruellement de charisme, si bien que je n'ai pas vraiment accroché avec le personnage. Certes, elle ne m'a pas déplu mais elle ne pas emballée non plus…
Du coup, même si l'histoire est agréable, elle devient vite rébarbative et je me suis surprise à plusieurs reprises à attendre la fin avec impatience ! Ce n'est jamais bon signe…
La quatrième de couverture nous promettait une romance mais on est bien loin du compte. le garçon de l'histoire, Jacob, ne fait que de brèves apparitions et son non-charisme fait concurrence à celui d'Hannah ! Je n'ai vraiment rien ressenti et ces deux-là ne m'ont pas fait palpiter une seule seconde !
Toutefois, il est certain, qu'en dehors de la fiction, j'en ai appris beaucoup sur l'univers des ballets. La difficulté du milieu est sans égale et la dureté de la vie d'une ballerine est particulièrement émouvante. Les détails et les petites anecdotes sont nombreux et l'on sent que Sophie Flack sait de quoi elle parle. Notamment, la relation entre les danseuses est très bien exploitée. Dans ce monde où la concurrence est impitoyable, on se rend compte que les amies sont rare et que même si la plupart des danseuses partage le même rêve de gloire, l'amitié est vite reléguée au second plan pour faire place à l'adage : « que la meilleure gagne ! »
Que vous dire de plus sur ce récit ? Finalement pas grand-chose… Il est très rare pour moi de n'avoir rien à dire sur un récit, si bien en négatif qu'en positif, mais là j'avoue que cette histoire ne résonne pas du tout en moi…
L'univers était intéressant et l'auteur tenait là un bon sujet mais il en faut un peu plus pour faire un bon livre ; il faut surtout une intrigue digne de ce nom, ce qui n'est pas du tout le cas ici…
En bref, un récit devant lequel vous pouvez passer sans vous arrêter sauf si vous êtes vraiment fan de la danse et que vous souhaitez une immersion complète dans ce monde-là.
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Une invitation à la danse

Si vous l'ignoriez, vous savez maintenant que Sophie Flack a été elle-même ballerine dans sa jeunesse. Je m'attendais donc à entrer dans un univers de la danse réaliste, précis, et je pensais même apprendre des choses. Rassurez-vous tout de suite, ce fût le cas ! C'est là le gros bon point de Ballerines. J'ai été ravie de découvrir un monde que je ne connaissais presque pas, la danse classique. le parcours et le passé de l'auteur ont donc fortement contribué à l'immersion presque parfaite dans le ballet où exerce notre héroïne et j'ai été ravie d'en apprendre un peu plus sur cette danse magnifique, qui paraît si légère mais qui au fond est une multitude de techniques plus compliquées les unes que les autres à mémoriser. Si je dois malgré tout accorder un léger point noir en ce qui concerne la danse dans ce roman, c'est que j'ai à plusieurs reprises eu la sensation de me laisser dépasser par toutes ces explications un peu complexes, comme si, pour comprendre là où voulait en venir Sophie Flack, je devais déjà connaître un minimum ce dont elle parlait. Ce qui n'était pas mon cas...

Ballerines n'échappe pas aux clichés...

Attendez-vous à ce que le genre YA ne soit pas renouvelé ici. Dès le début, j'ai retrouvé bon nombre de clichés. L'héroïne dont la meilleure amie est une peste avec tout le monde mais tant pis, on l'aime quand même, ou bien le "beau-gosse" brun aux yeux bleus qui débarque dès le troisième chapitre et qui provoque un coup de foudre immédiat et réciproque... Bref, pas de nouveautés ici. Cela dit, ce ne sont pas ces éléments qui m'ont le plus dérangée, car oui, comme dit plus haut, le genre YA reprend très souvent les mêmes codes et je ne partais pas dans l'idée de découvrir quelque chose d'inédit. Ce qui m'a le plus agacée, c'est d'avoir l'impression de lire sur les 360 pages, a moins 250 de remplissage. Cela peut paraître légèrement exagéré, je vous assure qu'il n'en n'est rien. Découvrir un chapitre entier consacré aux sandwich ratés d'Hannah, notre héroïne... Et ce genre de scène se reproduit un nombre de fois considérable jusqu'à la fin.


Une idée mal exploitée

Je dois avouer que je reste un peu sur ma faim. Ballerines avait pourtant tout pour me plaire et pour me faire passer un bon moment. Non pas que je me sois ennuyée tout du long, car j'ai apprécié en apprendre un peu plus sur la danse classique. Malheureusement, les idées étaient là mais n'ont pas été exploitées en conséquence. J'aurais préféré que l'auteur rentre plus profondément dans la tête de nos personnages et nous propose une intrigue légèrement plus poussée. Car si l'idée de base était originale et même importante, je n'ai pas été transportée par les querelles d'amoureux et les tracas du quotidien.

Ballerines est donc pour moi un roman en demi-teinte qui aurait pu être bien plus percutant...
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