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3,98

sur 1480 notes
Dès la couverture, que personnellement je trouve magnifique, le lecteur entre dans l'ambiance du roman. Sur cette couverture en effet, c'est Pretty Nose qui est représentée, une indienne arapaho (tribu amie des cheyennes). Son regard est magnifique mais il nous montre une sorte de renoncement et de grande tristesse comme si elle voulait nous annoncer qu'elle sait la fin de son peuple toute proche...
L'histoire nous plonge encore une fois dans les guerres indiennes, celle des Blacks Hills (entre 1876 et 1877) opposant l'armée US aux Lakotas (les Sious) et leurs tribus amies, les Cheyennes et les Arapahos. Nous assistons, impuissants à l'avancée inéluctable de l'histoire et à la bataille de Rosebud Creek durant laquelle Sittting Bull, Little Wolf et Crazy Horse se sont battus contre Cook et Custer...
Encore une fois l'auteur livre ici un puissant hommage à la culture amérindienne. Il a bien sûr réalisé des recherches abondantes pour être au plus près de la réalité de l'époque. La plupart des personnages, comme dans le premier tome ont réellement existé. Les batailles bien sûr nous sont connues mais elles sont racontées du point de vue des indiens et non pas des blancs. Il nous parle de la condition de ces femmes méprisées et utilisées par le gouvernement, et du rôle qu'elles vont avoir à jouer dans leur destinée.
Encore une fois, il va opposer les deux cultures indiennes et américaines.
Nous retrouvons avec plaisir ce peuple pacifique qui vivait en harmonie parfaite avec la nature, dans le respect de ce qu'elle lui offrait. Eux qui pensaient que l'homme blanc ne voyait et ne comprenait que la surface des choses, étaient d'une grande richesse spirituelle.
Encore une fois, le lecteur est pris par les descriptions de ces paysages fantastiques et sauvages, tant convoités par les colons blancs, prêts à tout pour les conquérir. A l'époque on ne parlait pas encore de génocide...

Le roman commence exactement là où s'arrêtait le précédent...
Pendant l'hiver 1875-1876, le camp de Little Wolf vient d'être attaqué : c'est un massacre et May, l'auteur des carnets du premier tome a été mortellement blessée. Cependant quelques-unes des femmes de la tribu, dont certaines sont blanches, ont pu se sauver. Elle fuient avec leurs enfants dont la plupart vont mourir de froid durant le trajet.
Jim Fergus leur donne entièrement la parole.
Nous les suivons à travers leurs écrits. C'est alternativement les soeurs Kelly, survivantes à la fin du premier tome, et Molly Mc Gill qui fait partie du second convoi de femmes blanches, qui nous racontent les événements.
Margaret et Susan Kelly ont refusé de regagner la civilisation. Traumatisées par la perte de leurs jumelles, elles veulent se venger des blancs qui ne leur ont fait que du mal depuis toujours. Cela devient leur nouvelle raison de vivre et ce à quoi elles se raccrochent au quotidien. Mais cette vengeance est-elle bien nécessaire ? Elles vont pourtant s'engager dans la guerre et rejoindre la tribu de Sitting Bull...
J'ai trouvé ce roman un peu en dessous du précédent.
Ce n'est pas lié à la construction qui pourrait lasser certains, car il est bâti sur le même principe du journal intime.
Non... c'est plutôt que je n'ai pas retrouvé chez ces femmes la même force que celle que May déployait.
Pourtant les personnages restent crédibles et vivants. Malgré tout, j'ai eu beaucoup de plaisir à cette lecture et je lirai la suite sans problème tant l'auteur sait mettre en avant la parole de ces femmes, les liens d'amitié et de solidarité, leur décision de combattre auprès des hommes et la culture indienne que j'aime tant.

Lire ma chronique complète sur mon blog...

Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Il s'agit du second tome de la trilogie, après “Mille femmes blanches” que Jim Fergus a consacré à des femmes blanches parties vivre dans des tribus indiennes suite au programme gouvernemental mis en place par le président des États-Unis.

Le premier tome m'avait plu malgré quelques longueurs et difficultés de m'y passionner à tout moment. Sans être une « amoureuse » de cette période de l'histoire des Etats-Unis, j'ai aimé découvrir cette vie si lointaine de ce que nous connaissons actuellement. Comme je vous le disais dans ma précédente chronique (https://www.musemaniasbooks.be/2019/10/04/chronique-rapide-mille-femmes-blanches-de-jim-fergus-roman/), j'avais particulièrement apprécié l'idée de l'auteur de commencer son récit sur la base d'un fait réel (celui d'échanger 1000 femmes blanches contre des chevaux afin de tenter une trêve de paix entre les « blancs » et les tribus indiennes).

Ici dans cette seconde aventure, nous retrouvons certains personnages du premier volet (comme les soeurs jumelles irlandaises, Kelly) mais nous en rencontrons également de nouveaux. Nous évoluons à nouveau au sein de la tribu indienne des Cheyennes, dans les grandes plaines américaines. Les rivalités entre tribus mais aussi vis-à-vis des troupes gouvernementales ne s'apaisent pas malgré la tentative du programme instauré par le président, Grant.

Les journaux sont notamment ceux des soeurs Kelly pour lesquelles la lecture n'est pas toujours aisée, l'auteur ayant pris le parti de les écrire comme dans leur façon de parler, si particulière aux émigrants irlandais.

J'ai préféré ce deuxième livre par rapport au premier. Pourquoi? Il n'y a pas de raisons particulières, peut-être s'attache-t-on finalement à ces héroïnes. Elles ont souvent tenté de fuir des quotidiens misérables mais n'ont jamais envisagé toutes les conséquences de cette expatriation au sein d'un peuple ne partageant que peu de similitudes dans leur vie quotidienne.

Je me plongerai très prochainement dans le troisième volet, « Les amazones », que je vous chroniquerai ici, bien évidemment.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Elles s'appellent Molly, Pretty Nose, Margaret & Susan, Kills Twice Woman, Maria ou Lady Hall.
Certaines ont la peau brune, tannée par le soleil ou peintes de couleurs vives, d'autres ont le teint plus clair et les cheveux plus blonds.
Parmi elles des Cheyennes et des Lakotas, des guerrières autochtones mais aussi quelques-unes de ces femmes blanches - volontaires ou non - livrées aux Indiens par le gouvernement américain dans l'espoir d'assujettir plus facilement les "sauvages" et d'accélérer leur "assimilation" (pour mieux faire main basse, évidemment, sur leurs terres ancestrales).

Elles viennent donc de partout, d'ici et d'ailleurs, du Nebraska et du Wyomnig, de Norvège, de France et du Mexique, elles sont de cultures et de conditions diverses ... mais toutes sont en guerre. Celles qui étaient déjà là dans le premier volume, qui ont survécu au massacre perpétré dans leur village (et que j'ai pris tant de plaisir à retrouver !) ont déjà connu la peur, le goût du sang et la douleur de perdre un être aimé.
Quant aux nouvelles venues, vite intégrées au sein de la tribu dont elles adoptent les codes, les us et les coutumes, elles ne tarderont pas à partager la colère et la soif de vengeance qui anime ce peuple nomade épris de justice et de liberté.

Dans les grandes plaines battues par les vents et si joliment décrites par Jim Fergus, l'affrontement est inévitable. Bientôt les hommes du général Custer seront là, bientôt se tiendra la célèbre bataille de Little Bighorn, et comme dans le premier opus, c'est à travers les carnets rédigés alternativement par deux femmes (Margaret Kelly, survivante du premier épisode et Molly McGill, fraîchement débarquée dans la petite communauté) que nous assistons, depuis les coulisses, aux terribles prémices de ce qui deviendra l'une des pages les plus sanglantes de l'Histoire américaine.

C'est d'ailleurs ce double témoignage, ce changement de ton et le caractère intimiste des écrits légués par ces mères toutes deux endeuillées par la perte d'un enfant, qui font toute la force et l'originalité du roman. L'intrigue, quant à elle, se limite à une succession de péripéties plutôt attendues, de rencontres hasardeuses et pas franchement amicales (ah, l'ignoble Jules Séminole !) et à une errance sans fin à travers les plaines.

Et quelle bonne idée enfin, de la part de Jim Fergus que de ne pas s'attarder sur la virilité des farouches combattants et de placer plutôt son lecteur aux côtés de femmes fortes, courageuses, résolues, et de leur confier des rôles de premier plan ! Il illustre ainsi, avec beaucoup de justesse et un talent certain pour les récits d'aventures, les propos du grand chef lakota Luther Standing Bear : "ce sont les mères et non les guerriers qui créent un peuple et forgent sa destinée".
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Merci à Babelio de m'avoir fait redécouvrir cet auteur que j'avais perdu de vue depuis trop longtemps,à savoir depuis que j'avais lu et apprécié Mille femmes blanches,en 2000.
Difficile pour moi d'imaginer la patience qu'il a fallu à l'auteur pour réunir la documentation lui permettant de faire revivre la guerre_dont on connaît l'issue_entre les Indiens et le rouleau-compresseur des Blancs voulant prendre possession des terres ancestrales de ceux-ci.Tout ceci raconté avec un sacré talent de conteur.
Ce roman,qui met en parallèle les journaux intimes de deux femmes ayant fait partie du programme si peu glorieux d'intégration des Indiens dont le président Grant fut l'instigateur,permet une immersion du lecteur dans la vie intime de ces tribus dites sauvages,alors qu'elles suivent au plus près le rythme de le Nature.Je les ai aimées ces femmes,blanches ou indiennes,l'auteur ayant transmis son amour pour elles grâce à son écriture lumineuse,chaleureuse,brillante.
En ajouter plus serait,pour moi,banaliser la magie de cette histoire.A lire l'esprit ouvert pour vivre une aventure hors-norme.La fin serait-elle une porte entrouverte sur.....une suite?
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La Vengeance des mères de Jim Fergus ( Pocket N°16968 - 495 pages)

Beaucoup de plaisir pour moi de repartir vivre avec les Cheyennes. Etant ado j'adorais monter à cheval et galoper.
Je comprends la colère de ces femmes car la perte d'un enfant pour moi, c'est la pire souffrance sur terre.
J'ai aimé leur vie dans cette nature sauvage avec rien de notre vie moderne. Mais je pense que je n'aurais pu m'y habituer car trop de confort nous plonge dans une multitude de servitudes .
Une erreur envoi un autre convoi de femmes chez les indiens.
Ces femmes échappent ainsi à leur calvaire en acceptant ce marché. Elles rêvent d'une autre existence en sortant soit de prison, soit de la prostitution, de leur tête mise à prix etc...
le traité qui donnait ses territoires aux indiens est révoqué car de l'or y a été découvert.
Les colons, les chercheurs d'or demandent la protection du gouvernement. Une immense armée se constitue pour exterminer les indiens.
Un génocide se prépare.
Roman historique et d'aventures à lire. Une bon guide de vie pour les écolos.
Mireine
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Passionnée de culture amérindienne, j'avais totalement adhéré à l'écriture de Jim Fergus et à l'épopée de ses "Mille femmes blanches". C'est donc avec plaisir que j'ai accueilli le 2ième volet de la série commencée il y a plus de 15 ans.

Dans cet opus, on retrouve quelques survivantes de cet échange impensable imaginé par un chef indien cheyenne en cette fin du XIXième siècle : un peu trop crédule, il avait proposé d'échanger mille chevaux contre mille femmes blanches, pensant que leurs descendants de sang-mêlé s'intégreraient plus facilement dans la société des colons. Aussitôt accepté par le gouvernement américain, aussitôt bafoué, ce traité de dupes ne mit pas fin aux massacres. Dans "La vengeance des mères", on découvre l'ultime convoi ferroviaire transportant les dernières élues de ce programme "d'intégration", attaqué par un groupe de cheyennes. La confrontation avec leurs futurs hôtes va donc se passer plus rapidement que prévu. Les 7 femmes qui survivront à cette attaque verront leur acceptation par la tribu facilitée par la présence des quelques rescapées des premières arrivées qui depuis longtemps ont pris le parti des Indiens et ont adopté leurs coutumes.

Le récit se présente de la même façon que le premier tome à savoir sous forme de journaux tenus par 2 des protagonistes. Ces femmes qui avaient tout perdu étaient pleinement conscientes de l'importance de la transmission de leurs aventures aux générations suivantes . Pour plus de crédibilité, Jim Fergus adapte son écriture en fonction du niveau social de sa narratrice, plus populaire pour l'une, plus distinguée pour l'autre. J'ai aimé sa manière de relier le passé au temps présent en investissant lui aussi le monde des esprits si cher à la culture indienne.
Avec un tel titre, ce roman ne peut qu'être un hommage aux femmes, ces femmes de tous horizons, qui oublient leurs différences et qui s'unissent dans la musique, la danse mais qui se retrouvent aussi dans la douleur de perdre un enfant et enfin dans la guerre. En décrivant la vie de ces tribus respectueuses de leurs grands espaces, Jim Fergus dénonce l'anéantissement de ces nations indiennes pour une fois encore de sombres raisons mercantiles.

Le point faible de ce deuxième tome reste dans le fait qu'il rappelle quand même beaucoup le premier, l'auteur n'a pas vraiment apporté d'éléments nouveaux. Que peut-on attendre du suivant qui doit clore la trilogie ?
Malgré tout, j'accorde un 16/20 à ce dépaysement dans le temps et dans l'espace, bien que le coup de cœur ressenti lors de la lecture de "Mille femmes blanches" ne se soit pas renouvelé.
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Avec ce deuxième tome de la trilogie entamée avec Mille femmes blanches, Jim Fergus poursuit sa plongée dans le mode de vie des Indiens Cheyennes en donnant la parole, cette fois, à deux autres femmes qui racontent ce qu'elles ont vécu en 1876 dans leur journal. May Dodd ayant disparu tragiquement, c'est Margaret Kelly (Meggie) et Molly McGill qui détaillent leur vie, La vengeance des mères, au travers de la plume si talentueuse de Jim Fergus.
L'histoire reprend dans le bureau de J.W. Dodd III, rédacteur en chef d'un magazine, à Chicago (Illinois), le 14 mai 2015. le père de J.W. avait fait publier Mille femmes blanches pour son arrière-grand-mère et pour montrer que « le ministère de la guerre des États-Unis … se proposait d'exterminer la population native afin de libérer les Grandes Plaines au profit de l'envahisseur blanc. La colonisation de l'Amérique est jonchée de tristes épisodes de cette sorte. »
Une femme indienne apporte alors deux sacoches contenant des registres que J.W. Dodd va lire et que nous découvrons en même temps : les journaux des deux femmes citées plus haut. C'est ainsi que l'histoire reprend et se poursuit dans le camp de Crazy Horse, le 9 mars 1876, où elles ne sont plus que quelques survivantes.
Meggie reconnaît que « Crazy Horse est un drôle de pistolet ». Avec sa gouaille d'Irlandaise au langage fleuri, elle raconte, donne la parole à Susie, sa soeur qui déclare, furieuse : « Mais c'est à cause de leurs couilles que les hommes sèment toutes les guerres, la mort et la ruine partout dans le monde. » Elles font connaissance avec des nouvelles venues kidnappées dans un train par les Lakotas. Parmi elles, Molly s'affirme au cours d'un pow-pow avec Gertie (Jimmy le muletier).
C'est donc le journal de Molly qui prend le relais et raconte qu'elle a été volontaire pour venir vivre chez les Indiens afin d'échapper à la prison : « Car en prison, comme ici, être retenue prisonnière est d'un ennui mortel. Nous avons toute la journée pour ne rien faire. »
Au fil de la lecture, nous apprenons la dure vie de ces femmes mêlées au quotidien des Indiens qui constatent que les Blancs tuent les bisons pour les affamer : « Les Blancs, c'est comme une invasion de sauterelles, ils vont infester le pays en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. »
Les événements se succèdent et j'ai été pris, absorbé par ce récit aux deux points de vue qui donne la parole à beaucoup de protagonistes. Les événements se succèdent, la tension est terrible car, d'un campement à l'autre, il faut se préparer à livrer bataille contre une armée beaucoup plus nombreuse, très bien équipée et décidée à faire place nette, ne ménageant ni femmes, ni enfants, ni vieillards.
C'est le passé de ce continent américain qui nous a tellement souvent été présenté du point de vue de l'homme blanc, débarqué depuis l'Europe, arrogant et sans scrupule, soucieux d'abord de son bénéfice immédiat. Hélas, l'armée US recrute ses éclaireurs parmi les Indiens, certaines tribus n'hésitant pas à se battre contre leurs frères pour tenter de venger des humiliations passées.

Le sort des descendants de ces natifs est bien décrit par Jim Fergus qui nous emmène enfin, aujourd'hui, dans une réserve, mot atroce, sur les pas de J.W. Dodd : « La consommation de méthamphétamine est en hausse dans la réserve et les gens boivent comme des trous. » de plus, tout ce que l'homme inflige à la nature et la planète ressort dans ce roman dont la suite ne devrait pas décevoir.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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J'ai commencé avec plaisir « La Vengeance des mères » qui suit « Mille femmes blanches ». Jim Fergus reprend le récit en 1876 lors du raid sanglant de l'armée américaine sur le village cheyenne de Little Wolf. La tribu est exterminée et seulement quelques femmes blanches échappent au massacre.
Parmi elles, deux jumelles Irlandaises, Margaret et Susan Kelly, traumatisées par la perte de leurs bébés et par le comportement sanguinaire de l'armée des états Unis d'Amérique. Elles refusent de rejoindre la civilisation et trouvent refuge dans la tribu de Crazy Horse, un chef Lakota. Elles comprennent qu'il ne s'agit plus d'intégration mais d'extermination.
Ces deux femmes y rencontrent un groupe de sept femmes blanches arrivées comme elles pour être mariées aux indiens mais capturées lors de leur voyage en train vers Fort Laramie.
Cette suite est construite, comme le premier tome, d'extraits de carnets. Ceux-ci sont retranscrits par le rédacteur en chef J.W. Dodd III, lointain descendant de May Dodd. La trame du roman comporte des extraits des journaux intimes de Margaret Kelly, une des soeurs jumelles et ceux de Molly McGill, dernière recrue du programme FBI, institutrice d'origine écossaise incarcérée à Sing Sing pour le meurtre de son mari ce qui apporte des regards croisés sur les mêmes événements.
Le quotidien de cette dizaine de femmes est toujours aussi bien raconté. L'auteur narre avec réalisme leur caractère, leur vécu, leurs problèmes, leur intégration aux Cheyennes ou aux Lakotas. On a d'un côté, les soeurs Kelly qui veulent venger la mort de leurs enfants et qui partent retrouver Little Wolf et batailler contre l'armée américaine. Et de l'autre, ces femmes ayant adopté le mode de vie des indiens et qui se révoltent contre l'injustice du gouvernement US.
Ce livre alterne des scènes de la vie quotidienne et des récits guerriers dans des paysages grandioses. L'auteur attire l'attention sur la manière dont on a traité les Indiens Ceux-ci ont subi un conflit permanent avec les colons qui exterminaient les troupeaux de bisons, principale source de nourriture et avec l'armée qui reniait les traités, réduisait leurs territoires en leur livrant des batailles continuelles.
Mais l'auteur donne également une voix aux femmes rejetées, victimes de leur condition sociale, d'une justice aveugle, du patriarcat, des préjugés sexistes de l'époque et qui ne leur a laissé que la rébellion et la délinquance pour pouvoir survivre.
Ce page-turner a su attirer mon attention, titiller mon désir d'apprendre, emporter ma conviction.
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Sortir d'un film à cause d'un petit détail, ça m'arrive régulièrement, mais c'est bien la première fois que je vis la même chose avec un livre.

Ici, c'est l'accent des deux soeurs que j'ai trouvé insupportable. Je ne sais pas si c'est dû à la traduction ou non, mais elles sont supposées avoir un accent populaire, de la rue. Mais à chaque fois qu'une d'elles ouvrent la bouche, j'ai l'image d'une femme de la haute qui tente bravement de dire « merde », avec la voix tremblante et le rouge aux joues. Les phrases sont trop grammaticalement correctes, trop policées, pour que quelques mots d'argot rendent leurs antécédents crédibles.

Et impossible pour moi de passer outre : avoir envie de fermer le livre à chaque fois que le personnage principal parle, ça n'aide pas vraiment à s'impliquer dans l'histoire.
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J'avais lu" Mille femmes blanches " d'une traite, entrainée dans l'aventures de ces femmes au sein de sociétés Cheyennes. C'est avec un peu moins d'entrain que j'ai lu la suite, même si l'écriture reste riche et agréable, et les aventures des divers protagonistes tout aussi romanesques. Peut- être par absence d'effet de surprise, à l'inverse du premier roman de la trilogie ? le cadre était déjà posé, on connaissait les personnages, ce qui est quand même l'interêt d'une suite !!!! Alors je ne sais pas ! J'ai aimé quand même cet ouvrage très documenté et j'attends la suite .
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