La vengeance des mères

La suite de l'excellent Milles femmes blanche qui retraçait les aventures d'un groupe de femmes données par le gouvernement américain à des tribus indiennes, Jim Fergus nous prouve une nouvelle fois que le western n'est pas mort et qu'il peut se renouveler.
Après May Todd, personnage principal du premier volet, ce sont maintenant les soeurs Kelly, deux irlandaises au caractère bien trempé que nous suivons. Traumatisés par la mort de leurs enfants, elles vont vouloir se venger de l'armée américaine.

Jim Fergus nous propose un western original et magistral : paysages somptueux, découverte de la culture amérindienne, personnages attachant, tout les éléments sont rassemblés pour faire de ce livre un roman majeur sur le grand ouest américain.

Ce livre est la suite de ''Mille femmes blanches" dans lequel on apprend que mille femmes blanches ont été échangées contre chevaux et bisons pour favoriser l'intégration du peuple indien. (Programme FBI) Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart viennent en réalité des pénitenciers et des asiles... Dans ce nouvel opus, à travers les journaux de deux femmes, Margaret Kelly et Molly McGill, on va continuer de connaître leur histoire, leurs sentiments mais surtout leur sort. L'histoire nous est racontée de Mars 1876 à Juin 1876. Écrire pour laisser une trace...

Un matin de 1876, la cavalerie américaine a attaqué le camp de Little Wolf. Dans son journal, Maggie raconte le massacre, la perte de ses enfants. Des écrits teintés de haine et de colère. Elle n'a qu'un seul mot en tête: Vengeance. Elle se retrouve dans un nouveau camp celui de Crazy Horse où elle fera la connaissance de Molly McGill qui fait partie d'un groupe de femmes qui vient à nouveau d'être échangé.

Molly McGill écrit dans son journal son arrivée au camp, sa peur...Elle se demande ce qu'elle va faire: s'enfuir? Rester? En tout cas, il est hors de question qu'elle reparte d'où elle vient, elle s'est inscrite volontairement au FBI afin d'échapper à son lourd passé et sa misérable vie. Elle va peu à peu s'accoutumer à cette nouvelle vie au sein des Cheyennes avec leurs moeurs et coutumes si différentes des siennes et va même tomber sous le charme du beau Hawk.

Mais bientôt, ils doivent s'enfuir et commencent un long et harassant voyage. Un voyage fait de bonnes et mauvaises rencontres. Après avoir échangé ces femmes, le gouvernement américain les déclare aussi hostiles que les indiens, les persécutant et les faisant sans cesse fuir... Leur but: continuer à vivre, à rire, à s'amuser malgré l'horreur et la peur et en attendant leur vengeance. Mais la vengeance permet-elle vraiment d'éponger sa peine? Elles vont se préparer à faire front au sein de leur nouveau foyer car la guerre se prépare...

Quel livre passionnant! C'est un livre qui nous emporte dans un incroyable voyage au coeur de ces tribus et de ces magnifiques paysages. C'est authentique, le courage, la détermination, la force de ces femmes, de ces mères avec chacune leur passé comme un lourd fardeau. Ce besoin, cette envie de vivre malgré les menaces sous-jacentes qui pèsent sur ce peuple et je dirais que cette histoire nous amène à un mot: l'espoir... Bref, c'est une épopée captivante faite de personnages réalistes et merveilleux qui nous emporte au fil des pages.
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Ce livre est la suite de "Mille femmes blanches", que j'avais lu avec avidité !
Il est construit de la même façon en s'appuyant sur des "journaux de bord" fictifs, qui auraient pu être écrits par ces femmes blanches envoyées dans l'Ouest pour se marier avec des Indiens.
J'ai lu encore avec beaucoup de plaisir leurs aventures dans cet Ouest mythique, auprès des tribus indiennes.

Plus de 15 ans après la publication par son père des carnets de son ancêtre, May Dodd, Jon William Dodd reçoit la visite d'une indienne qui lui confie à son tour des carnets. Ces carnets contiennent les récits de femmes blanches ayant vécu, à la suite de May Dodd, auprès des tribus indiennes à la fin du 19ème siècle, au moment où l'armée américaine menait des opérations de « nettoyage » des plaines. Après avoir lu Mille femmes blanches, que j'avais adoré, j'attendais beaucoup de cette suite. Peut-être trop. La magie n'a pas fonctionné comme pour les aventures de May Dodd. Néanmoins, on se laisse facilement entraîner par le récit et on imagine sans peine les difficultés rencontrées par les Indiens, chassés de leurs territoires. Jim Fergus choisit de donner la parole à deux femmes : Margareth Kelly, arrivée chez les Indiens en même temps que May Dodd, a survécu avec sa soeur jumelle à l'attaque du camp d'hiver (voir Mille femmes blanches) mais toutes deux ont perdu leurs bébés, mortes de froid lors de la fuite qui a suivi l'attaque. Elles nourrissent un sentiment de vengeance envers les soldats américains, qu'elles n'auront de cesse d'assouvir. Molly McGill, quant à elle, fait partie d'un deuxième contingent de femmes blanches destinées à être données aux Indiens dans le cadre d'un programme d'assimilation. C'est son histoire que l'on suit avant tout, et cette histoire peut être mise en parallèle avec celle vécue par May Dodd, qui avait fini par épouser le chef du clan indien et lui donner un enfant. Mais précisément, c'est là que la magie n'opère plus, car c'est du déjà lu. On retrouve certains personnages du premier tome, et on en découvre d'autres, à la fois des femmes blanches qui devront à leur tour s'adapter à la vie chez les Indiens, mais également des femmes des tribus indiennes. Mais on n'apprend plus grand-chose de la vie de ces tribus. En bref, il me reste un goût de trop peu à la fin de cette lecture.

Et nous revoilà plonger dans l'Ouest, où nous avions laissé les "mille femmes blanches".

Du point de vue éditorial les deux romans ont une bonne quinzaine d'année de décalage, aussi, qui l'aurait lu à l'époque aurait besoin d'un rafraîchissement avant la lecture du deuxième tome. Toutefois il est à tout à fait possible de considérer ce volume indépendamment du premier.

La forme est identique, il s'agit de carnets, mais ici les auteures sont plurielles. Les récits se croisent, les points de vue alternent, les mêmes faits s'éclairent différemment. Et quels faits ! Cette petite troupe de femmes, un reliquat oublié du programme avorté d'échange de femmes blanches contre des chevaux, va intégrer la tribu Cheyenne au pire moment de son existence. Autant avec May Dodd on a pu s'imprégner de la vie communautaire de la tribu, autant ici il s'agit plus de survivre, de fuir une menace omniprésente, d'angoisses. Et pourtant l'espoir irrigue tout le roman.

L'espoir qui s'incarne par l'arrivée de ces femmes prêtes à donner des enfants aux hommes de la tribu. L'espoir qui s'incarne par la vengeance terrible que subira l'armée américaine, comme un ouragan qui s'abattra sur elle sous la forme d'une horde de femmes préparées au combat, déterminées, invincibles, portées par l'esprit de leurs bébés assassinés. L'espoir que le bien de la vie ancestrale ne peut que vaincre le mal incarné par l'esprit de conquête et de massacres des blancs.

On l'aura donc compris, c'est moins bucolique et plus guerrier, plus brutal. On aborde là des sentiments primaires : la survie, la vengeance, la haine.

C'est vif, c'est fort, et on tremble. Mais on est heureux aussi, on partage des bons moments ensemble, des moments de partage, d'échanges, comme autour des danses le soir près du feu.

Une lecture tout aussi captivante que le premier tome.
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Quel bonheur de lire la « suite » de « Mille femmes blanches » de Jim Fergus, lu il y a maintenant de nombreuses années et que j'avais adoré. Souvenir ému de cette lecture. J'ai retrouvé la même émotion, le même dépaysement avec « La vengeance des mères ». Et pourtant j'ai eu peur au moment de le lire d'être déçue... Quand on a tellement aimé un livre, lire une suite qui vient si longtemps après, c'est stressant, troublant.
Pari réussi pour Jim Fergus. D'ailleurs, c'est une suite sans en être une réellement. On peut tout à fait lire « La vengeance des mères » sans avoir lu « Mille femmes blanches ». C'est le même univers, le monde des indiens et en particulier des Cheyennes et ce contrat incroyable passé entre ce peuple natif et les Etats-Unis avec l'échange de mille chevaux contre mille femmes blanches.
L'histoire ici se déroule environ une année après « Mille femmes blanches » avec l'arrivée d'un dernier convoi de femmes blanches alors que l'échange est officiellement terminé, mais bien sûr elles ne le savent pas. On suit 7 jeunes femmes rescapées de ce dernier convoi (train attaqué par des Cheyennes) et de quelques survivantes du carnage du village indien des premières arrivées qui s'est déroulé quelques mois plus tôt, On suit en particulier les soeurs Kelly.
L'histoire nous est racontée à travers les journaux de Margaret Kelly, l'une des soeurs Kelly (2 jumelles rouquines, irlandaises qui ont épousé des Cheyennes, leur ont donné chacune des petites jumelles... maris et bébés sont morts dans le massacre de leur village) et de Molly MacGill, une des dernières arrivées, à fort caractère mais au coeur tendre qui se trouve propulsée « chef » des « cornes vertes ».
Les récits alternent, une histoire racontée à deux voix... Et c'est à la fois drôle, dur, tendre, intéressant, passionnant, triste, émouvant... Je vous avoue que lors de ma lecture, j'étais là bas, avec elles au milieu des grandes plaines, des Cheyennes.... J'ai encore eu les larmes aux yeux devant ces cruautés faites aux indiens par les blancs. Je me suis attachée à toutes ces femmes blanches, ces indiennes, ces indiens.... J'ai vibré, j'ai espéré, j'ai eu peur avec eux... J'ai vraiment beaucoup aimé « La Vengeance des mères » même si c'est parfois bien dur. Petit bémol, un peu moins réussi l'introduction et la fin, pour nous « amener » la découverte des carnets. Pas grave, les carnets représentent au moins 95% du livre, donc c'est excellent !
Dans le sous-titre il est annoncé « Les journaux de Margaret Kelly et de Molly McGill - Deuxième tome de la trilogie Mille femmes blanches »... j'ai donc grand espoir de retrouver de nouveau cet univers que j'aime beaucoup.
Gros coup de coeur à découvrir absolument.

Lien : https://mapassionleslivres.w..

La vengeance des mères est une très belle suite de mille femmes blanches de Jim Fergus. Merci aux Editions Le Cherche Midi et Babelio pour leur envoi. Il y près de 15 ans que j'avais lu le premier tome et donc pour l'occasion, je l'ai relu avec plaisir ! Dans la foulée, j'ai donc lu la vengeance des mères. Tout d'abord, la période fin XIXème est une de mes périodes préférées : j'ai toujours l'impression que cette période a été très riche en bouleversements culturels, économiques mais cela a aussi été le siège de bien des conflits. Bref, cette période est passionnante et apprendre sans m'en rendre compte, j'adore.
J'ai apprécié replonger dans cette ambiance que je qualifierais de femmes fortes, des femmes qui s'affirment, qui se battent et qui finalement se reconstruisent dans un futur plutôt incertain. May Dodd de Mille femmes blanches leur a montré le chemin : entre nous cela reste de loin mon personnage préférée. Les personnages principales de la Vengeance des mères, les jumelles Margaret et Susan Kelly ne m'ont pas autant plu ; je trouvais qu'elles en faisaient trop, trop de rancoeur, trop de violence, trop de certitudes... mais ceci n'engage que moi. En revanche, le personnage Molly McGill, incroyable petit bout de femme, s'approche plus de May Dodd : l'image d'une femme hors du commun.
Jim Fergus, comme à son habitude, rend un bel hommage à la culture indienne. Et ce que j'apprécie c'est qu'il reste neutre, et ne cantonne pas à ce qui est "bien" dans cette culture. Il donne un éventail intéressant des us et coutumes du peuple indien. D'ailleurs, notons qu'il ne porte pas de jugement non plus du côté des soldats.
Bref, ce livre, deuxième volet de la trilogie de Jim Fergus est à lire sans modération. Une très belle lecture et on attend avec plaisir le troisième tome !
Lien : http://ideeslivres.jimdo.com..

Moi aussi j'attend sa sortie, mille femmes blanches restant un de mes livres préfèré.

J'ai mis vraiment beaucoup de temps pour lire ce deuxième tome de "mille femmes blanches" que j'avais adoré. Je savais qu'il allait parlé avec la voix des deux jumelles et dans le premier tome, je ne m'étais pas spécialement attachée à elles.
Dès les premières pages j'ai adoré retourner auprès des indiens d'Amérique. C'est un peuple guerrier qui vit de ce que la nature leur offre et j'aime beaucoup leur mentalité naturaliste (beaucoup moins le côté guerrier). Dans ce tome ci, on rencontre d'autres femmes blanches, les jumelles vont les mettre tout de suite dans le bain, en les prévenant qu'ils sont en guerre.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Molly et j'ai fini par m'attacher aux jumelles.
J'ai hâte de lire le tome 3, je pense qu'il va être tout aussi haletant que les deux autres.

Grand coup de coeur pour ce roman de Jim Fergus.

J'ai beaucoup apprécié l'histoire en elle même et les faits historiques évoqués.
Celà m'a permis d'en savoir plus sur les tribus amérindiennes pendant les années 1870.

Dans les années 70, les tribus amérindiennes (Cheyennes, Lakhotas... ) procèdent à un échange de mille chevaux contre mille femmes blanches avec l'état américain, afin de subsister et gagner un peu en civilité tout en restant fidèles à leur mode de vie.
Un matin d'hiver 1976, des soldats blancs attaquent la tribu du peuple cheyenne de Little Wolf dans laquelle font parties les soeurs Kelly.
Les deux soeurs parviennent à s'échapper mais perdent malheureusement leurs bébés, morts de froid après quelques jours d'errance.
On en vient donc au titre du roman " La Vengeance des mères ".

Ce roman est la suite de " Mille femmes blanches ". Je ne l'ai pas lu et ne me suis pas forcément sentie perdue en lisant le deuxième volume. On y parle néanmoins d'un des personnages principaux présent dans le premier.