Jean-Paul est victime d'un accident cardiaque sur le court de tennis, alors qu'il est concentré le rebond de la « baballe » que lui renvoie avec dextérité son ami Archibald, négociant en soja plus ou moins transgénique.
Il se retrouve aux urgences, clinique privée, bien-sûr, et un chirurgien « réputé » et très imbu de lui-même est invité à le prendre en charge : un écrivain a droit à des égards, voire des passe-droits…
Le Grand Ponte s'autoproclame le Paganini du coeur ! et profite du statut d'écrivain de l'auteur pour qu'il lui arrange un rendez-vous avec
Amélie Nothomb qu'il affectionne sans jamais avoir lu une ligne de ses livres, uniquement pour son look, notamment son chapeau. Ou encore pour se faire dédicacer le dernier livre car sa femme a beaucoup aimé le côté partouze, et qui voudrait qu'on lui propose des « parties fines » …
Dans la chambre voisine, un acteur célèbre (dont on ignore le nom) dérange le personnel tout le temps, beugle qu'il faut le soulager, et ne pense qu'au « minou des infirmières…
Notre patient apprend qu'il est un « vivant-mort » car son coeur s'est arrêté pendant un nombre d'heures impressionnant. Pendant ses moments d'inconscience, il fait des rencontres, discutent avec d'autres morts célèbre :
Michel Berger,
Marcel Proust,
Françoise Sagan… Que du beau monde, on est entre gens de la bonne société, ainsi que son père, ses anciennes femmes et maitresses… Rencontres qui vont d'ailleurs se poursuivre pendant qu'on le place sous morphine, avec la Mort en personne, naturellement…
Au début, le récit m'a intéressée, je m'attendais à une réflexion sur la mort qui peut tomber sur l'homme sans crier gare, et la manière dont on évolue en y réchappant, une approche philosophico-spirituelle et bien non, c'est raté. Entre le chirurgien qui se prend pour Dieu ou pour Paganini, un auteur qui fait de la promotion au passage pour don dernier livre qui n'a pas très bien marché, son fils qui lui a brisé le coeur, ou du moins l'aorte, cela finit par ne plus être drôle du tout.
« Parle-moi de moi, il n'y a que ça qui m'intéresse », tendance à la victimisation, « mon fils m'a brisé le coeur avec son dernier livre et depuis je suis fâché avec lui » … On a même droit à la visite de BHL, Bernard LesVies comme il l'appelle, entre deux voyages en Afghanistan, ou ailleurs pour sauver le monde…
C'est le premier livre de
Jean-Paul Enthoven que je lis et ce n'est pas l'enthousiasme débordant, en plus j'avais dans les oreilles « Raphaël, quatre consonnes et trois voyelles », en gros je me suis sentie en position de voyeur… L'auteur se raconte
à coeur ouvert sur les conseils de BHL qui lui dit de prendre des notes, et lui laisse même le magnétophone dont il ne sépare jamais…
J'espère que
Balzac, Zweig et
Dostoïevski vont se précipiter à mes côtés le jour où cela m'arrivera, mais ce n'est pas sûr … En tout cas, une chose est certaine, je dois être atteinte du « syndrome de Padura » (eh oui, il n'y a pas que le syndrome
De Stendhal) car depuis que j'ai refermé « Poussière dans le vent », aucune plume ne trouve grâce à mes yeux!
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteur…
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