Portrait de l'écrivain en foutriquet, ou les ravages de l'appât Dugain...
Il est loin, Marc, le temps de
la Chambre des Officiers, celui de
la Malédiction d'Edgar... personne ne vous a jamais dit qu'à 65 ans, il fallait arrêter ? Arrêter de mentir, de s'inventer une vie d'espion comme le stipule la bio que vous avez vendu à votre éditrice " issue d'une famille lié au renseignement...." et par la même, cesser d'usurper les vies de personnes dont les familles sont bien, elles, liées à cet univers qui vous fascine tellement, vieil enfant débile, que vous ne voyez même pas que vous êtes ridicule.
Paysages trompeur ? Roman factice devrait-on en réalité dire, afin de décrire cet amas de duperies assemblées pendant quelques 250 pages puant à plein nez l'artifice, le tropisme du bourgeois ennuyé pour l'aventure exotique et caricaturale. le monde des espions vous passionne, soit... la moindre des choses aurait été de vous renseigner sur cet univers, de travailler sur ses codes, ses expressions, ses manière d'être et non de vous masturbez entre deux couchers de lune sur cette Afrique si mystérieuse, à l'odeur de chèvre et de girofle (comme chacun le sait, l'Afrique pue la chèvre et le girofle).... entre deux paragraphes qui semblent tirés de plus ampoulé des articles du Monde diplomatique, vous enfoncez les portes ouvertes et enfilez les clichés comme les bigotes les perles de leur chapelet. Votre Foi en vous frôle l'hystérie quand au détours de certaines phrases, le lecteur se surprend ressentir de la honte pour ce Dugain écrit en grosses lettres (n'hésitez, pas, plus gros pour le prochain navet) et qui n'arrive même pas à l'ourlet de pantalon d'un
John le Carré.
Pour finir, une intrigue cousue de fil blanc, servie par des personnages sans chair ou peine à jouir, autant d'ingrédients insipides qui font de
Paysages trompeurs le roman à éviter absolument pour tous les amoureux de la littérature et de l'espionnage.