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3,52

sur 1351 notes
Mais quelle plume, quel talent ! En fait Jean Paul Dubois peut écrire ce qu'il veut, c'est toujours réussi !
C'est qu'en commençant le livre, je n'étais pas particulierement sensible au sujet : maison à retaper et cohabitation tumultueuse avec les différents corps de métiers ; je me suis lancée parce que j'avais adoré Une vie française.
Mais voilà, c'est à se plier de rire, le style est tellement précis qu'on se sent sur le chantier avec eux. Lisez-le ! (Euh...sauf ceux qui ont un chantier en cours ou qui envisagent de faire des travaux dans l'année à venir !!!)
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J'avais naturellement beaucoup entendu parler de ce roman. A tel point d'ailleurs que frisant l'overdose, je m'étais refusée à le lire! Mais c'était sans compter sans ma curiosité, et mon caractère de lectrice volage et fière d'être infidèle... J'ai trouvé cet ouvrage il y a quelques semaines dans une boîte à livres... alors, pourquoi pas?
Naturellement ce n'est pas de "la grande littérature", je ne m'attendais pas à cela d'ailleurs; mais j'avoue que j'ai eu une bonne surprise. Ce roman est une bouffée d'oxygène! Et les situations tragi-comiques dépeintes par l'auteur m'ont amusée et souvent fait rire... Et pourtant! J'y ai retrouvé des portraits d'artisans ou de prétendus hommes de l'art que j'ai dû rencontrer à plusieurs reprises et qui m'ont mis les nerfs à vif, me faisant parfois sortir de mes gonds! Qui n'a pas connu un de ces épisodes au moins une fois dans sa vie est un homme heureux! Un livre très plaisant, très divertissant. On rit hélas toujours si facilement du malheur des autres!
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Ce roman de Jean-Paul Dubois (lauréat du Prix Goncourt 2019 pour Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon) nous fait vivre les petites galères et gros déboires de Paul Tanner, héritier de la luxueuse (et en piteux état) maison de feu son oncle.


Une bâtisse qu'il va, bien sûr, se mettre en tête de remettre sur pied - malgré le coût faramineux de ce si ambitieux projet - en faisant appel à des ouvriers.

C'est le point de départ d'un défilé sans fin de champions du bâtiment qui vont, chacun, lui en faire voir de toutes les couleurs lui promettant tantôt monts et merveilles (travaux réalisés en temps et en heure), tantôt innovations destinées à faire de cette ancienne bâtisse une merveille de technologie.
Du fumeux fumiste au plus-que-pieux électricien en passant par le peintre qui se prend pour un descendant direct de Michel-Ange, tous se révèlent plus bras cassés, fieffés menteurs et définitivement maladroits les uns que les autres. Pour notre plus grand plaisir
Vous ne pourrez que savourer ces personnages qui vous feront, allez, forcément penser à quelqu'un à qui vous avez eu affaire - au moins une fois dans votre vie.Ces situations qui vous rappelleront bien cette mésaventure arrivée à un ami de votre ami qui avait eu le malheur de s'embarquer, lui aussi, dans des travaux. Ajoutez à cela, pour la petite touche finale, l'ironie propre au style de Jean-Paul Dubois qui achève de nous faire rire, rire et rire encore.



Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dans 3 semaines, je déménage.
L'heure est venue pour mes précieux bouquins de quitter les rayonnages douillets de leur bibliothèque pour s'entasser par trentaines dans des cartons trop petits et mal chatertonés d'où ils ne manqueront pas - petits farceurs - de ruiner les vertèbres des quelques courageux venus m'offrir leur aide au jour J.

Mais que vois-je au moment de refermer le dernier carton ?
Un livre inconnu, que j'ignorais même avoir en ma possession ? Une couverture rouge et bleue, estampillée Jean-Paul Dubois ? Une histoire d'héritage, de bâtisse à restaurer, de toiture et de plomberie ?
C'est ce qu'on appelle une lecture de circonstance ! Ni une ni deux, me voilà plongé dans les (més)aventures du pauvre monsieur Tanner, tremblant d'avoir peut-être bientôt à subir les mêmes déconvenues que lui (Dieu m'en garde !)
Bon, soyons réalistes, à moins de me transformer subitement en Pierre Richard de la rénovation immobilière, il y a peu de chance que je collectionne comme lui les catastrophes en tous genres et que j'attire à moi autant d'incapables, d'artisans véreux et d'escrocs notoires.

Ce bref roman retrace avec beaucoup d'humour la succession de calamités qui dégringole sur ce brave Tanner, sous la forme d'un impressionnant chapelet d'incompétents...
Maçons déments, couvreurs maladroits, électriciens azimutés et charlots divers : voilà un échantillon de la belle bande de bras cassés qui, "présentés en enfilade, forment la plus intrigante exposition d'orignaux et d'hurluberlus que l'on puisse imaginer".

Pour qui eut un jour à subir l'incompétence ou la malhonnêteté de ces "maquereaux aux spécialités variées, souvent plus habiles à faire valser les chiffres que la truelle", il est presque jubilatoire de découvrir le portrait qu'en dresse Jean-Paul Dubois, excellent ici dans l'art de la caricature vengeresse.
Chaque corps de métier en prend pour son grade, et le chemin de croix enduré par le narrateur (qui accumule plus de tuiles qu'il n'y en a sur son toit !) se transforme en une distrayante galerie de personnages tous plus loufoques les uns que les autres !

Entendons-nous bien, il ne s'agit pas là du meilleur Dubois qu'il m'ait été donné de lire, et le ton satirique du texte prime largement sur la qualité de "l'intrigue" (à vrai dire inexistante). Cette comédie grinçante est toutefois tombée pour moi à point nommé, et j'en garderai le souvenir d'une amusante parenthèse dans mes préparatifs, en forme de mise en garde contre les mille pièges qui nous guettent, nous les néophytes en bâtiment...

Je vous laisse, j'ai d'autres livres à emballer !
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Monsieur Tanner hérite d'une grande bâtisse en mauvais état. Les travaux s'annoncent titanesques, mais il est motivé. Là où le rêve devient cauchemar, c'est quand il faut trouver des artisans pour se charger du chantier. Lui et son pauvre portefeuille surtout vont en voir de toutes les couleurs, des vertes et des pas mûres. Parce que ces gars-là, ils ont presque tous l'air d'avoir un problème...

Quand j'ai vu ce livre il y a un peu plus d'un an, je savais que le sujet pourrait m'intéresser car j'allais bientôt moi aussi faire faire des travaux dans ma maison. Et puis ça avait l'air marrant, même si j'ai quand même attendu que tout ça soit fini pour que ça passe mieux, au cas où l'expérience se serait révélée pénible.
Au final, même si ce livre se lit bien, il n'a quand même rien d'extraordinaire. L'auteur dresse plus le portrait d'ouvriers qu'il n'insiste sur les emmerdes qu'un chantier peut provoquer. Il y a quelques situations hallucinantes qui se produisent, on souffre tout de même avec lui de l'incompétence de certains, et surtout on se retrouve dans ce fait d'être coincé, de se sentir impuissant. Parce qu'on a déjà payé, parce que y a personne d'autre, parce qu'on n'a pas le temps, parce qu'on n'y connaît rien.
Cette histoire, c'est l'histoire de quiconque a eu à se frotter à ces corps de métier, dont beaucoup de travailleurs s'ingénient à vous arnaquer, comme un passe-temps presque. C'est amusant (après), c'est révoltant (toujours), et ça force surtout à faire les choses soi-même, à gagner en "skills" (merci YouTube). Parce ces expériences-là sont celles qui prouvent à 100% et sans jamais démentir l'adage qui dit qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même.
Pour revenir à l'ouvrage, le découpage en très courts chapitres en fait une lecture rapidissime. Les titres de chapitres sont totalement inutiles. Une lecture qu'on oublie facilement, même si elle n'a pas été désagréable.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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You Know What, I'm happy, psalmoldié-je intérieurement en déposant ce livre sur la pile déjà branlante des lus.

C'est d'abord un réel soulagement de retrouver un Jean-Paul Dubois facétieux après la scie cafardeuse du recueil "Vous aurez de mes nouvelles".
Il troque ici le grinçant contre le burlesque pour nous conter les affres du consommateur lambda confronté aux castes charlatanes et malhonnêtes du monde de la construction.

On peut trouver le trait un rien épais mais si peu...
Quand je pense aux deux fripouilles qui vinrent jadis me dépanner alors que j'avais égaré mes clefs ! Je les retrouve parfaitement dans le binôme de prétendus couvreurs qui ouvrent le bal chez Dubois.

Je n'ai malheureusement pas encore expérimenté les variantes plus sympathiques de l'artisan qui donnent au récit une touche mélancolique et fataliste plus conforme à ce que je connaissait de l'auteur.

Récréatif mais néanmoins profond et mordant.
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Que dire sur un tel bouquin ?
Jean-Paul Dubois nous raconte les déconvenues successives de monsieur Tanner qui vient d'hériter d'une immense habitation. Il décide de retaper (ou plutôt faire retaper) la bâtisse pour l'habiter.
Et pour lui les ennuis commencent, on peut même dire qu'il ne fait affaire qu'avec des entrepreneurs et ouvriers véreux et incapables, des arnaqueurs, des menteurs, des fainéants, et croyez-moi la liste est longue.
Le livre d'environ 200 pages est composé de très courts chapitres qui le rendent facile à lire. L'écriture est fluide, le récit se veut humoristique car les embrouilles sont tournées à la dérision.
Est-ce une autobiographie ? une fiction ? difficile à dire !
Difficile à dire aussi si j'ai aimé, je l'ai lu jusqu'au bout sans m'ennuyer, mais sans émotion, ni rire, ni même un sourire.
Je pense que je vais vite l'oublier !
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Si vous venez d'acheter une maison , un manoir , une cabane ou que sais-je tout autre lieu qui vous vaudra d'avoir affaire à tout corps d'artisans , je vous conseillerai aisément d'attendre la fin de vos travaux ! Quand je dis artisans, je ferais mieux en cette occasion de parler d'artistes de la malhonnêteté , de la maladresse , de la suffisance .Mais si comme moi , locataire d'un modeste appartement, et sans idée aucune des contraintes qu'un tel oeuvre nécessite, vous voulez rire et déguster une série de portraits truculents de ce que ce monde de la rénovation peut compter de meilleur et de pire alors je vous conseille vivement de libérer 2 heures sur votre agenda, de déplier votre transat et de profiter de cet encas, les doigts de pieds en éventail ;ça sent tellement le vécu que ça n'en est que plus drôle.
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« (...) un chantier est, par essence, constamment affamé (...) une rénovation est, par définition, un gouffre, (...) un artisan, est, par nature une menace latente ». Dans cette chronique de rénovations entreprises pour une maison laissée en héritage, M. Tanner, le propriétaire et narrateur, nous offre une panoplie de portraits d'hommes de la construction qui défilent quotidiennement pour exécuter leur prestation de services. Mais attention, ce sera loin d'être une partie de plaisir.
Francine Ruel dans son roman joliment tourné, Et si c'était ça, le bonheur? avait abordé ce thème avec sa touche féminine un tantinet néophyte. Jean-Paul Dubois a plutôt choisi d'incarner le type du maître d'oeuvre qui en connaît un rayon sur les travaux à faire, donnant lieu à des affrontements épiques et à des confrontations pour le moins gênantes avec les professionnels engagés.
Heureusement, l'humour est présent dans ces courts chapitres bien construits chronologiquement; l'écriture est précise sans être alourdie de termes pointus et le récit frappe dans le mille par sa cruelle réalité. Car qui n'a pas, un jour, vécu du découragement et de la déception lors de chantiers de réno?
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Paul Tanner vient d'hériter d'une maison incroyable mais tout est à refaire. Au début très enthousiaste par ce chantier, il va très vite déchanter au regard des « énergumènes / artisans », qui ont décidé de lui mener la vie dure. Malfaçons, erreurs et arnaques seront au rendez-vous. Est-ce que le final effacera cette bataille ?

A travers une écriture pleine d'humour et de dérision, Jean-Paul Dubois dépeint un chantier incroyable et effroyable. Tous les stéréotypes et les peurs s'y retrouvent. C'est une panoplie de portraits, tous aussi vrais qu'exagérés. On rigole, on a peur pour le personnage, on se met à sa place et puis on attend la fin afin de savoir si tout cela en valait la peine. C'est fluide et concis, je recommande cette lecture, à l'exception des personnes qui souhaitent se lancer dans des travaux titanesques !
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