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Citations sur Vous plaisantez, monsieur Tanner (83)

Il faut bien comprendre ce qu’est véritablement un chantier lorsqu’on l’assume seul. Du point de vue du travail et de la tension, cela correspond à peu près à la gestion simultanée d’un contrôle fiscal, de deux familles recomposées, de trois entreprise en redressement judiciaire et de quatre maîtresses slaves et thyroïdiennes.
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"Car cette maison et moi partagions désormais une histoire commune. La suite n'était qu'une question de patience. Saison après saison, nous devions apprendre à vieillir, chacun de notre côté, dans l'ordre de la vie et le silence des choses."
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"Au fil des jours, je reprenais courage, et force, et foi, et vigueur. J'étais ici chez moi. Sur ce toit. Avec des hommes de bonne volonté. Sans doute facturés à des taux horaires indécents, mais, dans cet étrange monde, la paix, la simple paix était à ce prix."
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-Pourquoi prenez-vous autant de boulot?
-Je peux pas faire autrement. J’ai trop de charges,je m’en sors pas.Et vous,dans votre partie,comment ça va ?
Que pouvais-je bien lui répondre ? Que ma partie était perdue d’avance.Que je faisais un métier d’écornifleur à mi- chemin de l’abeille et du cormoran.Que ces travaux me tuaient.Que je vivais seul.Que je vieillissais mal.Que je regrettais mon ancienne maison.Mon ancienne vie.Mon ancienne femme.Mon ancienne voiture.Et mes outils.Mes outils à jamais disparus.
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Il faut savoir que, dans le bâtiment, les corps de métier se vouent un mépris aussi inexplicable qu'inextinguible. Le plâtrier tient le maçon pour un pouilleux et le plaquiste pour un escroc. Le chauffagiste regarde de haut le fumiste qui, lui-même, toise le jointeur. Quant à l'électricien, électron agaçant, il ne voit même pas le peintre que ,souvent , le carreleur rabroue. Le charpentier n'est qu'un primate aux yeux du menuisier que le couvreur tient pour quantité négligeable. , tandis que le zingueur, albatros des toitures, raille le plombier, vague ratier de la tuyauterie.
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Je n'avais pas le choix. Entrepreneurs et maîtres d'oeuvre m'établissant des devis équivalant au PNB du Nicaragua, je devais en passer par là : entrer dans les recoins obscurs du travail au noir, pénétrer ce maquis de paroles évasives, de promesses flottantes, de talents approximatifs, de tarifs changeants, découvrir un monde hors taxes, hors norme, hors la loi.
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"Lorsque j'eus tout rangé, je fus stupéfié par une chose qui jusque-là m'avait échappé : rien n'est plus ridicule et déplacé, dans un vieux garage, qu'un équipement flambant neuf."
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Ce que je crois
On ne possède jamais une maison. On l'occupe. Au mieux, on l'habite. En de très rares occasions, on parvient à se faire adopter par elle. Cela demande beaucoup de temps, d'attention et de patience. Une forme d'amour muet. Il faut apprendre, comprendre comment marchent les choses, connaître les forces de l'édifice, ses points faibles, réparer ce qui doit l'être sans trop bouleverser l'éco système que le temps a mis en place. Et jour après jour, année après année, la confiance, lentement, s'établit, une sorte de couple indicible et invisible se forme. Alors, confusément, vous savez, vous sentez que cette maison, que jamais vous ne posséderez, vous protège loyalement pour le temps de votre courte vie.
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En franchissant le seuil, j'éprouvai ce sentiment de gratitude confuse et de bonheur brouillon caractéristique des retrouvailles. Et pourtant. Tout avait changé. Les couleurs. L'odeur. L'ordre des choses. Je pensais visiter un musée, parcourir une galerie de mon passé, j'imaginais que les souvenirs allaient me submerger à mesure que les portes s'ouvriraient, libérant les effluves d'autrefois tapis dans chaque pièce. Au lieu de cela, je découvris le désordre impudique d'une famille ordinaire et sans gout. Je me retrouvai au cœur d'un pavillon étranger, une maison témoin. La bâtisse s'était accommodée de ces changements. Elle m'avait oublié, elle avait refait sa vie avec cet homme satisfait de son sort, qui, les mains dans les poches, les pieds légèrement écartés sur la pelouse du jardin, marmonnait:" Qu'on le veuille ou non, ça doit faire quelque chose de revoir son ancienne maison." Cela faisait raisonnablement mal. Comme chaque fois que l'on perd quelqu'un ou quelque chose, et que cet être ou cet objet, sans animosité ni rancœur, vous efface de son existence et passe à autre chose, parce que la vie est ainsi.
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"Il faut bien comprebdre ce qu'est véritablement un chantier lorsqu'on l'assume seul. Du point de vue du travail et de la tension, cela correspond à peu près à la gestion simultanée d'un contrôle fiscal, de eux familles recomposées, de trois entreprises en redressement judiciaire et de quatre maîtresses slaves et thyroïdiennes."

"Parmi cet escadron de mercenaires dressés au cœur des enfers, Emile Harang fut le seul dont j'aurais admis les plus invraisemblables et excessifs coups de bambou. Il fut, pourtant, l'unique cavalier à se montrer chevaleresque."
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