Malcolm vit au Pays Rose, tout y est rose, idéal, complètement édulcoré. Malcolm fête ses 50 ans d'aventures, c'est une sorte de héros infaillible, un rat avec un short rouge et des gants blanc (Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite… ou pas). Ce n'est que l'endroit du décor, on va y découvrir l'envers, Malcolm, le soir de cette fête, va boire plus qu'à l'accoutumée, ça va déraper et il va commettre l'irréparable, il va violer Mimi. C'est une parodie et une critique de la vision édulcorée des aventures pour jeunesse, bien pensantes. le graphisme est guilleret, léger, lisse et rond, très ornementé, un peu à l'eau de rose, et quand tout dérape, il se fait plus agressif, plus brut, l'évolution au fil de l'histoire est intéressante. Cette lecture vaut vraiment le détour, j'étais parti pour mettre au moins quatre étoiles, malheureusement, la fin est plutôt ratée, et me fait même enlever une étoile : le happy end final n'était pas nécessaire, je l'ai même trouvé gênant, laissant planer l'idée d'un pardon possible pour le viol, ça ne colle pas tout à fait avec l'iconoclasme revendiqué et avec l'agressivité du propos, on dirait que les auteurs ont accordé trop de compassion pour leurs personnages. Dommage, cette fin vient gâcher une lecture formidable jusque là.
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Malcolm le rat, héros du pays rose, estcélébré pour ses 50 années de bons et loyaux services au cours desquels il a vécu, tel un métronome, 2 aventures par mois, sauvant à tour de bras, bottant le cul des vilains nazos...
un héros sympathique et exemplaire, adiré par ses consitoyens et éternel fiancé de la jolie bergère Mimi, qui le gratifie d'un bisou sur le front depuis 50 ans. Après une fête très arrosée... beaucoup trop arrosée, l'impensable se produit. Malcolm, complètement bourré, s'isole avec Mimi et la viole. le miroir se déchire et chacun devra payer les conséquences. Pirus est bluffant, c'est plus du côté du scénario, finalement trop sage ettrop court, que le bât blesse. Mais c'est très bien quand même.
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Il faut vraiment féliciter les éditions Casterman pour avoir permis la résurrection de cette bande mythique, dont la version définitive méritait bien un si bel écrin !
Lire la critique sur le site : BDZoom
« du Tac au Pop - Les émissions de rock : l'autre relais télévisuel de la bande dessinée dans les années 1970 et 1980 » est le titre de l'intervention qu'a donnée Maxime Guebey en décembre 2023 dans le cadre de la Journée d'études « Bande dessinée et Télévision, ce qui est en jeu ». Effectuant un pas de côté dans cette journée d'études, Maxime Guebey note que les émissions télévisées consacrées à la musique rock pointent très vite vers la bande dessinée, deux facettes de « l'underground », traduit ici par « contre-culture ». Ces émissions mettent en évidence le lien étroit entre la BD et le rock, lien qui paraissait une évidence dans les années soixante-dix et quatre-vingt, les deux disciplines cherchant au même moment leur légitimité. L'intervenant s'arrête notamment sur les émissions Pop 2 et Les Enfants du Rock de Jean-Pierre Dionnet et Philippe Manoeuvre, cette dernière comprenant un programme dédié à la BD : « L'Impeccable ».
La Journée d'études « Bande dessinée et Télévision, ce qui est en jeu » s'est insérée dans la semaine BD & TV, organisée à l'occasion du SoBD 2022, conjointement par le SoBD, le Centre d'histoire du XIXe siècle (Université Paris 1-Panthéon Sorbonne) et l'IRCAV (Université Sorbonne Nouvelle). Cette journée d'études, montée par Guillaume Soulez et Bertrand Tillier, a vu se succéder interventions, tables rondes, échanges, dont la présente prise de parole.
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