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EAN : 9782857070726
316 pages
Editions de la Maisnie (01/01/1990)
4.42/5   6 notes
Résumé :
Il s'agit de l'ouvrage le plus complet consacré à ce jour au Taiji quan. L'auteur, qui est sinologue, en explique la dimension martiale tout en évoquant ses liens avec le taoïsme et en particulier les techniques de longévité. Ce livre donne la traduction des principaux textes classiques et décrit les pratiques à mains nues de l'école Yang, l'enchaînement et les exercices à deux.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation

De fait, ce n'est qu'entre la fin du XIXème siècle et le début du XXème que certains boxeurs se sont efforcés de noter ce qu'ils savaient ou de transcrire les paroles de leur maître. Mais le plus souvent. l'art se transmettait oralement de père en fils, au sein d'une même famille ou d'une même milice. Une exception à cette règle fut constituée par Yang Luchan, maître de boxe qui se rendit dans la famille Chen dont il reçut l'enseignement du Taiji quan, qu'il propagea par la suite à Pékin. C'est à partir de ce même Yang Luchan que le Taiji quan évolua de la technique de combat vers la discipline psychosomatique et le sport popularisé. A partir de 1925, on essaya de l'introduire dans l'éducation scolaire et il fut enseigné aux professeurs de gymnastique. Les mouvements difficiles à exécuter furent supprimés pour mettre sa pratique à la portée des vieillards et des amateurs, même non spécialistes d'arts martiaux. Il est donc devenu surtout une gymnastique, mais aussi une technique thérapeutique. C'est ce dernier aspect qui tend à se développer actuellement en Chine populaire. Par ailleurs, cet art martial faisant usage et développant une énergie intérieure par un travail du souffle, il s'apparente aux techniques taoïstes de longévité et est aussi considéré comme un art de longue vie.
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Pour l'Occident, la Chine, lorsqu'elle n'est pas envisagée sous son aspect actuel, n'est trop souvent que l'empire du Milieu, celui des lettrés, des calligraphes, à la recherche du raffinement en toutes circonstances. C'est oublier la réalité quotidienne d'un peuple innombrable et essentiellement rural, oublier que la Chine fut sans cesse menacée par les guerres frontalières autant qu'intérieures, et qu'elle a par conséquent développé une forte tradition d'autodéfense. Les arts militaires ont donc de tous temps joué un rôle important dans la civilisation chinoise, dont l'idéal était d'ailleurs un équilibre entre les vertus civiles et les vertus militaires. Le Taiji quan est l'une de ces techniques d'autodéfense. Ce terme signifie " technique de combat à main nue du Faîte Suprême " ; il s'oppose au Taiji jian " technique de l'épée du Taiji " ou Taiji dao, " technique du sabre du Taiji ". Il a été classé par les Chinois dans les arts martiaux (wushu).
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Dans la tradition chinoise, la force guerrière n'est pas tant destinée à attaquer, qu'à se défendre et à instaurer la " grande paix " (taiping), un thème que l'on retrouve tout au long de l'histoire de l'empire. Cet idéal de la grande paix, des groupes ou des sociétés secrètes aussi bien que certains individus se présentant comme défenseurs de la justice, se sont efforcés de le concrétiser. A côté de l'armée impériale, des héros sont apparus dont l'idéal était de prôner la justice, allant pour cela jusqu'à sacrifier leur vie, et n'hésitant pas à s'opposer à l'ordre impérial lorsqu'il était source d'injustice. Un adage chinois dit à leur propos : " Dès qu'ils trouvaient du désordre sur leur chemin, ils sortaient leur sabre pour apporter leur aide. " On s'en doute, ces actions chevaleresques étaient fort respectées et admirées d'un peuple qui avait parfois autant à souffrir de la rapacité des fonctionnaires que des attaques de brigands.
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La littérature populaire abonde en histoires de ces héros, présentés en modèles au lecteur. Parmi les plus célèbres, citons le roman Au bord de l'eau de la dynastie des Ming, qui retrace les exploits de chevaliers redresseurs de torts, et reflète fort bien l'état de la société paysanne de l'époque. Tout aussi célèbre est le Roman des Trois Royaumes, récit des exploits de Zhang Fei, Liu Pei et Guanyu, ce dernier ayant d'ailleurs été divinisé pour devenir le protecteur des villages. La dynastie des Qing (1644-1912) a connu une floraison de ces romans de cape et d'épée, dont les héros sont dotés de maints pouvoirs surnaturels.
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L'existence de ces héros chevaleresques si populaires a été considérée par Sima Qian, premier historien officiel de la Chine, comme un phénomène suffisamment important pour qu'il leur consacre dans ses Mémoires historiques deux biographies, la " Biographie des assassins " et la " Biographie des chevaliers errants ", cette dernière étant introduite par cette citation du Hanfeizi, ouvrage légiste du IIIe siècle av. J.-C. : " Les Confucéens embrouillent la loi avec leurs écrits, les chevaliers errants violent les interdits en usant de leur force, tous deux sont à désapprouver. "
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