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EAN : 9782226442062
208 pages
Albin Michel (14/04/2021)
3.75/5   2 notes
Résumé :
« C'est de l'hébreu pour moi ! » Cette expression populaire marque bien le sentiment d'étrangeté que suscite souvent la langue dans laquelle est écrite la Bible. Pourtant, au même titre que le grec et le latin, l'hébreu est à la source notre patrimoine culturel et spirituel. Tel est le paradoxe que relève Julien Darmon, et qui le conduit à déconstruire les préjugés ancestraux pesant sur une langue réputée « difficile », lointaine parce que « sémitique », « langue mo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
On connaît Julien Darmon pour ses études sur la Cabale. C'est un penseur et un spécialiste aux vastes connaissances et aux travaux impressionnants. Il écrit ici pour le grand public un éloge de l'hébreu, qu'il décrit comme une langue accessible et facile à apprendre. Ses arguments sont convaincants et son plaidoyer, adressé essentiellement à des lecteurs chrétiens, est bien mené. Comme il écrit un essai de vulgarisation, il n'entre pas en profondeur dans les questions grammaticales ou culturelles qu'il ne fait qu'effleurer, mais il laisse deviner par moments une vaste culture, un continent hébraïque à la découverte duquel il invite tout le monde.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Que l'on ne se méprenne pas sur l'intention du titre de ce livre : "La langue divine". Il ne s'agit aucunement de prétendre répéter "ce que Dieu dit" et qui aurait un caractère coercitif et univoque. Le littéralisme consiste à croire que le texte parle de lui-même et qu'il n'y a qu'à s'y soumettre par une écoute passive. Or le texte, si l'on prête fois à sa nature "divine", nous oblige au contraire à un effort d'interprétation infini. S'il est divin, cela veut dire qu'il recèle une infinité de sens (même si on ne peut pas non plus lui faire dire n'importe quoi), que ces sens n'existent pas indépendamment de l'effort que nous faisons pour les extraire de la lettre, et que cet effort provoque en nous une transformation spirituelle. Le premier effet de cette dernière est de nous révéler que ce que nous croyions être "le sens littéral" n'est souvent qu'un faux sens produit par une lecture trop rapide par laquelle nous avons projeté sur le texte nos préjugés concernant la "religion" au lieu de nous mettre à l'école patiente de la lettre. La racine du mal fondamentaliste est là : non pas dans le respect de la lettre du texte, mais au contraire dans une non-lecture qui substitue nos fantasmes étriqués à l'ouverture du texte.

pp. 8-9
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Dans tous ces exercices de comparaison entre la version massorétique [rabbinique] du texte biblique et ses variantes grecque, syriaque, samaritaine, qumrânienne, etc ..., il est souvent tentant de vouloir préférer la leçon des variantes, qui est en général plus "logique", et de considérer la version massorétique comme "moins bonne", voire "corrompue". Or une réflexion plus poussée nous conduit plutôt aux conclusions inverses : le fait que les autres versions soient plus conformes à nos attentes doit plutôt être interprété comme le signe qu'elles étaient elles aussi confrontées à une "aspérité" du texte original qu'elles ont tenté de "lisser" pour qu'il soit conforme à nos attentes de lecteurs. Le principe, qui porte le nom latin de "lectio difficilior", énonce qu'une version "difficile à la lecture" a plus de chances d'être authentique qu'une version "facile", plus conforme à nos attentes, qui a sans doute été "éditée".
pp. 124-125
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Le littéralisme consiste à croire que le texte parle de lui-même et qu'il n'y a qu'à s'y soumettre par une écoute passive. Or le texte, si l'on prête foi à sa nature divine, nous oblige au contraire à un effort d'interprétation Infini. S'il est divin, cela veut dire qu'il recèle une infinité de sens ( même si on ne peut pas non plus lui faire dire n'importe quoi), que ces sens n'existent pas indépendamment de l'effort que nous faisons pour les extraire de la lettre, et que cet effort provoque en nous une transformation spirituelle.
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Le premier effet de cette dernière est de nous révéler que ce que nous croyions être le sens littéral n'est souvent qu'un faux sens produit par une lecture trop rapide par laquelle nous avons projeté sur le texte nos préjugés concernant la religion au lieu de nous mettre à l'école patiente de la lettre. La racine du mal fondamentaliste est là : non pas dans le respect de la lettre du texte, mais au contraire dans une non-lecture qui substitue nos fantasmes étriqués à l'ouverture du texte.
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Vidéo de Julien Darmon
Julien Darmon vous présente son ouvrage "La loi du secret : la kabbale comme source d'inspiration de halakha chez r. Joseph Caro et les décisionnaires ultérieurs" aux éditions H. Champion.
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