Souvenez-vous, je vous avais déjà parlé du tome 1 : "L'orée des bois".
Voici donc le billet consacré au tome 2 intitulé "L'art de la mémoire" (et dieu sait qu'il m'en a fallu pour retrouver qui, quoi, où, comment, pourquoi et avec qui).
Heureusement, le second tome débute par un arbre généalogique qui permet ainsi au lecteur de retrouver les liens (voire même d'en découvrir certains qui auraient échappé à la lecture du premier tome) entre les différents personnages.
Nous revoici donc plongés dans l'histoire, ou devrais-je dire, les histoires de Smocky et de la famille Drinkwater.
Smocky a grandi, s'est marié à Daily Alice Drinkwater, avec laquelle il a eu 4 enfants ( l'un d'entre eux porte d'ailleurs le même nom que l'arrière-grand-père, une subtilité dont il vaut mieux avoir connaissance pour ne pas s'emmêler les pinceaux et transformer ce récit en histoire de zombies).
A nouveau il est question de cette fatalité du conte à laquelle obéissent, tels des moutons de Panurge, tous les personnages.
Tous sauf un (hé oui il fallait bien un rebelle dans l'histoire) : Auberon, qui a quitté Edgewood pour rejoindre la ville.
L'histoire ne s'achèvera pas sans conflits, il y aura une guerre et il s'agira de tout réinventer (à noter qu'à l'inverse d'un conte, l'histoire se termine par "il était une fois").
Cette histoire est un sacré mic mac et c'est peu dire! Tous les éléments s'emboîtent les uns dans les autres tels des poupées russes sans être pour autant limpides...
Le lecteur en apprendra davantage sur ce "monde à l'intérieur des mondes" mais certaines questions demeurées en suspens sont à peine élucidées qu'en surgissent d'autres dont les réponses se veulent sans cesse plus mystérieuses (ou parfois tout simplement absentes).
La narration se compose ainsi de longues promenades à travers les époques, les événements, les secrets, les généalogies, l'auteur envoyant souvent balader le lecteur, usant (et abusant) de bugs dans la matrice...
Un genre de crossing-over entre Peter Pan et Dallas (mais sans le pétrole).
Cela dit, j'ai tout de même apprécié les descriptions de cette vie en communauté façon kibboutz ainsi que le style très poétique de l'auteur incontestablement doué pour nous faire partager les joies de la vie en pleine nature.
J'ajouterais également que je ne me trouvais pas dans des conditions optimales pour découvrir ce second tome.
Ma lecture fut très fragmentaire, je recommanderais donc aux futurs lecteurs de découvrir ce livre d'une traite et d'enchaîner directement les deux tomes. La lecture en sera selon moi déjà plus fluide.
Je la conseillerais également aux amateurs de fantasy, aux rêveurs que l'imaginaire et les envolées lyriques n'effraient pas car j'ai constaté que bien souvent mon côté terre à terre et "l'envie d'avancer pour enfin savoir" avaient tendance à quelque peu obscurcir ma perception de tous ces détails glissés par l'auteur et dont j'ai peut-être relativisé l'importance...
Bref, un roman pas facile qui nécessite du temps, de l'attention ainsi que l'abandon de toute forme de rationalisme (c'est sans doute cet aspect qui me fit le plus défaut).
Ou peut-être simplement une relecture?
Lien :
http://contesdefaits.blogspo..