Héloïse

De nouveau une lecture gagnée au concours "Masse critique" en échange d'une critique, cette fois-ci section polar.
Dans « Héloïse », d'Ophélie Cohen, la première nous raconte sa vie depuis sa naissance. Il faut dire que ça avait mal commencé, sa mère mourant en lui donnant le jour, et son père accablé de chagrin l'abandonnant aussitôt. de famille d'accueil en famille d'accueil, Ophélie va alors trimballer son mal être, sa rage et une certaine inaptitude au bonheur, peu aidée il faut bien l'avouer par des camarades peu amicaux et un tuteur légèrement incestueux…
Là encore, déception : je me suis grave ennuyée. Je ne suis pas du tout rentrée dans le jeu du personnage, qui joue à être méchante et fuit le bonheur dès qu'il pointe le bout de son nez. On a plutôt envie de lui dire d'arrêter de se la compliquer, et ça ne s'arrange pas avec le reste de l'histoire, que j'ai également trouvé en plus incohérente. L'écriture n'a rien d'extraordinaire, mais court quand même sur 350 pages.
Bref, vite oublié.

« Toutes les femmes ont une histoire. La mienne est plutôt moche ». C'est l'histoire d'Heloise, une femme qui sombre dans une spirale de dépression et douleur. À la veille de ses trente ans, au cours d'une nuit entourée des fantômes de son passé, Héloïse va se raconter son histoire.
Je ne sais pas trop quoi penser de ce roman… j'ai l'impression d'avoir passé à côté de quelque chose qui s'annonçait prometteuse et que j'avais envie de découvrir, et pourtant, j'ai été très déçue. Je vous explique : déjà, j'ai remarqué pas mal de fautes (concordances de temps, problèmes de conjugaisons, fautes d'accord du participe passé, etc.) qui m'ont agacé. Disons que ce n'est que mon côté prof qui ressort… Mais en ce qui concerne l'histoire et la plume, je n'ai pas trop accroché : la plume, au-delà des fautes, n'a rien d'extraordinaire, c'est vrai qu'elle peut être brutale et percutante, mais je n'ai pas été transportée par le récit ; et l'histoire… disons que l'autrice parvient à nous montrer à quel point nos blessures du passé vont nous conditionner, mais parfois j'ai quand même trouvé que cette protagoniste avait des réactions disproportionnées…
Deux raisons pour découvrir ce roman :
- Ce roman aborde des sujets assez graves, comme le viol, l'abandon, la dépression et d'autres troubles mentaux, l'alcoolisme et même l'automutilation. Je vous avoue que ce n'est pas la joie à lire, mais c'est quand même d'actualité et important d'en parler. J'ai été touchée par le début, l'autrice parvient à trouver les mots justes pour parler de l'abandon d'un proche et c'est vraiment émouvant.
- J'ai beaucoup aimé de voir à quel point une blessure d'enfance peut façonner notre personnalité et le fait de voir que certaines blessures ne se referment jamais, mais est-il vraiment impossible de s'en sortir de cette spirale de douleurs et démons du passé ? Peut-être que c'est ce côté pessimiste qui m'a dérangé… je ne sais pas !

Bref, une déception pour moi, surement parce que je m'attendais à quelque chose plus… lumineuse ? Moins intime, aussi peut-être ?