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4,01

sur 4477 notes
belle du seigneur est un gros livre. L'histoire est interessante.
Mais par moment j'ai eu beaucoup de mal à suivre surtout quand le chapitre c'était Ariane qui parlait. Je trouvais que ça allait dans tous les sens et en plus sur la version que j'avais sur la liseuse, c'était tout un chapitre avec qu'une seule phrase donc beaucoup de mal à suivre.
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The livre qu'on a presque honte de ne pas avoir apprécié à sa juste valeur. Construction parfaite, écriture magnifique, personnages foisonnants... Mais j'ai trouvé ça très très long. Les personnages s'ils m'ont fait sourire m'ont surtout lassée. L'histoire, aussi bien construite soit-elle, m'a semblé complètement hors de ma réalité. Je n'ai pas du tout été touchée par cette histoire d'amour. Bref, on dirait que je suis passée complètement à côté de ce chef-d'oeuvre.
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moi qui croyait être la seule à ne pas aimer ce monument littéraire!
! j'en ai lu les trois quart, en me sentant très mal à l'aise avec ces personnages
et cette atmosphère élitiste et décadente. une forme de misogynie élégante mais
tout aussi nauséeuse que celle des gros machos.j'ai fini par me débarasser de ce livre
ce que je fais rarement.
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Monument de la littérature.

Monument stylistique, « Belle du Seigneur » découpe au scalpel le monde des arrivistes, de la diplomatie, d'une « société » où le paraître importe plus que l'être.
Tout est détaillé et confère ainsi une réalité presque naturaliste à tous les personnages, à toutes les situations, aux lieux, aux objets, aux attitudes, à TOUT ce qui constitue l'être humain dans sa beauté et dans sa laideur.

L'être humain et sa fascination pour la « force » est montrée et démontrée.
La description d'une réunion entre « importants,supérieurs et sursupérieurs » est un régal d'observations lucides et d'une cruauté qui ne pardonne pas.
Le passage avec la description des « babouinesques » approfondit le regard porté sur un monde avec ses codes, ses faussetés, ses masques et ses jeux.

Bien sûr toute la diatribe de Solal sur l'amour et les femmes peut choquer mais replaçons-nous dans les années trente et surtout faisons appel à des souvenirs de vu et entendu… peut-être y trouverons-nous encore des ressemblances.

Effrayants sont les conseils de séduction… Don Juan existe toujours…
Des prémices de l'amour magistralement décrits jusque dans l'attente et la servilité d'Ariane, jusqu'au pessimisme réaliste de Solal, le tout décrit dans ce qui ressemble à un pamphlet baroque voire kitch aboutit à la descente en enfer progressive.
Amour-passion qui se teinte d'ennui jusqu'à la destruction.
« L'amour, ce n'est pas un sentiment honorable » disait Sido la mère de l'écrivain Colette…

La religion se profile, un appel à Dieu sans y croire.
Des dévôts souvent douteux en début de livre montrent les deux faces d'un même visage.
Chrétienté et judaïsme se déclinent liés et opposés.

L'antisémitisme est présent sans être le sujet dominant du livre. On sent l'époque des années trente, la déambulation dans Paris est explicite.
Le poids des regards et des paroles condamnant ceux qui se sentent « coupables sans faute » pèse sur Solal, l'auto-destructeur.
Les évocations de la parentèle juive vont jusqu'à une caricature dérangeante.


Les ruptures de style peuvent troubler.
Les monologues intérieurs situent chaque interlocuteur en sa secrète intimité, vont plus loin que les jeux de rôle que chacun tient en société ou en fonction d'un autre.
Jeux stylistiques où le langage devient folie douce et suit les pérégrinations des esprits tourmentés par la réussite sociale ou par l'amour qui dévore.

Les niveaux de langue situent les uns et les autres dans leur milieu social.
Des mondes s'opposent, parfois se méprisent ou se toisent et donnent lieu à des passages ou de petites phrases assassines.

Albert Cohen, paraît-il, dictait son livre et c'est peut-être cela qui donne ces tons particuliers d'une oralité dans l'écrit.

Des passages en absurdie où l'humour recouvre une réalité sont de l'ordre d'un rire pas toujours innocent.

Une histoire d'amour qui montre et démontre le néant d'une passion étouffante aboutissant au rien qui détruit ceux qui espèrent l'éternité.
La mort est d'ailleurs souvent évoquée dans les visions de Solal et leur passion aussi n'y échappera pas…
Ni l'un ni l'autre ne feront face ou ne voudront faire face à la réalité, la leur.
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Je ne me souviens d'avoir entendu parler en 1968, lors de sa sortie de"Belle du Seigneur" . Je viens de découvrir cet livre, ce pavé de 1000 pages.

Un roman d'amour, sans les mièvreries habituelles de ce genre de roman. Une jeune femme issue d'une famille protestante, et d'une éducation rigoriste, un mari, fonctionnaire aspirant à devenir "haut fonctionnaire", paresseux au travail, uniquement préoccupé par son avancement et délaissant son épouse est envoyé en mission par l'un de ses chefs, dans le but de séduire sa jeune épouse.

S'en suivent plus de 2 ans d'amour. Amour véritable, je n'en suis pas certain.

Des pages cruelles sur le bonheur, la fièvre, la sensualité, la passion mais aussi sur une forme d'horreur de l'amour physique, sur le pessimisme. N'y cherchez surtout pas des scènes érotiques!

L'auteur nous décrit avec cynisme, sensualité, voire de façon presque rabelaisienne, mais aussi ce dégoût des corps, cet "amour physique", cet amour de bourgeois qui passent du "vous" au "tu" en permanence, ce faux amour au cours duquel les 2 personnages auxquels je n'ai pu m'attacher, ne partagent rien, aucun projet d'avenir, aucun projet de vie, aucun projet d'enfant, même pas leur chambre, et surtout pas des toilettes communes. Ils ne se retrouvent dans la chambre de l'un ou de l'autre, que pour un amour physique, des discutions sur des thèmes futiles.

Albet Cohen a voulu, dans ce livre, je pense, tourner en dérision cette recherche de l'amour physique, sans véritable recherche d'un partage de vie, et également se moquer de ces grands bourgeois, uniquement préoccupés du meilleur restaurant, de la soirée de concert, sans besoins matériels.

Il faut aussi lire ce livre pour l'inventivité littéraire dont fait preuve en permanence Albert Cohen . Certaines scènes, comme celle de la séduction, ou les scènes finales de jalousie, méritent toute votre attention. J'ai admiré la maîtrise littéraire d'Albert Cohen pour rapporter sur une trentaine de pages parfois sans aucune ponctuation, et sans lasser le lecteur, les états d'âmes, les réflexions d'un personnage, qui passe du coq à l'ane, d'une idée à l'autre, une idée en entraînant une autre.

Lors de sa sortie un critique litteraire écrivait au sujet de Belle du Seigneur " les gros livres effrayent, les grands livres rassurent. L'ouvrage d'Albert Cohen, appartient, sans contestation possible, à la seconde catégorie "

Assurément une expérience de lecture à tenter. Mais une expérience pas facile, qui peut décourager. Mais il faut persister.

Lien : http://mesbelleslectures.wor..
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Un livre sublime, mais comme les héros sont peu sympathiques ! Ariane et Solal vivent jusqu'au bout leur passion splendide et tragique. On aimerait stopper le cours de leur destin funeste et leur conseiller sagesse et raison, mais ils ne nous écouteraient pas.
Le style d'Albert Cohen est génial. Il fallait oser les descriptions de l'employé ordinaire de la SDN à Genève ! Les longues pages disséquant la complexité du sentiment amoureux sont impressionnantes.
C'est un roman qu'il faut lire absolument.
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Voici un pavé que je l'ai lu quand j'avais vingt ans et je me suis ennuyée ! Ma mère, qui en avait quarante, l'avait dévoré quelques semaines plus tôt. Je n'ai jamais tenté de le relire. J'en ai gardé le souvenir d'une femme oisive qui passe son temps à prendre des bains en attendant son amant... Cela me fait sourire de n'avoir retenu que cela. A l'époque, je lisais tolstoï, Gogol, Druon, Ecco, Merle, Troyat, Kessel, Ormesson, Lapierre et Collins et je me régalais. Dans "Belle du Seigneur", les seuls passages qui m'ont intéressée sont ceux qui concernent la SDN à Genève. le reste...
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Hummm... Test d'entrée à la lecture de ce roman...

Un roman magnifique que ce «Belle du Seigneur» d'Albert Cohen cette lecture je l'ai faite avec Cricri124 le pitch de ce roman est assez simple et classique à la base 4 semaines 4 semaines elle nous a pris cette lecture ! l'histoire d'amour entre une femme et le chef de son mari dans les années 30 c'est que 1100 pages ça commence à faire un très gros pavé la femme c'est Ariane Cassandre Corisande d'Auble alias Belle ou Rianounette ou encore Chouquette au début faut s'habituer au style de l'auteur elle s'ennuie mortellement la chouquette dans son mariage et passe son temps à prendre des bains en rêvassant parfois un chapitre entier sans ponctuations c'est pas facile le mari lui s'appelle Adrien Deume souvent nommé le petit Deume ou encore mieux Didi pour sa mammie c'est sans doute pour nous mettre dans la tête des personnages il espère bien monter en grade le Didi petit fonctionnaire à la Société des Nations à Genève c'est étourdissant l'impression d'être en apnée alors comme Jacques Mayol n'est-ce pas Cricri pour Didi ce sont les relations qui l'aideront à devenir important tout dans le social rien dans le travail mais on s'habitue au style de l'auteur on apprécie même et puis y'a de l'humour aussi l'amant c'est Solal l'aimé de sa Belle ou encore son Seigneur clin d'oeil au titre on a l'impression de suivre une pièce de théâtre comique dans certains chapitres je pense aux passages avec les oncles de Solal il est juif et donc pas très à l'aise en ces périodes troubles des années 30 et puis y'a les fonctionnaires genevois qui ne sont pas épargnés par l'auteur ni les prétentions de la petite bourgeoisie qui cherche à imiter et rejoindre ceux de la haute donc humour plus satirique et là c'est le Didi et sa mammie qui m'ont régalée heureusement le bellâtre a un poste important car sous secrétaire général et donc aussi le supérieur hiérarchique du petit Deume situation professionnelle bien pratique pour cet amant tombé sous le charme de la belle son «attendue et inattendue» des passages qui font sourire d'autres plus graves et plus tragiques elle qui cherchera toujours à lui paraître parfaite pas question de se moucher devant lui ni d'employer un mot trop familier pas envisageable le bruit de la chasse d'eau il sait varier le Cohen mais il est vrai que certains chapitres sont longs très longs trop longs mais inévitable sur plus de mille pages et lui qui s'épuisera à entretenir la flamme de la passion car c'est là le tragique de cette histoire merci à Cricri124 pour les échanges savoureux autour de ce livre un vrai plus pour cette lecture et oui comment maintenir l'amour passionnel sans glisser vers l'ennui et la routine ou à l'inverse exciter et se détruire par la jalousie bravo à tous ceux qui m'auront lu jusqu'au bout vous êtes prêts pour la lecture de ce chef d'oeuvre... si ce n'est déjà fait :-)
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J'ai failli mettre moins de la moyenne à ce monument de la littérature française, chose que je n'avouerai jamais à mon voisin dont c'est le livre fétiche.
Il m'en a fallu des pages et des pages pour réussir à entrer dans ce roman. Adrien Deume, et la mère Deume m'agaçait au possible. le père me faisait pitié. Ariane me laissait d'abord indifférente, avant de m'agacer aussi (et avant de réussir enfin à me toucher un peu). Les descriptions de préparatifs de repas, les considérations sur les catégories A, les tergiversations sur le choix de tenues... J'avais envie de les frapper, de jeter le livre, d'arrêter ma lecture ou de m'endormir, parfois tout à la fois.
Et là, pas la grâce tout de même (quoique, vu l'ennui que je ressentais, ce n'était pas forcément très loin de ça), l'apparition de Solal. Ce cynique, ce misogyne, a apporté un peu d'intérêt, parfois des réflexions développées, un regard acerbes sur les femmes, la société, enfin un peu de relief ! Il m'a permis de tenir, de poursuivre ma lecture. Avant de sombrer lui aussi, avec son obsession à la fin pour Dietsch. Là, c'est lui que j'avais envie de gifler, et Ariane qui prenait enfin de l'épaisseur.
Heureusement que j'ai lu ce livre en audio, car je ne pense pas que j'aurais lu ce pavé sinon. Beaucoup beaucoup trop long à m'emporter... Mais au final, contente de l'avoir lu, et je reconnais les qualités de l'auteur et des personnages. Juste, je ne dois pas avoir assez de patience avec les gens qui m'ennuient.
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J'avais vu le film il y a quelques années qui ne m'avait guère laissé de souvenirs. Je viens de finir ce livre, gros et grand livre. Même si j'ai été parfois rebuté par de trop longs (à mon goût) monologues de la part d'Ariane ou de Solal, je dois reconnaître que cette histoire est très bien écrite, le destin de ces deux personnages est hors du commun, un amour entier, unique mais malheureusement solitaire et fatal. Les autres personnages du roman sont également savoureux, du mari aux beaux parents, de la famille de Solal à Mariette l'employée de maison. Leurs caractères sont décrits tour à tour avec beaucoup de détails décrivant la nature humaine en ce qu'elle a le plus souvent de négatif. Bref, si vous aimez les histoires d'amour et n'avez pas encore lu ce livre, mettez le dans votre liste pour cette année.
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