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sur 1648 notes
Je ne peux vous parler de ce livre de façon objective : il y ait question de montagne, d'alpages, de torrents, de randonnées, bref de mes vacances enfant, du plus loin que je me souvienne, puis de celles de mes enfants.
Alors ce roman c'est une Madeleine, j'entends, je sens la montagne à chaque page et ça fait vraiment du bien.
Sinon, c'est une belle histoire d'amitié que nous propose Paolo Cognetti, un roman de montagne « classique » qui n'est pas sans me rappeler Frison Roche, ou les dessins de Samivel.
Traduction de l'Italien par Anita Rochedy
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Une bien jolie histoire qui au début m'a fait penser à la Gloire de mon Père, avec l'amitié entre le garçon de la ville et celui d'un milieu qui est étranger au premier, mais qui l'initie à la beauté de la nature, ici, de la montagne. C'est aussi également un récit d'hommage au Père, à ce qu'il a transmis - non le goût de l'école, mais celui de la marche, de la randonnée à l'alpinisme.
Ce ne sont pas mes montagnes qui sont décrites, mais comme j'ai moi aussi une montagne alpine au coeur de l'autre côté des Alpes, j'ai reconnu les paysages, les modes de vie, et les émotions procurées. Personnellement, c'est mon grand-père qui m'a transmis cet amour, sans conflit heureusement. Ce livre m'a donc plu par ce qu'il renvoie à ma propre histoire. En revanche, les passages au Népal sont moins intéressants, plus clichés finalement, même s'ils permettent d'expliquer le titre.
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Une belle histoire d'hommes, de femmes, de solitude et de fidélité et surtout de montagne.
Les femmes ne sauront se faire une place entre Pietro, Bruno et la Montagne.
Pietro, entre la ville et la montagne, les reportages de part le monde et sa vallée. Pietro le vent, toujours en mouvement, fluide, changeant.
Bruno, le dernier des montagnards, toujours présent, solide, immuable.
Un, on prend un rythme et on le tient sans s'arrêter ; deux, on ne parle pas ; trois, aux croisements, on choisit toujours la route qui monte.
Un roman italien au style doux et fluide sans ces aspérités que l'on se prend à espérer.
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Voici un roman très attendu de la rentrée littéraire étrangère, j'avais donc hâte de me plonger dans ce livre !

Les huit montagnes est un roman sur le temps qui passe, la filiation, le passage de témoin, la transmission père-fils, l'amitié qui transcende les différentes périodes de vie, le rapport à la nature, à la montagne. C'est un roman en trois parties : une sur l'enfance/l'adolescence; une sur le début de la vie adulte, sur les premiers pas autonomes et les hésitations; et une dernière sur la consécration, sur la réalisation de sa vocation ou alors sur les effets subséquents de nos choix.

Ce livre est à la fois un roman initiatique, un roman contemplatif et un roman philosophique. Il faut le lire pour le savourer, il faut le lire quand on a du temps devant soi. Ne vous attendez pas à un rythme effréné mais plutôt à des instants d'existence, à des retrouvailles entre deux amis à chaque moment prépondérant et important de leur existence respective. J'ai aimé le narrateur mais plus encore son ami Bruno et encore plus sa mère. Si les hommes sont au coeur du récit, la présence rassurante de la mère du héros est vraiment essentielle.

J'ai trouvé ce roman très beau du fait de cet héritage entre le père et le fils et ce malgré la mort du premier, de cette volonté à rester en lien avec la montagne et sa signification symbolique. J'ai aimé les trois parties car elle permettait de suivre les protagonistes sur des périodes primordiales jusqu'à un très bon final. Il faut juste être prêt à l'absence de rebondissement, ce n'est pas un livre addictif mais il se lit avec plaisir.

En définitive, Les huit montagnes est un roman entre le roman d'apprentissage à la Mark Twain et le nature writing américain. Une belle découverte !

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Piero et Bruno se rencontrent un beau jour à Grana dans les Alpes italiennes et vont construire peu à peu une amitié éternelle à travers d'abord l'intérêt qu'ils portent tous les deux à la Montagne; Piero, enfant de la ville est initié par son père, homme distant, passionné et qui rêve de ne plus redescendre de là-haut. Bruno est né en montagne et n'a connu que ça. Piero et Bruno vont construire ensemble et malgré de nombreux éloignements cette amitié faite de silence, de paysages à couper le souffle et de marches en montagne. Un très beau roman sur la transmission et l'amitié.
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Magnifique roman autour de la montagne, de l'amitié, de la famille, du respect de soi des autres, de la nature.
J'ai adoré me plonger dans ce roman quasi initiatique qui montre la beauté de la nature, de la montagne où il peut être pourtant si difficile de vivre, la beauté d'une amitié à travers les décennies et la distance que le destin peut parfois mettre entre deux personnes, la beauté aussi des relations entre des fils et leur mère, quand un père et leur fils ne savent pas communiquer.
Il y a dans ce roman une saveur particulière de liberté, de respiration, de lâcher prise.
Ce n'est pas un livre ordinaire qui va simplement décrire les tribulations d'un personnage, ce qu'il fait est mis au second plan. Ce livre rentre dans les sentiments profonds de l'existence d'un homme et de ceux qui ont compté dans sa vie.
Une ode au chemin de vie, le sien, celui qui respecte ses envies tout en prenant soin de ceux qu'on aime.
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Le jeune Pietro vit à Milan avec ses parents et passe ses vacances à Grana, dans le val d'Aoste, où il fait la rencontre de Bruno, un jeune vacher qui ne va plus à l'école. Les deux ne se quittent plus, sauf quand Bruno doit partir pour l'alpage ou Pietro en randonnée avec son père. le roman aborde plusieurs thèmes, celui de l'amitié bien sûr, un mode de vie qui disparaît et les relations entre un fils et un père dont l'humeur fluctue selon qu'il est à Milan ou à Grana. La montagne est bien sûr le personnage principal de ce roman qui m'a apporté un grand bol d'air frais bienvenu.
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Ce très beau roman italien, récompensé à juste titre par le prix Strega dans son pays, et le Médicis étranger en France, nous offre une touchante histoire d'amitié, dans un paysage grandiose de montagnes, lacs et vieilles fermes abandonnées. Ici comme ailleurs, l'amour et l'amitié ne se déroulent pas sans accroc, parfois les liens se distendent et se reforment. Une ode aux relations humaines dans toute leur complexité, et une ode à la montagne qui est peut-être le personnage principal de ce roman.
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Quel beau roman!
Une ode à la nature, à la montagne. Une réflexion sur la solitude, sur les relations familiales, sur l'amour, sur l'amitié, sur la vie.
Les questions existentielles sont abordées à chaque détour du récit, avec une douce poésie, un langage simple et chaleureux.
A la lecture de ce livre, on se sent à la fois nostalgique, triste, heureux, exalté, aventureux, langoureux...On est bercé par les saisons en montagne, on a le sentiment d'y être, puis d'y avoir été. On retrouve notre vie par moments, dans le miroir de celle racontée ici.
Ca fait du bien, du mal, puis encore du bien.
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Mon Giro lecture commence dans le nord de l'Italie, entre Milan et Grana, petit village de montagne où la mère du narrateur loue une maison- résidence secondaire pour s'éloigner de la ville bruyante et polluée et renouer avec la nature montagnarde.
Pietro rencontre Bruno lors d'un séjour estival à Grana : après une période où les deux jeunes garçons se jaugeront, une solide amitié naîtra entre eux.

Tandis que le père de Pietro, coureur de sommets à épingler sur sa carte, essaie de lui faire aimer la course en haute montagne, Bruno l'initie aux secrets de la montagne en parcourant, inlassablement, les alpages, les berges des torrents, la forêt et les glaciers. Pietro découvre une nature sauvage, âpre qui ne fait pas de cadeau à ceux qui s'y accrochent et tentent d'y vivre. Les baines sont à l'abandon, là-haut, dans les pâturages d'altitude, et les hommes taiseux.

Chaque séjour les lie profondément, chaque séjour fait découvrir au jeune Pietro une facette inconnu de son père, homme peu expansif et taciturne : quand le père pose le pied en montagne, il se relâche et n'a de cesse de gravir les pentes pour atteindre un des sommets de la chaîne alpine. Gravir, marcher et ce sans s'arrêter pour profiter des paysages grandioses : seule compte l'arrivée au sommet. Bien plus tard, une fois adulte, Pietro découvrira les « traces » laissées par les coureurs de sommet, dans une petite boîte en fer, dont celles de son père. Pietro ne parvient pas à adhérer à l'enthousiasme montagnard de son père et un jour il refusera de l'accompagner marquant la rupture avec l'enfance. le tout sous le regard parfois goguenard de la mère, le lien entre le père et le fils, elle qui sait si bien jouer la partition du couple pour désamorcer les conflits. Elle s'accommode de son époux pour mieux vivre sa vie.

La vie séparera les deux amis, Pietro ira à la fac puis deviendra réalisateur, Bruno sera maçon, comme son paternel, et construira des maisons. Pietro quittera une montagne pour une autre qui lui en redonnera le goût : les Alpes italiennes laissent place au Népal et à l'Hymalaya. Etre loin recentre Pietro, le réconcilie avec lui-même mais pas avec son père.

Le cercle enchâssant la symbolique des huit montagnes fera que Pietro reviendra dans son Val d'Aoste à la mort de son père. Ce dernier lui lègue une cahute brinquebalante, une barma qu'il remontera avec Bruno, créant ainsi un point d'ancrage, un refuge, au coeur d'une montagne aussi grandiose que dangereuse.



« Les huit montagnes » est un roman envoûtant par la tristesse ineffable qui s'en dégage malgré les beautés que la nature offre généreusement à celui qui sait être à son écoute. On peut passer sa vie à ne pas comprendre celui qui vous a engendré, on peut passer le reste de sa vie à le regretter sans pouvoir y remédier. On ne revient jamais en arrière, on atteint, dans le cycle de la roue, le point que l'on a quitté des années auparavant, le regard changé et apaisé.

Paolo Cognetti écrit l'intime et le grandiose avec authenticité, avec une magnifique simplicité dans les mots, dans les propos des héros. La simplicité apporte une force narrative dont on ne se lasse pas. On est dans la montagne, à la suite des deux galopins, on suffoque lorsqu'on gravit, derrière le pas alerte du père, on s'extasie devant les scènes vivantes offertes par une montagne fière, lumineuse, chafouine et parfois sombre. On participe à cette ode à la nature qui nous rappelle combien elle est précieuse.

La montagne, univers mystérieux, dépaysant et terrifiant, pour celui, et j'en fais partie, qui n'y est pas né, qui ne la connaît pas et qui ne sait pas l'apprivoiser. Elle peut achever les plus coriaces et les avaler sans qu'ils laissent aucune trace avant le printemps suivant ou conserve à jamais le mystère d'une disparition.

J'ai été charmée par le roman de Paolo Cognetti, auteur que je ne connaissais pas : l'histoire d'une amitié intense que l'éloignement n'entame en rien. Dix ans peuvent passer sans pour autant rendre deux amis étrangers l'un à l'autre. J'ai également apprécié la justesse des mots et des émotions, notamment la tristesse, fil conducteur silencieux et discret du roman.
Lien : https://chatperlipopette.blo..
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