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4,16

sur 1648 notes
Ce livre est pour les amoureux de la montagne et de la nature. Que ce soit en hiver pour le ski ou en été pour la randonnée, ce livre est un vrai bol d'air frais, de toute beauté 🌼
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C'est une ode à la vie, à la liberté, à la nature et à la reconnexion. La montagne est ici un personne a part entière de l'histoire et l'auteur a utilisé les mots parfaits pour en parler, des mots précis et poétiques. Étant une grande fan de randonnées, de montagnes et d'espaces verts, j'y ai retrouvé dans ces mots, l'émerveillement et le bonheur de gravir les chemins que la nature a à nous offrir ❤
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C'est également une belle hymne à l'amitié et à l'amour. Un roman fort, puissant et bouleversant. 🥺
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Trois hommes, trois manières de vivre la montagne.
Cinq manières, si on compte aussi les deux femmes, figures secondaires, mais pas dénuées d'importance dans le récit !
Avec acuité et sens du détail, l'auteur nous fait vivre cet amour des éléments, du minéral, des hauteurs, des bêtes, des hameaux en déshérence.

Mais ce n'est pas tout. C'est également une réflexion sur les choix de vie. Sur la compatibilité de ces choix avec le réel.
Le fil conducteur est une histoire d'amitié et une méditation sur l'amour / désamour filial.
Tout au début je craignais les bons sentiments, mais il n'en est rien.
Grand coup de coeur dégusté au pied des Pyrénées, les yeux rivés sur les cimes et les hameaux.
"Quel que soit notre destin, il habite les montagnes au-dessus de nos têtes."

Sur les traces du montagnard :
Le refuge Mezzalama, mentionné dans la première partie ; il se trouve dans le Val d'Ayas, vallée latérale de la Vallée d'Aoste.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Refuge_Ottorino_Mezzalama
Au-dessus du village de Brusson se trouve le hameau Grana :
https://it.wikipedia.org/wiki/Brusson_(Italia)


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Dans l'Italie des années 80, un jeune garçon (le narrateur) nous immerge dans l'environnement des montagnes dans lequel il a grandi. Comme lecteur, nous sommes autant saisis par la relation avec son père, qui se dégrade, par la relation avec Bruno dont l'amitié est magnifiée, que par celle avec la montagne, personnage à part entière.
Entre solitude et amitié, entre ville et montagne, entre passé et présent, nous suivons Pietro, le narrateur.
Les personnages sont saisis dans le cadre grandiose des paysages de montagne. Ils révèlent un mystère que la narration n'épuise pas, bien au contraire. Il reste en chacun d'eux quelque chose d'insaisissable, comme la montagne. A la question de Pietro « et tu es né pour quoi alors ? », Bruno répond « pour être montagnard ? ».
Pietro lui, ayant rompu avec son père comme adolescent, part à sa recherche après sa mort, précisément sur les sommets. Lui ayant légué une ruine en altitude, il la rebâtit, et ce faisant découvre dans la compagnie de Bruno ce que fut son père. La montagne lui révèle son origine à travers les mots de son père laissé sur des carnets. La montagne révèle tout autant qu'elle voile le mystère de leur vie.
A travers cette montagne évocatrice, c'est le style de l'écrivain qui est tout entier dans l'évocation, qui ne dit jamais le dernier mot de quoi que ce soit. Il est fuyant comme la vie qui nous échappe, ainsi que notre propre vérité.
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Un magnifique roman sur le thème de l'amitié. Alors que ses parents louent un maison à Grana (Italie), Pietro fait la connaissance d'un garçon de son âge, Bruno. Une amitié voit le jour que la différence de milieu ne pourra pas effacer. Un roman puissant, remuant. On ne ferme pas ce livre sans repenser profondément à ses propres amitiés.
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Un livre sur un auteur Italien. En début d'année, notre thème était l'Italie. Une très belle histoire de destins familiaux dans l'Italie des années 1970 à aujourd'hui. Un père que l'on découvre autrement. Un père qui n'aime que grimper, faire des ascensions. Un père à qui on a refusé de grimper avec lui. Un père que l'auteur découvre après sa mort. L'auteur découvre son père par deux autres personnages : sa mère et son meilleur ami Bruno. Et son meilleur ami il découvre, redécouvre ce plaisir de la montagne. Jusqu'à sa disparition due à son bonheur effondrée. Un joli récit de grimpée en montagne sur ses Alpes Italiennes. Un joli récit sur la relation père-fils, l'Italie actuelle et l'Italie rurale, sur l'amitié. Un ami dont il pense être passé à côté. Un roman à découvrir à la médiathèque d'Eps Herbeval.
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Succès incontesté de la rentrée littéraire de 2017, ce premier roman de l'italien Paolo Cognetti était incontournable pour celles et ceux qui aiment les romans prenant pour cadre la nature dans ce qu'elle a de plus beau, de plus sauvage, à la Jack London. Sans surprise, le livre s'est vu récompenser du prix Strega, probablement le prix littéraire le plus prestigieux d'Italie, ainsi que du prix Médicis étranger.

Je ne sais pas quelle part de l'auteur se retrouve dans cette histoire, mais elle semble être de cette intimité qui en appelle à l'expérience et aux souvenirs plus qu'à l'imagination. Dans les montagnes de la Vallée d'Aoste, se niche le petit village de Grana, où Pietro et ses parents viennent passer leurs étés, loin de leur quotidien de citadins. C'est là que l'enfant fera la connaissance de Bruno, celui qui deviendra son meilleur ami, et sera accueilli par sa famille comme un deuxième fils.

C'est à ses côtés que Pietro découvre la vie de la montagne, ses ruisseaux, ses difficultés et ses beautés. C'est avec son père que les enfants s'élanceront sur les chemins de randonnées, à la conquête de ces paysages magnifiques que l'on ne découvre que de l'autre côté des cimes. Ces deux là, l'innocent citadin et le taiseux montagnard, étaient faits pour s'entendre.

Les années passent, et Pietro revient vingt ans plus tard sur les traces de son enfance. Avec Bruno, pas plus bavard qu'à l'époque, ils travailleront à remettre sur pied cette masure de pierres nichée dans la montagne. Ces moments passés ensemble sont ceux des amitiés sincères et intenses, et l'on envie parfois cette complicité qui souvent de passe de mots. Pietro découvrira que, malgré son départ à l'autre bout du monde, Bruno et son père ont conservé jusqu'à sa mort une forme de complicité, un lien presque filial.

"Je commençais à comprendre ce qui arrive à quelqu'un qui s'en va : les autres continuent de vivre sans lui."

Après s'être fait la main sur quelques nouvelles, Paolo Cognetti signe là un premier roman très abouti, fort, dont l'intensité se niche dans des phrases à la simplicité aussi belle que cette nature sauvage qu'elles servent souvent à dépeindre. Il y a les grands espaces verdoyants de Jack London et les aventures estivales de jeunes enfants dans la nature, à l'ombre d'un père omniprésent, comme dans un roman de Pagnol. Autant de bonnes raisons pour que Les huit montagnes soit un plaisir à lire, et un véritable succès pour l'auteur.
Lien : https://www.hql.fr/huits-mon..
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Il est des romans à côté desquels on passe et, me semble-t-il, c'est ce qui m'arrive avec Les huit montagnes de Paolo Cognetto. Plusieurs raisons à cela. D'abord parce qu'au centre du roman trône la montagne, personnage principal bien plus que cadre de l'intrigue. Or si je suis capable d'en reconnaître la beauté, le caractère grandiose et une puissance souvent inquiétante, cet univers ne me fait pas vibrer. Alors des magnifiques descriptions j'apprécie le caractère esthétique essentiellement. Ensuite parce que les personnages m'échappent. A commencer par le narrateur dont on sait si peu de choses, qui porte peu de jugements, et n'exprime que très rarement des sentiments. Alors bien sûr son amitié avec Bruno est bien perceptible comme l'est la difficulté de communiquer avec son père au début du roman. Mais reste le sentiment qu'à force de se taire et d'être introvertis les personnages passent les uns à côte des autres sans vraiment se rencontrer. D'ailleurs aucun d'entre eux n'est une présence suffisante pour l'autre. Enfin il est difficile de cerner la quête de chacun. Etre montagnard, n'être que cela jusqu'à en mourir me laisse perplexe. Quant au narrateur, il semble d'abord ne pas se trouver lui-même , dans une fuite éperdue le plus loin/haut possible. Quelle leçon tirer donc de cette histoire triste ?
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J'en ai encore les larmes aux yeux. Ce livre continue de m'habiter, alors que j'ai lu les dernières lignes il y a quelques jours. C'est tout simplement magnifique !

Ce récit est certainement inspiré de la vie de l'auteur. La dédicace qu'il fait, à la fin du roman, à son ami est tellement émouvante : « Cette histoire est pour l'ami qui l'a inspirée en me guidant là où il n'y avait pas de sentiers. Et pour la Foi et la Chance qui l'accompagnent depuis le début, avec tout mon amour. »

Je ne veux pas trop en dire sur ce roman, car il faut le découvrir page après page, le savourer, s'en délecter… L'auteur nous raconte l'histoire de son ami Bruno. Son amitié profonde, fidèle, indéfectible s'est construite au fil des années, ancrée dans l'enfance. Il y parle aussi d'amour filial, des occasions ratées, des regrets qu'elles entraînent. Mais c'est avant tout de son amour pour les montagnes, avec un « s » , qu'il nous parle au fil des pages : celle de l'enfance du père, celle de l'enfance de l'auteur à Grana dans le val d'Aoste, les montagnes que l'auteur va découvrir au cours de ses voyages…. Enfin on y parle de la solitude, de la difficulté à vivre en société, avec des règles qui ne font pas le bonheur de tous.

La nature est omniprésente dans ce roman, même si on ne la désigne pas par ce mot, selon l'auteur, une invention des gens des villes ! Il nous entraîne dans des courses en montagne magnifiques, par tous les temps.

L'écriture est simple, juste, extrêmement touchante. J'ai savouré chaque page avec un plaisir que je n'avais pas ressenti depuis longtemps.

Courez vite chez votre libraire (le livre est sorti en poche) ou à la médiathèque pour découvrir cette pépite !

Si vous voulez découvrir de beaux extraits de ce livre, rendez-vous sur https//recettesetrecits.fr
Lien : https://recettesetrecits.fr/
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Les hauteurs insoupçonnées de l'âme.
Hormis les récits d'alpinisme qui finissent presque toujours par fatiguer le néophyte qui, comme avec feu l'annuaire papier, tourne trois pages et puis décroche, la littérature de montagne est particulièrement inexistante hormis quelques pointures inusables (quand on les a essayées), émergeant discrètement du maquis des genres et des tendances littéraires. Paolo Cognetti est de cette trempe d'écrivain limpide et stylé, incarné dans une prose simple et référencée. Après son « Garçon sauvage : carnet de montagne » (2014), il livre en 2016 un roman « Les huit montagnes » où se mêlent avec sensibilité et intelligence la filiation et l'amitié, les deux s'épaulant et se complétant avec un rare bonheur. Pietro est un jeune citadin milanais. Il a onze ans quand ses parents l'emmènent pour la première fois dans une maison de vacances, à Grana, village en voie de désertion du Val d'Aoste. Enfant unique et solitaire, Pietro rencontre Bruno qui habite Grana à l'année. Dégourdi et connaisseur des lieux, Bruno, gamin des pâtures et des cimes, emporte Pietro dans son sillage, à la découverte de la montagne et d'eux-mêmes. Dans le même temps, Giovanni, le père de Pietro, l'entraîne dans des randonnées qui épuisent l'enfant, sujet au mal des montagnes. Viendront le temps du rejet, de la séparation et de la redécouverte comme un baume sur la disparition des choses chères qui se sont tues.
Paolo Cognetti s'avance avec délicatesse et profondeur dans une quête existentielle qui consisterait à habiter le monde poétiquement, à parcourir les espaces porteurs, à vivre là où l'on se sent bien. Pour savoir cela, peut-être faut-il se frotter aux rugosités de l'existence et s'immerger dans d'autres vies pour retrouver les forces qui fortifient et enrichissent ? Peut-être que d'instinct est-il possible de trouver sa place sur terre sans tergiverser et s'épuiser ? A travers les itinéraires de Pietro et de Bruno jalonnés par les traces laissées par Giovanni, le père absent, Paolo Cognetti, par la grâce d'une écriture épurée, rend la montagne présente, vivante, féconde, la restituant dans sa splendeur native, telle une émanation spirituelle faisant d'autant mieux vibrer des existences humbles, dépouillées, incarnées et rayonnantes.
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Sur le papier, cette histoire d'amitié italo-montagnarde ne m'aurait pas séduite d'emblée... Mais les louanges d'une amie, lors d'une marche en... montagne précisément, m'ont décidées. J'ai découvert une très belle histoire d'amitié, de résilience, un roman foisonnant sous son apparente simplicité, dont on peine à s'extraire, très bien traduit/écrit.
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