En dormant huit heures par jour, on raccourcit d’un tiers son temps de vie ! Ca revient à mourir à cinquante ans…et c’est ce qui nous arrive à tous. C’est davantage qu’une maladie : C’est une épidémie ! Et personne n’est immunisé contre elle, vous vous rendez compte ?
Le langage est un traître, un agent double qui traverse subrepticement les frontières au cœur de la nuit. C'est une tempête de neige dans un pays étranger, qui dissimule les masses et les contours de la réalité sous un épais manteau de blancheur nébuleuse. C'est un chien impotent jamais vraiment capable d'accomplir les tours qu'on lui ordonne de faire. C'est un biscuit au gingembre, trop longtemps trempé dans le thé de nos attentes, et qui se dissout et se désintègre dans le néant. C'est un continent perdu.
... Le jour, si jamais il vient, où une véritable affection te serait donnée, il n'y aurait pas d'opposition entre la solitude intérieure et l'amitié, au contraire. C'est même à ce signe infaillible que tu la reconnaîtras ...
Je suis comme ça moi. J'ai toujours adoré rigoler. Sinon, comment pourrait-on supporter la vie ? Il faut savoir rigoler pour survivre.
La frontière est mince entre oublier un événement et supprimer un souvenir.
Ta pesanteur, ta grâce ont levé en moi une marée
Qu’aucune puissance lunaire ne peut refouler.
Mais dans tes yeux narcoleptiques ce soir
J’ai épié un aveuglement : ou pis encore,
Un dédain où je me sens transparent.
Entre-temps, insomniaque, je retiens mon souffle
Pour imaginer mon avenir tracé dans le sable
Par un après-midi « tranquille et ciselé comme la mort »
J’ai toujours été comme ça. J'ai toujours adoré rigoler. Sinon, comment pourrait-on supporter la vie ? Il faut savoir rigoler pour survivre…
C’est l’histoire d’un homme pendant cinquante années de sa vie ; il devra être incarné par le même acteur et le tournage s’étalera sur cinquante ans. On le verra passer de la jeunesse à la vieillesse en l’espace d’une heure et demie. Enchaînement brutal de plans de son visage à vingt ans, plein d’enthousiasme juvénile, et de plans de son visage à soixante-dix ans, creusé par l’amertume et le désenchantement. Une chronique vertigineuse, accélérée, de l’optimiste se ratatinant en désespoir.
.... vas-y maintenant elle t'attend à Londres facile à trouver maison vide maison froide elle vit seule Nord de Londres rues tranquilles tu tournes tu tournes en venant du métro première maison première que tu vois n'attends pas va vite maintenant trouve la rue n'oublie pas n'oublie pas le nom Fermer Road Fermer elle t'attend vraiment trouve-là s'il te plait va la voir maintenant( page426).
[Robert] n'aurait pas pu la contempler avec plus de gravité et d'intensité ; et pourtant, s'il avait su combien de temps il lui faudrait avant de la revoir vraiment, il aurait redoublé d'effort.