Dans « Derrière les arbres »,
Arnaud Codeville nous propose un recueil de plus de 200 pages regroupant 5 nouvelles indépendantes mais écrites dans le même registre : l'horreur. Grande amatrice de ces écrits, c'est les yeux fermés que je me suis lancée dans cette nouvelle lecture. Voici mes premières pensées, en refermant ce recueil : sympathique mais pas mémorable.
Comme je l'ai déjà dit en introduction, ces cinq nouvelles ont toutes le point commun suivant : elles sont censées nous procurer des frissons. Mais en réalité, j'ai trouvé que le pari n'avait pas été tenu. En effet, je me suis retrouvée plus d'une fois frustrée parce qu'au moment où l'histoire pouvait devenir « intéressante », où l'horreur de la situation pouvait apparaitre, elle se finissait. Pour appuyer cet exemple, je ne peux que prendre exemple la première nouvelle. L'auteur a créé une ambiance anxiogène, du suspens autour de cette visite chez ses beaux-parents et une course pour la survie de l'héroïne. Et au moment où l'histoire peut devenir intéressante, la nouvelle est clôturée sur une fin ouverte. Honnêtement, je suis restée sur ma faim et pas forcément de la bonne manière.
Pour être honnête, je ne suis pas vraiment fan des nouvelles d'horreur car je trouve que c'est très difficile à écrire. En effet, les auteurs doivent faire en sorte de parfaitement doser les ingrédients suivants : entre poser le décor sans mettre des détails à rallonge et proposer des scènes d'actions, tout en faisant en sorte que le lecteur ne soit pas perdu au milieu. Et pour la plupart des nouvelles, je trouve que c'est ce qu'il s'est passé. Avec du recul, je pense que l'objectif d'
Arnaud Codeville est peut-être de tout miser sur l'avant, de créer une ambiance anxiogène à travers l'environnement dans lequel les personnages évoluent, sans s'attarder à ce qu'ils les attendent après. Et il y a peut-être eu un malentendu sur ce point pour ma part, qui m'attendait plus à des scènes d'horreur que des ambiances anxiogènes.
Après concernant les histoires, en délaissant le côté horreur, je n'ai pas non plus été transportée. J'ai seulement apprécié les deux premières, qui proposaient un sujet plus intéressant. Les trois dernières m'ont laissée de marbre, à tel point que je ne me souviens plus de quoi elles parlent à l'heure où j'écris ce commentaire. Cependant, j'ai adoré retrouver la plume de l'auteur que je trouve toujours efficace.
Pour conclure, vous l'aurez compris, la magie n'a pas opéré avec ce recueil. Fan des écrits d'
Arnaud Codeville, j'ai été un peu déçue par celui-ci, que je n'ai pas trouvé à la hauteur de ces deux derniers romans : «
Parasite » et «
1974 ». Je ne le déconseillerai pas forcément, mais j'avertirai les amateurs de romans d'horreur : ne vous attendez pas à avoir des frissons en refermant ce recueil. Pour les lecteurs souhaitant une lecture plus légère, je vous le conseille.