Tabula Rasa

Dans l'Antiquité, la tabula rasa désignait un objet bien réel : il s'agissait de la tablette en cire vierge sur laquelle rien n'était encore écrit, ou plutôt tout était à écrire… Métaphore qui sera ensuite utilisée par le philosophe Aristote pour désigner l'âme à sa naissance, vierge de toutes expériences et idées.
Aujourd'hui "faire table rase" c'est donc revenir à zéro, effectuer un reset salvateur quand la vie ne nous fait pas de cadeaux ou que le besoin de changer d'air devient trop pressant.

Ramez est originaire d'Égypte, ce bel éphèbe a trouvé à Paris la liberté qu'il ne possédait pas dans son pays d'origine sous le joug d'une famille et surtout d'un père "toxique" qui veut lui imposer sa façon de vivre.
Cécile est une antilope, fuyante, libre, elle n'envisage pas une relation au-delà d'une nuit, pour éviter de s'attacher et de souffrir peut-être aussi…
Ces deux âmes a priori si différentes vont s'apprivoiser et construire ensemble une vie qui ne ressemble qu'à eux.

Alors, je ne vais pas vous dévoiler l'histoire d'amour qui va se façonner au fil des pages, des saisons et de leurs expériences, seulement vous dire que cet amour est passion, engagement, amitié, haine parfois… : il donne à leur vie de couple une couleur unique.

En même temps, ils vont porter des projets ensemble, avec leurs amis, avoir des déceptions, recommencer mille fois, tâtonner, être heureux, éprouver le vrai sens du mot pardon, faire renaître l'amour de ses cendres.

Elisabeth Clémentz décrit avec une plume passionnée et passionnante cette histoire d'amour hors norme, enflammée, plurielle… Elle nous interroge sur la liberté dans le couple et comment mieux aimer l'autre en acceptant toute sa singularité.
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Tabula rasa narre l'histoire d'un couple improbable. Face au tourbillon de la vie, Cécile la libertaire et Ramez l'affranchi vont réinventer leur couple. C'est leur capacité à reconstruire, à faire « table rase » qui cimente finalement leur histoire. Ils ont pour refuge une maison construite de leurs mains au fin fond des Cévennes méridionales, la Vignasse. On suit paisiblement trente ans de leur quotidien, de leur vie de couple. J'ai choisi ce livre à l'aveugle pour le titre et la beauté de la couverture. Il se lit très vite bien que je ne sois pas une adepte du genre, un petit air du goût des autres. Les chapitres se succèdent rapidement permettant de ne pas s'ennuyer en suivant le cours de leur vie. Il faut parfois se libérer des préjugés, de son passé familial pour avancer et continuer à aimer. Je remercie Babelio et les éditions du 81 qui m'ont donné à lire un autre genre littéraire sans déplaisir grâce à la plume d'Elisabeth Clémentz.

La vignasse, c'est le nom de la maison où Cécile, l'alsacienne et Ramez l'égyptien ont décidé de prendre un nouveau départ. Dans un hameau, quelque part dans les cevennes, isolée de tout , la bâtisse est dans un triste état.
Mais ils s'aiment et tout semble possible pour ces deux êtres qui ont connu des jeunes années difficiles et dont l'histoire n'était pas destinée à durer plus qu'une nuit.
J'ai beaucoup aimé le style de Élisabeth Clémentz, et ai découvert son installation en Ardèche.
Je remercie Babelio et les éditions du 81, pour ce livre et la découverte de l'auteur.

Ramez est égyptien. Il a fui sa famille pour échapper à un mariage arrangé, et vivote à Paris, en attendant que tout commence, quand il aura trouvé le Fayoum...
Sa rencontre avec Cécile, l'Antilope, lui permettra au terme d'un jeu de patience, de former un duo en amour, un quatuor avec un couple d'amis, Vincent et Dora, avec lesquels ils ouvrent un restaurant.
Les aléas de la vie, la trahison en amitié, la difficulté de garder son couple tel qu'aux débuts, le passage de la frénétique vie citadine à un basculement complet dans un hameau isolé...les petits bonheurs, les malheurs, les envies et les doutes, c'est quasi la chronique d'un couple qui se déroule paisiblement sous nos yeux, avec beaucoup d'humanité,.
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