L'équipage du Little Bird accomplit une mission de routine pour les Nations Unies. En 2037, l'Afghanistan demeure une zone délicate ou de nombreux intérêts divergent. A son bord, Casey, Abdikadir et Bisesa sont abattus par le tir d'une roquette alors qu'un phénomène hors norme les surprennent. Ils se crachent à proximité d'un fort qui aurait dû être en ruine, le fort Jarmund, mais qui présente une apparence des plus saine.
Ses occupants sont fort éberlués de voir cette machine volante s'écraser à proximité. de leurs côtés, ils ont noté l'apparition d'une sphère réfléchissante juste un peu avant. Cet étrange phénomène et un bond du soleil dans le ciel.
Une fois la tension et la méfiance légèrement sous contrôle les uns et les autres font connaissance. Nos trois « modernes » rencontrent ainsi des britanniques dirigés par le capitaine Grove; il leur explique que ce matin le journal affichait une date en mars 1885… Parmi eux se trouve un jeune auteur en devenir :
Rudyard Kipling.
Nos naufragés du XXI° siècle parviennent à entrer en contact avec deux russes et une américaine (Zabel) en mission sur la station internationale (en 2037 également). C'est avec soulagement que ces derniers accueillent ce premier contact en provenance de la Terre alors que la station s'était évanouie brutalement. Lors de leurs rotations autour de notre planète, l'absence des signes de civilisation humaine s'est imposée, et seuls quelques maigres foyers persistent en Asie, à Chicago et en Irak. le seul autre signal électromagnétique (artificiel) reçu provenait de ce dernier pays et plus exactement de l'antique Babylone.
Notre planète a été éparpillée puis réassemblée avec des morceaux provenant de diverses époques et périodes de l'année. Cet ajustement chaotique provoque une réaction en chaîne climatique violente puisqu'une plaque de l'ère glaciaire peut côtoyer une autre bien plus avancée dans le temps. Les auteurs ont cherché la vraisemblance des effets d'un tel chamboulement jusque dans le noyau terrestre. Agencé au petit bonheur la chance, ce dernier modifie radicalement le champ magnétique de la Terre et son aptitude à dévier les vents solaires (et à indiquer un nord).
Ces réactions thermodynamiques ne sont pas les seuls éléments spectaculaires présents dans le roman puisque nos protagonistes côtoient non seulement Gegis Khan et Alexandre la Grand, mais également des mammouths, des tigres à dents de sabre, des hommes de Néandertal,…. Et partout les sphères veillent.
Ce n'est plus notre bonne vieille Terre. Et en cela, c'est assez bien construit et amené. Que reste-t-il donc à nos naufragés, ces Crusoés d'un genre nouveau? Est-ce entre deux grands conquérants de l'Histoire que le choix s'opérera ou existe-t-il une troisième voie ?
Le roman a du potentiel sur le fond avec une intrigue s'appuyant sur des bases solides. D'une part, le mystère des sphères perdure jusqu'à la fin. Nous en apprenons davantage lors de la dernière trentaines de pages, et les premiers éléments sont amenés assez brutalement par un des protagonistes qui dévoile sa théorie. J'aurai préféré que les clés soient étalées en raison de l'impression d'une fin de roman trop rapide.
Les personnages sont globalement réussit et même pour certain très soignés tels que Bisesa, Abdikadir, Josh et Kippling. En revanche, je n'ai pas adhéré à celui de Zabel une astronaute qui vire démente rapidement
Au final, il s'agit d'un très bon roman de SF, pas tout à fait la claque que j'attendais avec deux pointures de la SF aux manettes. Il prend de l'ampleur avec la lecture ou le visionnage de son illustre prédécesseur auquel il est connecté – mais peut parfaitement se lire seul. le voyage dans le temps est abordé d'une manière différente, captivante avec une nuance uchronique sans son pendant du paradoxe temporel. Il offre une vison spectaculaire de notre planète malmenée par les éléments. Je regrette simplement une mise en place un tantinet longuette ainsi qu'une fin un poil précipitée.
Critique plus complète sur mon blog
Lien :
https://albdoblog.com/2017/0..