La maison biscornue

Agatha Christie est une femme de lettres britannique, très célèbre pour ses romans policiers. On y retrouve souvent des enquêteurs récurrents : Hercule Poirot et Miss Marple. On l'appelle "La Reine du Crime". Elle est une des auteures les plus lues, les plus connues et les plus traduites.
Ecrit en 1949, "La Maison Biscornue" ("Crooked House") est une de ses deux oeuvres préférées avec "Témoin indésirable".
Dans une maison à l'aspect biscornu, vivent trois générations d'une même famille d'origine grecque : les Leonides. Le patriarche, Aristide, tient d'une main de fer mais avec beaucoup de générosité tout ce petit monde. Sa seconde femme, Brenda, a cinquante ans de moins que lui et cela ne plaît pas aux autres personnes. Un beau matin, on le retrouve empoisonné par de l'ésérine (médicament contre le glaucome) qui lui a été administrée à la place de son insuline. Mais qui l'a tué ?
Ce drame familial se déroule dans la maison à huis clos et par moment, j'ai eu l'impression de jouer au Cluedo mais en grandeur nature. Il n'y a ni Hercule Poirot, ni Miss Marple mais c'est Charles Hayward, fiancé à la petite-fille d'Aristide et fils d'un policier de Scotland Yard qui va essayer de trouver le coupable.
Ce livre, assez court et avec une écriture simple, se lit facilement. Il m'a permis de passer un bon moment de lecture et la fin est surprenante !

La seule personne qui semble avoir une idée bien précise, c'est Joséphine , 12 ans ..... Joséphine a des idées sur tout.

La maison biscornue est une étrange demeure qui abrite la famille Leonidès. le chef de famille âgé de 85 ans, vient de mourir, il a été empoisonné. Les apparences semblent désigner la seconde épouse, Brenda, beaucoup plus jeune que son mari. Cette coupable idéale arrange les autres membres de la famille, mais les apparences sont souvent trompeuses dans les romans d'Agatha Christie.

J'ai aimé suivre l'histoire de cette famille un peu bizarre, dans cette grande maison encore plus bizarre. Agatha Christie nous offre un roman bien ficelé, elle dépeint avec finesse un portrait de famille coloré et complexe. Car au sein de cette famille, les relations ne sont pas simples, il y a beaucoup de ressentiment, des personnalités très différentes. le roman tient ses promesses pour le suspense et le final... J'ai eu l'occasion de voir le film Crooked House de 2017 (super casting) avant ma lecture, donc pas de surprise en lisant les dernières pages mais l'identité de l'assassin peut constituer une révélation assez étonnante.

D'après Agatha Christie, il s'agissait d'un de ses romans préférés (avec Témoin indésirable). Il ne met en scène ni Hercule Poirot, ni miss Marple, mais un jeune diplomate amoureux d'une jeune femme dont le grand-père a été assassiné.
Agatha Christie prétend que ses éditeurs auraient voulu qu'elle modifie la fin (et donc le meurtrier), mais elle a tenu bon. le roman a été jugé si immoral que l'adaptation radiophonique n'a pas pu être diffusée aux Etats-Unis le dimanche à une heure de grande écoute.

La Maison Biscornue abrite en son sein l'étrange famille Leonidès. On y sent un amour profond les uns pour les autres mais presque étouffant, malsain, loin d'être naturel. Si au premier abord on peut être étonné du meurtre du patriarche, peu à peu, on comprend que cette fusion familiale est un poids pour certains et que nombreux peuvent être les coupables. le lecteur entre alors dans une intrigue policière à travers les yeux du fiancé de Sophia Leonidès, la petite fille du grand-père assassiné, qui va être le dépositaire de nombreuses confessions et peu à peu tenter de deviner qui est l'assassin. Car il est certain que dans cette maison biscornue vit une famille un peu tordue à sa façon et que le meurtrier s'y trouve toujours.

Comme toujours, les récits d'Agatha Christie sont un pur régal pour les néophytes du genre policier comme moi. On plonge dans une enquête intéressante qui offre ce qu'il faut d'informations sans noyer son lecteur dans une avalanche d'indices qui pourraient le dégoûter de sa lecture. de plus, il y a un panel de personnages très intéressants et toujours dans la possibilité qu'ils soient tous coupables. On est là à se faire des suppositions, conclure puis se remettre en question sur son idée première. On s'attache à certains des interrogés et on espère au final qu'il ne sera pas le coupable. le tout dans une ambiance très visuel, théâtrale, plein de clichés, proche du décor des vieux films huis clos qu'on ne peut qu'adorer. Et le fait que l'enquête se fasse au sein de cette famille très spéciale renforce le côté attrayant du récit.
On passe un très bon moment pendant une lecture qu'on pourra peut-être regretter d'être trop courte, mais qui est justement très bien dosée. le rythme est dynamique mais prend son temps. L'écriture aide d'ailleurs beaucoup dans l'accessibilité du récit, car Agatha Christie a une très belle plume qui mélange parfaitement la fluidité et la beauté des phrases bien construites.

Si ce roman m'a un peu moins surprise que ceux déjà lus de cette autrice, il n'en reste pas moins une très bonne lecture que je pourrai conseiller sans difficulté à mon entourage. Surtout pour les non-initiés du genre qui voudraient tenter une approche douce des histoires policières.

[ lu dans le cadre du Challenge Solidaire 2020 ]

Un vieillard meurt dans son lit d'une attaque juste après que sa très jeune femme lui a injecté son insuline. Ils partageaient la maison avec d'autres membres de la famille, une maison biscornue. La police découvre très rapidement que si la culpabilité de l'épouse arrangerait tout le monde, la résolution de l'enquête amène sur d'autres pistes.
Un roman d'Agatha Christie sans Hercule Poirot ni Miss Marple qui fonctionne très bien. L'enquête se déroule dans une ambiance huis-clos ou presque et le déroulé évoque celui de le Crime de l'Orient-Express. Sachez que le dénouement est profondément différent.
J'ai apprécié, en outre, la mise en contexte historique avec l'évocation des bombardements de Londres (le roman est paru en 1949).

Une nouvelle fois, je me suis délecté avec un superbe roman de la reine du crime, qui soit-dit en passant, fut un de ses préférés. Un audacieux huis-clos riches en rebondissements à l'écriture fluide et rythmée. Impossible de dénicher le coupable à l'aide des différentes descriptions des protagonistes car tout le monde à un alibi et personne n'en veut au malheureux défunt. Je reste une nouvelle fois bluffé et m'accable au quotidien de ne pas avoir dévoré avant les chefs-d'oeuvres de cette auteur hors norme.

Charles a rencontré Sophia en Égypte et quand ils se retrouvent à Londres après la guerre avec l'intention de se marier, il apprend la mort du grand-père de Sophia -véritable pater familias.

Il s'avère très vite qu'Aristide Léonidès a été tué par empoisonnement. Les soupçons portent sur Brenda la seconde épouse du vieil homme, âgée de 25 ans et que tout le monde pense amoureuse du précepteur des petits enfants.

Charles rencontre toute la famille de Sophie qui loge dans la maison biscornue du grand-père. Chacun espère que c'est bien la jeune femme qui a tué son mari car ils savent bien que dans le cas contraire cela pourrait être un membre de la famille Léonidès. A part Sophia, il y a une vieille tante, la belle soeur du patriarche qui s'est occupée des enfants à la mort de la première Mrs Léonidès. Les deux fils Léonidès, un écrivain et le responsable d'une des entreprises familiales et leurs femmes : Magda, une actrice extravertie et Clemency, une scientifique qui aspire à une vie simple. Il y a aussi Eustace, le petite-fils amer et Josephine, une petite fille curieuse, ravie de pouvoir jouer au détective.

Charles étant le fils du commissaire chargé de l'enquête et en tant que fiancé de la fille de la maison, il a accès à tous les aspects de l'enquête.

J'ai beaucoup aimé cet Agatha Christie. C'est une histoire de famille aussi biscornue que la maison dans laquelle ils vivent. Il y a autant de suspects que de membre de la famille et le dénouement arrive à la toute fin. le coupable faisait partie de "mes" suspects mais j'ai vraiment apprécié cette enquête.
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Une bien sympathique petite histoire policière d'Agatha Christie, sans Hercule Poirot, ni Miss Marple, de 1949 (Crooked House).
Histoire originale au dénouement surprenant qui se lit rapidement. le style est vivant, j'ai même eu l'impression d'être dans une pièce de théâtre.
Ce Cluedo grandeur nature a été adapté en 2017 en un téléfilm Anglo-Américain...mais comme c'est passé sur Canal+, je ne peux malheureusement) pas vous dire si cette adaptation est fidèle car je n'ai pas cette chaîne...
Un agréable moment de lecture pour l'été!

Agatha Christie est sans nul doute l'une des romancières les plus appréciées de son temps. Auteur de quatre-vingt-quatre ouvrages qui constituent pour la plupart des intrigues policières, d'une vingtaine de pièces de théâtre et de plusieurs recueils de nouvelles, elle est parvenue à faire de ses oeuvres de grands succès du XXème siècle, lues partout dans le monde.

Et lorsque la reine du crime, elle-même, déclare que La maison biscornue fait partie de ses oeuvres préférées, on peut lui faire confiance !

Dans ce huis-clos sombre et oppressant, le lecteur n'est pas au bout de ses surprises ! Il lui faudra beaucoup d'intuition et une profonde connaissance de la nature humaine et de ses perversions pour venir à bout de cette étrange affaire familiale et démasquer le coupable. Car parmi ses proches, chacun a au moins une bonne raison de vouloir se débarrasser d'Aristide. Reste toutefois une question et non des moindres, qui aurait eu assez de cran pour passer à l'acte et tuer le grand-père ?...

Parce qu'il a lieu au sein même de la famille, le crime qu'Agatha Christie a mis en scène dans La maison biscornue paraît particulièrement odieux. L'auteure y explore le thème de la famille et quelle étrange famille que la famille Leonidès ! C'est une famille dysfonctionnelle, aussi peu orthodoxe que l'étrange maison biscornue qui leur sert, à tous, de foyer...

«C'était une villa, mais de proportion si exagérées qu'on avait l'impression de la voir sous le grossissement d'une loupe énorme, une villa qui avait l'air d'avoir poussé en vingt-quatre heures, comme un champignon, une invraisemblable construction, tourmentée à l'excès.»

Le ton est donné ! de cette maison singulière, il se dégage une atmosphère étrange, pénétrante, comme si la maison, douée de volonté propre, était capable d'agir par elle-même. Dès lors, le lecteur ne s'étonnera pas qu'un tel lieu ait pu être le théâtre d'une si odieuse tragédie ! Il n'y a rien de paranormal cependant dans cette intrigue d'Agatha Christie. C'est bel et bien au sein de la famille Leonidès que se trouvent les racines du mal et accessoirement, le meurtrier d'Aristide...

Agatha Christie brosse un portrait très sombre et pessimiste de la famille. Tyranniques, égocentriques, vaniteux, ses personnages sont d'une laideur effarante ! Dans cette effroyable histoire d'apparences et de faux-semblants, Agatha Christie semble vouloir prévenir le lecteur des dérives psychologiques qui mènent au crime, c'est captivant !

Si avec un peu de perspicacité, le lecteur parvient à identifier le coupable, il n'en reste pas moins que La maison biscornue reste une pièce maîtresse dans l'oeuvre d'Agatha Christie. Tout y est intellectuel, glaçant et déroutant à l'extrême ! Un monument de la littérature policière à découvrir absolument !
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