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sur 115 notes
Lorsqu'il arrive à Copenhague où il doit rencontrer un célèbre auteur pour négocier les droits de traduction de l'un de ses polars nordiques, l'éditeur français Delafeuille s'aperçoit très vite que les événements lui échappent : alors que sévit dans la ville un tueur en série, fiction et réalité se mettent à s'entremêler au point de devenir indifférenciables. Et si Delafeuille était lui-même devenu un personnage de polar ?


Le récit est tordu à souhait, poussant la complexité de l'intrigue jusqu'à l'absurde, dans un pastiche de polar nordique habilement caricaturé à l'extrême. Plus que l'histoire elle-même, totalement délirante, c'est l'exercice littéraire qui m'a ici fascinée : Luc Chomarat se moque et se joue des codes du genre, dont le succès, et donc la rentabilité, attirent de plus en plus d'auteurs et d'éditeurs, dans une course au profit où s'agglomèrent le meilleur comme le pire des productions.


Il faut reconnaître que la démonstration fait preuve d'audace et d'ingéniosité, voire de virtuosité. Je me suis amusée, surprise et intriguée de la manière dont l'exercice pourrait bien se conclure. Point n'est besoin d'être familier du polar nordique pour saisir la dérision et les messages. Car, au-delà de la pitrerie tirée par les cheveux, dont on sait la maîtrise littéraire qu'elle nécessite lorsqu'elle est aussi bien menée, c'est tout l'avenir de l'écriture et de la création littéraire dont il est question ici.


Lorsque le temps globalement consacré à la lecture rétrécit comme peau de chagrin, que les livres deviennent des produits de consommation, que les contraintes commerciales et la course à la notoriété tendent à prendre le pas sur l'érudition et le talent, que les éditions papier cèdent peu à peu la place au virtuel et à l'interactivité, voire, peut-être un jour, la création humaine à l'intelligence artificielle, comment ne pas s'interroger, voire s'insurger, comme les personnages de ce thriller norvégien amenés à prendre eux-même leurs destins en main pour échapper à leur déliquescence ?


Trop déjanté pour me séduire réellement, ce vrai-faux polar est indéniablement original et intriguant. Chapeau bas à Luc Chomarat pour cet exercice de virtuosité et de dérision, qui illustre à merveille ses interrogations quant à l'avenir des livres, des auteurs et des éditeurs.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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J'ai trouvé dans le dernier thriller norvégien, comme une version 02 (voire 03) du grand Guignol. Mais pas seulement ça. Il y a aussi du pastiche de Paul Féval dans sa Fabrique de crimes !
Car, le Thriller, fut-il nordique d'aujourd'hui n'est-il pas le feuilleton populaire à surenchère sanglante d'hier ?
Luc Chomarat secoue le lecteur et lui remue le thriller dans toutes ses dimensions. Les convenances du polar nordique, sont prétexte à des digressions et vues sur l'avenir de l'écrit et du papier... Avec un appel à la physique quantique qui n'est pas sans une certaine pertinence. Avec cela, il est possible de s'affranchir d'une certaine (vaine ?) vraisemblance.
Tout de même, et même chaotique et malmenée, la fiction dans la fiction de la fiction (aïe ma tête…) parviendra à son terme.
Le seul truc qui m'embête un peu, c'est l'intervention de Sherlock Holmes himself dans la trame narrative ! Chomarat eut dû, d'après moi (et même si mon avis lui importe carrément peu) réserver le détective londonien pour un autre bouquin. Et paf, une étoile en moins !
Et, qui sait si nous tous et y compris Luc Chomaat ne sommes pas les acteurs d'un vaste jeux vidéo style Matrix ou autre machine, mais c'est un autre débat et un tube d'aspirine en plus.
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Voilà un bouquin qui m'a déconcerté.
J'ai fait une lecture sous acide.
Enfin c'est l'impression que j'avais quand je l'ai débuté.
J'ai mis quelques pages avant de comprendre où m'entraînait Luc Chomarat avec son
Dernier thriller Norvégien.
Déjà, soyons clair, ça ne se passe pas en Norvège.
Prévoyez quand même une tenue chaude parce que les pays nordiques, c'est là que se déroule l'histoire quand même, en hiver, vaut mieux sortir couvert.
Delafeuille (C'est pratiquement le seul nom sympa à prononcer dans ce livre) est envoyé, par sa maison d'édition, pour rencontrer l'auteur du fameux "Dernier thriller Norvégien".
Là, je ne vous donne pas le nom de l'écrivain, je passerais plus de temps à l'écrire et vous à essayer de le prononcer qu'il ne nous en faudra pour toute cette chronique. (13 lettres composent ce nom avec seulement 3 voyelles, vous voyez où je veux en venir ?).
Dans le même temps, un serial killer, s'amuse (vous parlez d'un jeu...) à découper des jeunes femmes.
Notre éditeur va bientôt se retrouver mêlé à l'enquête.
Simple comme scénario me direz-vous ?
Que nenni. Parce que Chomarat, il a l'esprit tordu, il ne fait pas dans la narration classique.
Il vous emberlificote dans un truc de malade, vous avez intérêt à suivre, moi je vous l'dis, sinon, comme moi, vous aurez envie de le lâcher ce roman. Jusqu'au déclic. Mais oui, évidemment, c'est original, mais j'ai compris où il voulait en venir l'animal.
C'est un véritable règlement de comptes en fait. En deux cents pages, Luc vous dynamite le polar nordique. C'est pas une dent qu'il a contre le genre qui envahit nos librairies et nos bibliothèques par la même occasion, c'est tout le dentier...
Mais tout ceci est fait avec humour bien sûr.
Bref, pour résumer, plutôt que d'écrire un bon vieux polar des familles, l'auteur nous offre un olni (objet littéraire non identifié), c'est Kafka au pays du polar.
Jouissif, déjanté, on aime ou on n'aime pas...

 
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Essai transformé d'un exemple de livre dans le livre. le titre du roman de Chomarat est également celui d'un véritable (?) polar norvégien dont trois éditeurs français veulent obtenir l'exclusivité de la traduction. le combat entre les éditeurs est l'occasion d'une confrontation entre les tenants du livre papier et de la véritable littérature et ceux du livre numérique, produit, permettant de faire entrer le lecteur (?) dans le récit par des échanges interactifs via des liens. L'histoire n'est plus celle de l'auteur mais devient celle multiple des lecteurs connectés.
"(...) un produit hybride, lisible uniquement sous forme numérique, avec des liens qui permettront de diriger le lecteur vers des extraits vidéo, et de générer automatiquement du crowdfunding pour toute forme dérivée du texte."
L'autre tour de force du roman de Chomarat est de traiter de thèmes "graves" avec la même légèreté que son auteur au nom imprononçable, Olaf Grundozwkzson...
C'est nous lecteurs que ce roman interpelle. le succès des polars nordiques où le crime le dispute à l'inhumanité en dit long sur notre relation à une réalité que nous n'aimerions pas vivre...Fermez le ban !
En reconnaissant qu'il serait bien incapable d'écrire un récit tel que "la construction d'un feu" de Jack London, Olaf met en évidence le fait "que le monde ne se prête plus à ce genre d'histoires, ne les génère plus, pour ainsi dire."
Les clins d'oeil et les références émaillent les pages du livre. Un Sherlock Holmes relooké façon XXIème siècle mène l'enquête. Les flics du roman sont Bjonborg et Willander. Olaf a perdu ses allumettes suédoises...Il adore les contes d'Andersen et s'insurge contre ceux qui prétendent que ce sont des contes pour enfants...
"- Je vous demande pardon ?
- Andersen c'est pour les mômes
- Ne faites pas attention, dit Holmes, mon ami est perturbé par toute cette ambiance de polar nordique"
L'éditeur des éditions Mirage se nomme Delafeuille et ses concurrents Madeleine Murnau et Gorki !
Un auteur disparu des radars, John Davis et son héros Bob Dumont, est un avatar d'Henri Vernes et Bob Morane.
Chomarat pose deux questions, pourquoi écrit-on et sur quoi écrit-on ?, opposant les "classiques" à une production pour laquelle les éditeurs payent "(...) au lance-pierre des tâcherons qui prétendent être des auteurs scandinaves, alors qu'ils sont marseillais, ardéchois, peu importe..."
Au-delà de ses saillies, Chomarat ne remet pas en cause la finalité de l'écriture en faisant dire à Delafeuille "Eh bien, à mon avis, le rôle d'un artiste, donc d'un écrivain, est d'introduire le doute là où il y avait une certitude. Un peu le contraire du politicien, si vous voulez."
Un roman qui se lit sans rechigner, et avec le plus grand plaisir, tant la profondeur des thèmes abordés, malgré le ton léger et la dérision des propos, amène le lecteur à s'interroger sur le sens de la littérature et de son addiction à un objet littéraire quelqu'il soit. "La question du genre est inepte. Ou plus exactement, elle est mal posée, puisqu'elle suppose qu'il y a un rapport de cause à effet entre le genre et la qualité."
A lire et à faire lire...



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Pour apprécier ce roman il faut accepter d'être surpris et déstabilisé. C'est un roman étonnant, hybride entre un vrai roman policier et une parodie de roman policier. Tout commence normalement. M. Delafeuille, éditeur parisien, se rend à Copenhague pour tenter de remporter les droits de traduction du dernier roman d'un auteur très célèbre. Deux autres éditeurs se trouvent également sur place. Parallèlement un tueur surnommé l'esquimau s'en prend à de belles jeunes fille blondes. Les deux intrigues vont se mêler dans un scénario réjouissant où l'on retrouve aussi Sherlock Holmes. Pas de temps mort, le roman s'écrit au fur et à mesure sous nos yeux et en intégrant Delafeuille.
Une expérience inédite en tout cas. Merci à Babelio pour l'envoi de ce court roman plutôt drôle.
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Un auteur de thrillers français écrit le dernier thriller norvégien; on peut y voir là une absurdité, ou une gageure mais ce ne seront pas les seules dans ce polar.
on retrouve une fois de plus Sherlock Holmes en détective , des policiers aux noms évocateurs: Bjorn Borg et Willander, une déco sortie du catalogue IKEA, un listing des auteurs de polars nordiques et encore nombre de références à la littérature policière et aux pays Scandinaves..
Une histoire de tueur en série dont les faits et gestes sont déjà écrit dans le fameux " dernier thriller norvégien" mais que les protagonistes n'arrivent pas à arrêter.
Loufoque et parfois redondant quand l'auteur s'amuse, enfin je crois, à nous retranscrire des descriptions, des mots et des phrases similaires pour nous décrire tel personnage ou situation.
lecture à prendre au second degré voir à -30°C en ce qui concerne le climat sauf quand Luc Chomarat nous parle de l'avenir du livre papier et des auteurs qui pourraient se voir remplacés à moyen et long terme.
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Mode éditoriale propre aux thrillers, c'est bien souvent au terme de ce type de fictions que vous trouverez quelques remerciements où l'auteur s'ingénie à vous démontrer, avec une subtilité plus ou moins affichée, que son récit s'inscrit bien dans la réalité d'un univers qu'il a su capter au gré de connaissances et de références qu'il puise essentiellement sur internet en intégrant au mot près dans son texte, avec une conscience qui l'honore, quelques extraits de la fiche wikipédia qu'il a consultée. Il s'agit bien d'en rire et de traiter le sujet des dérives du monde de l'édition avec la dérision et l'humour qui s'impose comme l'a fait Luc Chomarat avec le Dernier Thriller Norvégien, roman à la fois détonnant et subtil, nous entraînant dans le tourbillon d'une intrigue délirante où la fiction et la réalité se télescopent pour devenir des perceptions toutes relatives.

A Copenhague, l'éditeur parisien Delafeuille s'apprête à rencontrer Olaf Grundozwkzson, grand maître du thriller nordique, afin de le convaincre d'intégrer le catalogue de sa maison d'édition et de négocier les droits de traduction de son dernier roman à succès. Confortablement installé dans un luxueux hôtel de la capitale danoise, Delafeuille prend connaissance du manuscrit de l'auteur pour se rendre compte que la fiction devient réalité et qu'il est devenu la proie de l'Esquimau, machiavélique tueur en série sévissant dans la région en démembrant ses victimes qu'il abandonne dans les forêts des environs. Acculé, l'éditeur n'a pas d'autre choix que de poursuivre la lecture du manuscrit afin de connaître l'identité du meurtrier. Mais l'ouvrage disparaît mystérieusement et Delafeuille comprend que l'aide de Sherlock Holmes, séjournant dans le même hôtel, ne sera pas de trop afin de déjouer cet effroyable imbroglio qui prend une tournure inquiétante.

Bien loin du simple pastiche où il se contenterait de démonter les codes qui régissent le genre du thriller, Luc Chomarat construit une intrigue étonnante en entraînant le lecteur dans la mise en abîme de personnages évoluant au gré de la fiction d'un ouvrage qui rythme désormais leur propre réalité avec l'apparition de Sherlock Holmes dont on ne sait plus s'il s'agit du célèbre héros sorti de l'imagination de Conan Doyle où tout simplement de l'incarnation de la réalité de Delafeuille protagoniste central d'un roman complètement loufoque qui nous interpelle sur notre propre perception de l'imaginaire. A partir de là, le récit s'oriente vers une franche partie de rigolade extrêmement rafraîchissante où les situations les plus ubuesques prennent une tournure délirante au gré de dialogues surréalistes. C'est donc au détour de l'absurdité de scènes parfois cocasses que Luc Chomarat égratigne avec cette plume corrosive qui le caractérise, les arcanes du monde littéraire et les travers du thriller. Et tout y passe que ce soit les poncifs les plus éculés que l'on peut imaginer en lien avec le polar nordique dont le titre du roman vous donne déjà un aperçu puisqu'il n'est nullement question de Norvège ou que ce soit les considérations d'éditeurs plus enclin à parler chiffres que lettres. Ainsi on s'amuse de tout avec une multitude de clins d'oeil comme les éditions Mirages ou la rencontre des inspecteurs Bjonborg et Willander tout en accompagnant des personnages déboussolés s'étonnant de passer d'un chapitre à l'autre de manière brutale ou d'une scène à l'autre presque comme par magie pour mieux comprendre les mécanismes de l'ellipse. Il en va de même pour l'environnement et l'atmosphère d'un genre extrêmement convenu, que l'auteur s'amuse à décortiquer avec une sagacité pleine d'humour à l'exemple de cette ville de Copenhague prenant soudainement l'allure d'une ville africaine pour mettre en exergue la multitude de clichés que l'on peut trouver dans ce type de romans ou cette soudaine vulgarité dans les échanges entre Holmes et Delafeuille se retrouvant tout d'un coup dans un récit aux allures de hard-boiled.

Avec la finesse d'un humour au service d'un texte d'une belle intelligence nous permettant d'avoir un regard acéré sur un monde de la littérature qui se prend parfois bien trop au sérieux , Luc Chomarat fait exploser, avec le Dernier Thriller Norvégien, l'univers extrêmement convenu du thriller nordique pour nous entraîner dans la folie d'une intrigue qui ne manquera pas de vous laisser avec un grand sourire, ceci bien longtemps après avoir refermé cet ouvrage détonant. Salutaire et indispensable.

Luc Chomarat : le Dernier Thriller Norvégien. La Manufacture de livres 2019.

A lire en écoutant : Gravity de Hooverphonic. Album : Reflection. Sony Music Entertainment Belgium.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Vous aimez les thrillers nordiques, Sherlock Holmes, les contes d'Andersen, la Carlsberg, le design suédois, les grandes blondes à gros seins et les mises en abyme?
Vous n'avez rien compris à cette phrase mais ça ne vous pose aucun problème ?
Alors vous êtes prêt et vous devez absolument lire ce bouquin.

Luc Chomarat joue avec les codes du roman policier et explose le genre pour le plus grand plaisir du lecteur.
Vous allez croiser des éditeurs parisiens, un maitre du thriller nordique, un sérial killer et des flics qui ne comprennent plus rien à rien.
C'est une merveille de parodie où l'humour est maitre, mêlant fiction et réalité.

Alors oui on rit de bon coeur, mais il ne faudrait pas penser qu'il s'agit juste d'une bouffonnerie. L'auteur se moque avec esprit des éditeurs et de leur soif d'argent plus que de leurs soif de littérature, de la mode du polar venu du froid et de ses abus. Il interroge même sur l'avenir de la littérature et sur la place grandissante du numérique !

Ce roman savamment emberlificoté et plein de bizarreries est une petite pépite, un joyeux bordel, très bien écrit, avec un soin particulier apporté aux dialogues, inventif et (surtout, surtout) intelligent. C'est singulier et jubilatoire. Je recommande sans restriction.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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L'histoire tout d'abord . Notre héros, Delafeuille, un éditeur parisien, croise une éditrice dans un hôtel luxueux de Copenhague. La concurrence est rude pour gagner les droits d'édition et de traduction du thriller du fameux maître du polar nordique. Les dollars et les intrigues circulent à tout va. Presque tous les coups sont permis pour décrocher le fameux Graal.

Heureusement humour et caricature font jongler l'auteur entre Sherlock Holmes et autres figures emblématiques du monde du polar. Mais malgré tous ses efforts et ma patience, j'ai raccroché mon tablier et arrêté la lecture à la moitié du livre toujours à la recherche de sens, toujours sans réponse à la question de la raison d'être de ce livre. Dommage mais je n'ai pas saisi la subtilité qui a entraîné l'adhésion d'autres lecteurs.
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Delafeuille, un éditeur parisien, se rend à Copenhague pour y acheter les droits du dernier livre de la star du polar nordique, alors que les habitants sont terrorisés par un tueur en série surnommé l'Esquimau. A l'hôtel, Delafeuille commence à lire le manuscrit et s'aperçoit que sa vie y est relatée et qu'elle est liée aux événements bouleversant la ville.
Le dernier thriller norvégien a été « le polar de l'été », enfin pour moi ! Il s'amuse toujours autant Luc Chomarat ! Il fait son retour aux éditions de la Manufacture de Livres avec un nouvel OLNI. Et nous aussi on s'amuse avec lui. Humour et d'intelligence sont au programme de ce pastiche original et brillant

Lien : https://collectifpolar.com/
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