Construire un feu. Chaque fois que je dispose le papier journal et les brindilles, je pense à la perfection de ce court récit de Jack London. Je me demande si je serai capable, un jour, d'écrire quelque chose d'approchant. Probablement pas. D'abord mon talent est limité, ensuite il me semble que le monde ne se prête plus à ce genre d'histoires, ne les génère plus, pour ainsi dire.
Le réchauffement climatique, pensai-je, viendra à bout du polar nordique. C'était assez triste comme idée. Oui, décidément, le mieux était encore de ne pas y penser.
Le réchauffement climatique, pensai-je, viendra à bout du polar nordique.
Est-il indiscret de vous demander sur quoi Vous travaillez? Vos lecteurs, vous vous en doutez, sont impatierne d'avoir de vos nouvelles.
- Eh bien, je suis actuellement à la moitié de mon nouveau thriller, que j'ai ironiquement intitulé Le Dernier Thriller norvégien, Je dis ironiquement parce que, vous ne tarderez pas à le découvrir...
-
- Mais n’est-ce pas une lâcheté que de ne pas participer à son époque?
- N´est-ce pas une lâcheté que de ne pas y résister ?
La neige craquait sous leurs pas comme ces petits biscuits qu'on mange à l'apéritif.
- Et sinon, vous en pensez quoi ? Du livre, je veux dire.
- Pas mal... Il y a tous ces passages étranges, où on dirait qu'un certain réalisme essaie de s'introduire par force dans une prose par ailleurs assez fantaisiste. Cela crée un malaise inattendu.
Cela dit, il reconnaissait au Danois un talent certain pour les intrigues à tiroir, et une capacité unique à créer une ambiance particulièrement effrayante, propice à ramener le lecteur le plus aguerri aux terreurs de l’enfance. Ce n’était pas donné à tout le monde. Mais il voyait aussi dans ces histoires de serial killers, somme toute assez répétitives (et pour cause) une certaine complaisance, notamment dans les interminables scènes de torture et de viol.
Le réchauffement climatique, pensai-Je , viendra à bout du polar nordique. C’était assez triste, comme idée.Oui , décidément, le mieux était encore de ne pas y penser.
- Et moi, je vous en pose, des questions ?
- Tout le temps.
- Oui, mais moi je suis détective, c'est normal.