Un livre assez perturbant qui m'a laissé sur une seule question : Ai-je aimée ou détestée cette oeuvre ? Je ne saurais le dire et je ne saurais que vous recommander cette lecture pour vous faire votre propre avis mais en étant averti de plusieurs points particulièrement déstabilisant de ces histoires.
On dit que lire c'est pénétrer dans l'esprit d'un autre, ça ce confirme dans ce livre pour le meilleur mais aussi pour le pire. J'avais l'impression d'entrer dans un esprit qui n'arrivait pas à fixer son attention sur une seule idée et à avoir une pensée cohérente.
Cela donne de très belles choses comme les grandes symphonies littéraires qui caractérise certains passages, notamment la première partie, mais qui empêche toute cohérence dans l'évolution du récit et même de cohérence tout cour.
L'oeuvre est construite à travers des métaphores sexuelles constantes et c'est à travers le prisme de l'érotisme et même de la pornographie que l'auteur crée son histoire mais donne l'impression qu'il se perd totalement dans les idées qu'il a eu.
On alterne le conte médiéval et le roman érotique d'un point de vue externe dans la première partie du livre, puis on revient avec un point de vue interne dans la seconde partie, où on abandonne le conte médiéval et on revient vers une version revisitée de certaines oeuvres de
Sade.
Puis on revient à un conte médiéval mais l'on introduit une notion fantastique cette fois, et à la fin on n'a rien fait avancer, on ne comprend plus rien et on n'est presque content d'arriver à la fin de ce grand huit.
Cette incapacité (volontaire ou involontaire) de ce focalisé sur un registre, ou sur une histoire se retrouve dans la ponctuation qui disparaît et réapparaît au fil de l'oeuvre et donne parfois au récit une frénésie qui illustre parfaitement l'acte sensuel et sexuel qui est entrain de se dérouler.
Donc il est assez évident que l'auteur à voulu cette absence de cohérence et de repère qui est plutôt une bonne chose puisqu'elle nous déstabilise et nous pousse raccrocher à de nouveaux repères mais qui empêche tout attachement et connection avec le narrateur ou bien un autres protagonistes de cette énorme fresque romanesque.
En ce qui concerne les protagonistes justement, ce manque de cohérence se retrouve dans le floutage des identités sexuelles et des genres mais qui est très mal amené et qui va et vient n'importe quand surtout dans la deuxième partie du livre.
Au bout d'un moment ce manque de lien devient extrêmement lassant et ce sentiment est amplifié par un sensation de trop plein, principalement du aux scènes pornographiques sans fin qui deviennent les seules péripéties de cette histoire et nous lasse jusqu'à nous faire décrocher complètement l'oeuvre.
Mais je vous ai dit que je ne savait pas si j'avais aimée ou détestée l'ouvre hors jusqu'à présent je vous donne plus matière à la détester qu'à l'aimer, et pourtant une chose peut sauver le livre pour moi : la beauté des mots...(Suite sur le blog).
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