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EAN : 9782253151296
379 pages
Le Livre de Poche (04/12/2002)
3.94/5   9 notes
Résumé :
C'est au seizième siècle que le chevalier Agrippa de Coscas, bretteur et assassin sans scrupule, transperce le sein d'une étrange créature et qu'il en sort le foetus mourant d'un ange ailé.
Scellée dans une ampoule de verre, cette preuve par la chair de l'existence divine erre désormais de siècle en siècle.
Le jour où Charles-Honoré Milo, chef du service du contentieux à la Providence, trouve chez un bouquiniste la confession d'Agrippa de Coscas, cet a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Tout commence lorsqu'un démon de second ordre - Isacaron, version beaucoup plus crade, un peu moins sympathique mais tout aussi réjouissante que le Crowley de Gaiman/Pratchett - offre une crécelle magique à un gamin particulièrement peu gâté par le sort. Orphelin, laid, puceau, mal aimé, maladroit, pas très futé, mal élevé, pétrifié de mal être, éternel souffre-douleur et amoureux malheureux d'une cruche impitoyable, le pauvre Kevin pourrait désormais, d'un simple tour de poignet, soumettre le monde entier à son bon vouloir. N'est-ce pas là chose diablement tentante ?
Le formidable potentiel de nuisance que semble représenter un tel pouvoir aux mains d'un tel garçon n'est pas, toutefois, le seul but que poursuit Isacaron. Car Kevin a pour protecteur Charles-Honoré Milo, vieil érudit pasionné de sciences occultes, qui au cours de ses recherches a découvert l'existence d'un objet depuis longtemps dissimulé aux mortels et que les Enfers recherchent activement.
Car en réalité, tout a commencé quelques siècles plus tôt, lorsqu'un certain Agrippa de Coscas, soudard parpaillot de la pire engeance, a extirpé du sein d'une lumineuse créature ailée l'embryon de ce qu'il faut bien reconnaitre comme un ange. Au milieu de tout le Mal dont l'existence sur terre, des guerres de Religion aux facéties nazies, des massacres de la Terreur aux dessous malsains des comités d'entreprise, n'est plus à prouver, une preuve de l'existence de l'autre camp subsiste encore peut-être, quelque part.
Pour Milo, sa découverte est un but existentiel en soi. Pour les Enfers, ce serait plutôt question de stratégie. Et en tenailles là au milieu, bien inconscients de ce qui se joue, ce sont toujours les mêmes qui trinquent.

Avec des éléments que ne renieraient ni un Dan Brown (pour le pire), ni un Perez-Reverte (pour le meilleur), Georges-Olivier Châteaureynaud concocte une recette toute personnelle, mélange de réalisme et de magie, d'aventure et d'interrogations existentielles, d'amertume et d'humour, où se pose comme en reflet de la lutte terriblement inégale du Bien contre le Mal, la double tentation du sourire et du désespoir.
Le récit est un peu inégal, avec des parties historiques que j'aurais aimé plus développées, plus abouties, et surtout rattachées au noeud principal de l'intrigue de manière un peu plus travaillée. Ce n'est sans doute pas le meilleur roman de l'auteur, mais cela reste captivant, juste et souvent touchant, avec des thèmes et un style qui me sont chers.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Le démon à la crecelle c'est une histoire fantastique avec toute la force d'un bon roman. Les personnages et les scenes sont forts et bien amenés. Il y a dans l'écriture de Chateaureynaud une élégance extraordinaire, le grand art de faire rire ou dire sans jamais peser. Un excellent moment de lecture.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Curieux des choses du langage, il possédait une batterie de dictionnaires et d'anthologies des expressions figurées. Il s'y reportait dès qu'une formule ou une tournure éveillait sa curiosité. En cette matière jarnicoton constitue une sorte de pont-aux-ânes. Milo n'avait certes pas besoin d'aller vérifier l'origine du mot. Partant du principe qu'il était moins grave d'insulter au prêtre qu'à la divinité, le père Coton, confesseur d'Henri IV, ulcéré des continuels jurons de son ouaille, lui avait demander de changer en jarnicoton ses jamidieu et autres jamibleu, lesquels signifiaient tout simplement Je renie Dieu. Renier Coton ne tirait pas à conséquence.
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On se trompe si l'on croit qu'il suffit à un suppôt de Satan de fondre sur une proie et de lui glisser quelques mots dans l'oreille pour la subjuguer. Dans son état normal, l'âme se défend. Non qu'elle soit foncièrement bonne. La résistance qu'elle oppose tient d'abord à une force d'inertie considérable.
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Coscas ne pourra plus être retranché de la mémoire de l'humanité ... Il en est désormais partie intégrante, comme Jules César et Annie Cordy. C'est ce que nous voulions éviter à tout prix.
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J'estois encore puceau de meurtre, à Vézénobres. Je me monstroi comme de juste hastif et maladroit. J'appris par la suite à mieux prendre mon temps et mon plaisir. Le corps humain est semblable à un luth duquel on ne sort rien si d'entrée on l'ataque si fort qu'on en casse les cordes ...
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