- M. Cobb était mon cavalier, dit-elle. Un si charmant cavalier, ce M. Cobb. Si prévenant. Vous devriez le voir à jeun. Je devrais le voir à jeun. Enfin, quelqu'un devrait le voir à jeun, simplement, pour se le rappeler. Ainsi, ce bref instant s'intègrerait à I'Histoire.. très vite dépassé mais jamais oublié : le jour où Larry Cobb était à jeun..
La voix ronronnante était maintenant aussi fausse que les cils d'une entraîneuse et aussi visqueuse qu'une graine de melon d'eau.
Il était à peu près onze heures du matin, on arrivait à la mi-octobre et, sous le soleil voilé, l'horizon limpide des collines semblait prêt à accueillir une averse carabinée.
Ce n'était pas un cri de terreur. Il avait la résonance d'une émotion presque agréable, un accent de saoulographie , une teinte de crétinisme pur. C'était un bruit dégueulasse. Ça me fit penser à des hommes en blanc, des fenêtres cadenassés et des lits durs et étroits avec des bracelets pour les chevilles et les poignets.
Je ne suis pas Sherlock Holmes ou Philo Vance. Je ne m'attends pas à ramasser une pointe de stylo cassée sur des lieux que la police a examinés et à reconstruire l'affaire à partir de là. Si vous vous imaginez qu'il y a des détectives qui gagnent leur vie avec ce système-là, alors vous ne connaissez pas beaucoup les flics. Ce ne sont pas des choses comme ça qu'ils laissent passer, à supposer qu'ils laissent vraiment passer quelque chose quand ils en ont réellement la liberté de travailler. Mais s'ils le font, c'est forcément quelque chose de moins net et de plus vague.
Connaître les affaires des autres, c'est le plus mauvais placement qu'un homme de ma catégorie puisse risquer.
C'était un matin frais et l'air était tout juste assez mordant pour vous faire trouver la vie simple et douce si vous n'aviez pas trop de soucis en tête.
Qu’est-ce que ça peut faire, où on vous met quand vous êtes mort ? Dans un puisard dégueulasse ou dans un mausolée de marbre au sommet d’une grande colline ? Vous êtes mort, vous dormez du grand sommeil… vous vous en foutez, de ces choses-là… le pétrole et l’eau, c’est de l’air et du vent pour vous… Vous dormez, vous dormez du grand sommeil, tant pis si vous avez eu une mort tellement moche… peu importe où vous êtes tombé… Moi, je faisais partie des choses moches, maintenant.
Un boudoir de star de cinéma,
un lieu de charme et de séduction aussi artificiel qu'une jambe de bois.
- J'ai l'impression que ça va être une histoire assez dégueulasse, dit-il.
- D'après mon expérience, la plupart des histoires de police le sont (...)