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Stock (02/05/2024)
4.19/5   16 notes
Résumé :
« Le 21 novembre, un matin comme tous les matins du monde.
Il est 8h10. On se réveille au dernier moment. L'école est tout près et le sommeil précieux. On effectue les mêmes gestes que tous les jours : se dépêcher, s'habiller, boire un verre de jus de fruit. Mon petit garçon et moi connaissons par cœur ces rituels. Gabriel a presque dix ans et il se prépare à accueillir comme moi son petit frère. Je lui demande d’enfiler ses chaussures et pars dans la s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Lolita Chammah, fille d'Isabelle Huppert et du producteur Ronald Chammah, a vécu le plus grand drame qu'un parent puisse connaître: celui de la perte de son enfant.
Déjà maman de Gabriel, âgé de neuf ans, la jeune comédienne, alors enceinte de cinq mois et demi, attend son deuxième fils, fruit de sa dernière union. Une grossesse fatigante certes, entre ses représentations au théâtre et sa vie de famille, mais épanouie, pleine de ce nouvel amour en construction. Mais, alors qu'elle est prise par sa routine quotidienne, elle perd subitement les eaux. le diagnostic tombe: ”Rupture prématurée des membranes”. S'engage alors une véritable course contre la montre afin de maintenir le plus longtemps possible le bébé dans l'utérus. Des urgences de la maternité aux services des grands prématurés, Kolia va naître. Petit être de 730g seulement, son pronostic vital est engagé. Malheureusement les progrès de la science ne peuvent pas tout et le combat est bien trop inégal ...

Dans un immense cri de douleur et d'amour, Lolita Chammah nous raconte, dans une langue dénuée de pathos, cet immense traumatisme en tant que parent. La solitude, le désespoir, la colère et le sentiment de culpabilité incontrôlable à l'idée de ne pas avoir réussi à protéger son enfant. Malgré la violence de cette épreuve et des émotions vécues, l'autrice, dans un témoignage courageux, partage son combat permanent pour la vie et le retour à la lumière, malgré la perte irremplaçable...

Par sa plume déliée et sans fausse note, elle souhaite ainsi briser le tabou qui entoure ces drames de la vie. Culpabilité d'une mère qui n'a pas su protéger son enfant, chagrin qui bascule vers la folie, chez Lolita Chammah le malheur, comme le bonheur, se partage en famille. Elle nous parle de la consolation qui vient après la peine, des liens qui se tissent avec les autres et avec le monde, des ténèbres qui, un jour, laissent passer la lumière. Avec “J'ai regardé la nuit tomber”, Lolita Chammah nous offre un texte extrêmement bouleversant, mais aussi lumineux, qui m'a émue jusqu'aux larmes. Un texte capable d'aider tous ceux qui n'ont pas les mots…
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L'autrice est une jeune comédienne , heureuse maman de Gabriel, 9 ans, et enceinte de 5 mois et demi d'un autre petit garçon, fruit d'un nouvel amour.
Un matin qui devait se passer comme les autres, un 21 novembre, «  une rupture prématurée des membranes » amène la jeune femme dans le milieu hospitalier , c'est une course à la vie à la mort qui s'enclenche jusqu'à l'issue fatale.Kolia, qui a vécu et s'est épuisé à respirer , malgré l'immense amour qui l'entourait ,est parti.
C'est un chant désespéré, un cri du corps et du coeur qu'accouche sur le papier cette jeune maman. Elle est entourée d'une famille aimante, elle est reconnaissante envers son père si présent, sa mère si solide(Isabelle Huppert), son compagnon dévasté mais toujours présent, son petit Gabriel si courageux, ses frères , son ex belle famille.
Un livre de souvenirs d'enfance aussi, les beaux voyages , les vacances dans la maison de famille les vagues et les plages du Sud-Ouest.
Le couple confronté au fracas engendré par l'arrivée violente d'un très grand prématuré.
Dans cette immense détresse, Lolita Chammah laisse percer une lueur d'espoir, elle espère bien devenir la maman d'un troisième enfant.
Une belle écriture pour construire ce tombeau d'amour et de larmes.
Merci à NetGalley pour cet envoi.
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Lolita Chammah, actrice, fille d'Isabelle Huppert, raconte dans ce roman autobiographique la perte de son deuxième enfant né prématurément. Sans signe avant-coureur, la poche des eaux a rompu à 25 semaines d'aménorrhées. Alors que sa première grossesse 10 ans plus tôt s'était parfaitement déroulée, l'auteure n'imaginait pas qu'elle ne puisse mener celle-ci à terme. le roman raconte cette bascule de l'euphorie et l'insouciance à l'effroi, la tristesse indicible de la perte de ce bébé, qui rappelle cruellement combien la vie est fragile.
"Avoir écrit ce livre ne m'a pas soignée, mais m'a consolée. Je crois que je l'ai fait pour moi, mais aussi beaucoup pour les autres, pour ceux qui n'ont pas les mots, et avec l'idée d'écrire un livre sur la vie tragique, mais sur la vie", explique-t-elle dans le 11/13 info.
J'ai trouvé magnifique ce récit sensible, si bien écrit. Comment exprimer la douleur de la perte d'un bébé ? Même en ayant eu la chance de ne pas vivre ce drame, on ne peut que ressentir une profonde empathie pour Lolita Chammah dont l'écriture délicate dit avec pudeur l'abîme dans lequel cette épreuve plonge une mère.
Je remercie Netgalley et les éditions Stock pour cette lecture percutante.
#NetgalleyFrance
#LolitaChammah
#Jairegardélanuittomber
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Je viens de terminer et j'ai des sentiments mitigés. Mon coeur est brisé. J'ai envie de pleurer. C'était un livre tellement touchant et délicat. Ce roman raconte la tragédie de la perte d'un enfant, de son propre enfant. La vie d'une femme et celle de sa famille sont brisées par cette tragédie. Et tout cela est transmis de manière si vivante dans ce paragraphe, rempli d'émotion, d'angoisse et d'espoir à la fois.

J'ai trouvé ce livre tellement émouvant et réel, écrit d'une manière si belle que chaque mot semblait lourd et que chaque détail était bien pensé tout en capturant beaucoup d'émotion.

C'est un livre de cent pages que tout le monde devrait lire. Nous vivons et partageons ce chagrin avec cette femme et sa famille pendant cent pages. Mais je suis persuadée qu'il peut aussi profiter à beaucoup de femmes qui ont besoin d'être soutenues et de savoir qu'elles ne sont pas les seules à vivre une telle catastrophe.
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« J'ai deux enfants
Un dans le ciel et un sur terre »

Lolita Chammah, d'une écriture tout aussi délicate que remplie de force, livre au lecteur sa douleur d'avoir perdu son Bébé Kolia, né prématurément, mais aussi son immense amour pour cet enfant.

« Perdre un bébé instaure un mur entre soi et le monde. Tout devient dérisoire »

Et notre société rechigne à évoquer cette épreuve de vie inhumaine que traversent de nombreux parents.

Injonction est faite aux mamanges de vite s'en remettre, de tenir debout et pourtant « ces mères ont droit à la douleur. A la colère. Elles ont le droit. Elles ont le droit au temps ».

Il faut le dire. il faut l'entendre.

Ce court roman m'a profondément touchée, parce que ce témoignage fait écho au vécu d'une mamange chère à mon coeur, mais aussi parce qu'il est lumière, amour et espoir, évoquant aussi la consolation et l'entraide.

Il y a aussi l'amour du fils aîné de Lolita Chammat, Gabriel, un merveilleux petit garçon.

Un livre beau et courageux, qui brise le silence et le tabou de la face sombre de la maternité.

Un cri de douleur et d'amour, mais aussi un livre combattant !

Chère Lolita, un jour naîtra votre bébé arc en ciel, qui grandira auprès de son merveilleux frère Gabriel, sous la protection de Kolia ♥️

Magnifique couverture illustrée par la sculpture Pleureuse de Serenza Carone
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critiques presse (4)
LaLibreBelgique
25 juin 2024
Lolitah Chammah a vécu la douleur de perdre un bébé. De cette douleur-là, elle a fait un récit baigné de larmes, dans un livre d?une extrême sensibilité.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LePoint
11 juin 2024
Avec « J’ai regardé la nuit tomber », la comédienne, fille d'Isabelle Huppert, partage une épreuve épouvantable que la société lui enjoint de cacher.
Lire la critique sur le site : LePoint
Culturebox
22 mai 2024
"J'ai regardé la nuit tomber" est le premier livre de la comédienne Lolita Chammah, dans lequel elle revient sur la mort de son fils à l'âge de 12 jours.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Bibliobs
06 mai 2024
La comédienne raconte dans un livre, « J'ai regardé la nuit tomber », la mort de son fils à l'âge de 12 jours et déplore le tabou autour du deuil périnatal.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Je rencontre tant d’humanité, tant d’émotions.

C’est cela le cosmos. Ce qui nous relie les uns aux autres de manière invisible. Ce qui est souterrain mais que la société ne veut pas regarder.

Perdre un bébé.

Il y a un voile violent sur tout cela. Ma façon de rester en vie, c’est d’en parler, le dire. C’est presque un acte politique. Une femme que j’ai rencontrée récemment me raconte son histoire. Des années à essayer d’être enceinte, à enchaîner les traitements et les fausses couches. Elle porte une si grande douceur. Mes larmes coulent, je sais le combat. Elle
me raconte tout cela et pendant ce temps mon premier fils, Gabriel, joue à côté de nous. Nous sommes les mêmes et nous sommes différentes. Et puis elle me présente sur son téléphone la photo d’une petite fille sudafricaine qu’elle va bientôt adopter avec son mari. Elle me dit, « Maintenant
je l’attends. Honey, elle s’appelle. Comme le miel. »

Nous, la communauté invisible, une puissance indicible nous relie les uns aux autres. J’écris pour cette déchirure maternelle si puissante et organique. J’écris pour la liberté et le droit à cette douleur que l’on veut si souvent éteindre. Être mère, c’est aussi traverser des tempêtes. Affronter
des océans pour le devenir. J’écris pour vous.
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Tu devrais être là mais tu n’es pas là. Et dans cette béance absolue de ton absence, j’ai décidé que tu étais là, que tu prenais ta place jour après jour. Je parle de toi au monde près de moi, à ceux qui ne te connaissent pas. Je parle de toi au vent dans les arbres, au bleu du ciel, à la mer salée, aux fleurs de printemps. La terre est gorgée de toi, et je suis là. Dans cette douleur insensée de ta perte, je t’ai rendu la vie, une certaine vie a l’intérieur de moi.
Je parle de toi car je crois à l’immense force que tu m’as donnée.
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Perdre un bébé instaure un mur entre soi et le monde. Tout devient dérisoire. Je cache mes larmes salées comme on me l’a appris. Pourtant, elles ne sont que l’expression de cet amour que je ne peux pas exprimer et qui déborde.
Le deuil c’est cela. C’est quand la douceur devient de la douleur.
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On avance tels des automates dans la nuit glaciale. Mais on avance. Il faut croire que tout recommencera. Nous avons le vertige mais nous marchons, ton père et moi, main dans la main, avec la conscience d’une vie cassée mais qui se répare lentement.
Commenter  J’apprécie          10
Perdre un enfant n’est pas une épreuve comme une autre. Je t’ai donné la vie dans une extrême brutalité certes, mais tu es né.
Nous nous sommes rencontrés. Cette rencontre est gravée en moi pour toujours.
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