Josef Farkas est un artiste sulfureux dont les "créations" suscitent fascination et horreur. Tel un taxidermiste, il modèle des corps humains dépecés pour les mettre en scène dans diverses situations et les exposer. Ses admirateurs les plus fortunés peuvent s'offrir ses oeuvres, et un nombre croissant d'adeptes lui lèguent leur dépouille post-mortem, appâtés par une promesse d'immortalité. Deux journalistes, Rebecca et Darwin, s'intéressent à la provenance des corps...
L'enquête nous promène à New-York et Pékin, en Mongolie et au Brésil. On y découvre un gigantesque système bien rôdé, qui gère un trafic monstrueux d'organes, de cadavres et de "chair fraîche", dans des pays peu regardants sur les droits de l'homme. L'humain est traité comme une marchandise destinée à assouvir les pulsions meurtrières et la folie créatrice d'un psychopathe - et accessoirement la curiosité d'un public avide de sensations fortes. Cette intrigue, parsemée d'exotisme amazonien et d'un soupçon de chamanisme semble parfaite pour un polar haletant et réussi. Hélas, je me suis vite essoufflée dans cette lecture. On assiste rapidement aux traques et mises à mort perpétrées par Farkas, et les deux journalistes courent se jeter dès le début du récit dans la gueule du loup, l'intérêt est donc vite émoussé. On se demande juste quels seront les vainqueurs in fine, tant il semble impossible d'ébranler une organisation si bien huilée et comptant autant de complices.
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La valeur moyenne des critiques pour ce roman policier n'était pas rassurante alors que je débutais la lecture des Ecorchés. Même si je sais que les avis et donc leur note sont très subjectifs, je m'attendais à une catastrophe littéraire. Heureusement, j'étais confiant dans le fait que je pouvais me distinguer en n'adhérant pas forcément à l'idée générale des précédents lecteurs.
Il n'en est effectivement rien. Je pense que ce roman mérite un trois étoiles. C'est à peu près la notation que lui ont donné les Babeliotes qui ont lu ce livre. Il n'est pas déplaisant à lire. La formation en psychologie de l'auteure aide à la description des personnages et de leurs pensées, dont leurs tourments. Les dialogues sont très bien faits. On ne pouvait pas s'attendre à moins d'une psychologue. Par contre, pour l'histoire, elle aurait pu s'appuyer sur son métier de journaliste pour mieux aborder les thèmes choisis. En utilisant, en toile de fond, le trafic d'organes, et en réflexion « l'art peut-il amener à tout exposer et à tout travailler ? », j'avoue que l'auteure, sur ce point, m'a laissé sur ma faim.
Alors, pour rééquilibrer la note moyenne de ce roman policier et le rétablir dans sa valeur, je lui attribue quatre étoiles, ce qui est bien trop supérieur. C'est un roman qui se lit bien, quelques pages gores quand même, mais ni plus, ni moins.
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D'un coté, un taxidermiste inspiré de Gunther von Hagens (l'exposition Our Body). D'entrée Joseph Farkas est présenté comme un malade, serial killer, chasseur et accessoirement taxidermiste d'humains. Il possède sa fabrique de cadavres, sans n'être aucunement inquiété et se balade à travers le monde pour présenter ses oeuvres.
De l'autre coté un immense réseau de trafic d'organes en Chine. Des prisonniers sont choisis comme au supermarché pour prélever leurs organes pour les riches occidents.
Les choses nous sont présentés en l'état sans aucune justification ni raison d'être, ce qui est bien dommage. C'est trop fort pour être crédible.
Reste notre journaliste qui finalement ne sert pas a grand chose, alors qu'elle nous semblait avoir compris la véritable nature de Farkas , elle fonce droit dans la gueule du monstre.
Ses deux acolytes qui enquêtent sur le réseau chinois de trafic d'organes sont eux plus intéressants. On les suit dans leurs différentes découvertes mais pour quoi ? au final on n'en sait rien.
Voila à part démontrer que l'on ne peut pas grand chose comme des réseaux très organisés, au final il n'en sort pas grand chose de ce livre. Ca se lit facilement mais les sujets de fond ne sont pas suffisamment développés.
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Dans la tête des tueurs - Véronique Chalmet sur Animusique
Interview de Véronique Chalmet par Jean Davy pour Animusique, à propos du livre Dans la tête des tueurs - Portraits de profilers. Pour la première fois, les témoignages des vrais profilers...