J'ai lu ce roman dans le seul but de savoir à quoi m'en tenir sur
Barbara Cartland (même si j'avais déjà des soupçons). Hé bien, je dois dire que cette lecture a confirmé mes PIRES craintes.
Dans ce livre, nous avons donc pour héroïne Marisa Bradshaw, qui a prétendument du caractère, enfin elle a "la tête près du bonnet". Elle vit avec sa mère et elles sont pauvres, depuis la mort de son père, un compositeur. D'ailleurs, Marisa fait du piano. À une réunion mondaine (elle est vraiment si pauvre que ça ?), elle rencontre James de Westfield, riche et chargé de l'éducation de sa demi-soeur Charlyse, qui est insupportable. Marisa le trouve antipathique, mais lui est charmée par "sa force de caractère".
Mais que c'est original !!!!!!! Voilà qui ne ressemble PAS DU TOUT, mais alors pas du tout à un certain roman, pas très connu, qui a pour titre "
Orgueil et préjugés" ! Non, sans blague, c'est un plagiat mauvais et éhonté de l'oeuvre de
Jane Austen.
Bon, comme Marisa est bonne en piano, elle accepte de donner des cours à la soeur de James et, surprise, fait des miracles, parce tellement elle est gentille, vertueuse, belle et vierge ! Mais un méchant vieux lord et une méchante femme riche débauchée (qui sont amants) veulent s'emparer de la partition inédite de Beethoven (rien que ça) cachée par le père de Marisa et aussi, ils veulent que Marisa arrête d'être gentille, vertueuse, belle et vierge !
Alors, ils lui font croire qu'ils vont publier les partitions que son père a écrites, mais ils veulent surtout la livrer à un méchant vilain vieux monsieur gros, qui va la violer dans le boudoir en l'écrasant avec ces bourrelets de gras ! Heureusement, James arrive à temps pour sauver "l'innocence" de Marisa et puis...le reste, j'ai lu en diagonale, alors tout ce que j'ai retenu, c'est que Charlyse se perd dans le labyrinthe de thuya pendant un orage et que les méchants sont vaincus et que la partition de Beethoven était dans un chapeau.
Bref, à la fin, Marisa et James se marient et ne font pas l'amour, parce que le sexe, C'EST MAL par définition, et que s'ils consomment leur union, bah Marisa elle sera plus gentille, vertueuse, belle et vierge !
Franchement, je trouve que
Barbara Cartland, c'est la quintessence de l'ennui. Pour être intéressantes, les histoires d'amour ont besoin d'être rehaussées par une vraie intrigue et d'être un tant soit peu originales. de plus, dans les romans à l'eau de rose modernes, on peut généralement frissonner dans ses draps en lisant des scènes érotiques qui réveillent en nous nos fantasmes adolescents...Mais avec notre amie Cartland, nous n'avons même pas cette consolation, parce qu'il faut être chaste, meme dans le mariage.
Les romans de
Jane Austen est intéressante, parce que ce sont aussi le tableau d'une époque et d'une classe sociale, parce qu'il y a une intrigue, parce que tout n'est pas couru d'avance. Les romans de
Juliette Benzoni sont intéressants, parce qu'il le côté historique, le côté policier et le côté érotique. Mais
Barbara Cartland, je ne vois pas l'intérêt de lire ça.