Mémoires de la forêt, tome 2 : Les carnets de Cornélius Renard

J'ai le devoir solennel de vous informer qu'à la suite d'informations de la plus grande importance qui m'ont été communiquées hier dans la soirée, j'ai la désagréable mission, Archibald, de vous expulser définitivement de ces locaux.

Dehors, la pluie s'était calmée et le soleil se levait sur un ciel sans nuages. Mais, dans la tête du renard, l'orage qui éclata alors l'enferma à tout jamais dans la prison de son esprit.

Cornélius avait légué à son petit-fils quelque chose de bien plus précieux que des sacs de noisettes cachés sous un lit, dans les oreillers ou dans les matelas. Ce qu'il lui avait laissé pour héritage, c'était une façon de s'exprimer - toujours élégante, sans vulgarité - et une bienséance à toute épreuve à l'égard de ceux qui croisaient sa route. Ce qu'il lui avait transmis, c'était cette manière si particulière qu'il avait de ne jamais corner les pages d'un ouvrage ni de faire craquer la reliure en le posant à plat. - Un livre ne peut pas te dire que tu lui fais mal ou que tu l'abîmes... avait-il prononcé un jour en voyant son petit-fils détacher par inadvertance les feuillets d'un tome des Fabuleux détectives de la forêt qu'il avait voulu aplatir pour en faciliter la lecture. Mais si tu apprends à écouter, tu entendras le gémissement des pages que l'on tourne trop vite et le couinement du cuir de la couverture quand tu essaies de l'ouvrir un peu trop, et alors, mon cher Archie, tu seras devenu le libraire le plus consciencieux et le plus compréhensif qui soit. C'est pareil avec les gens. Plus tu apprendras à les écouter, plus tu comprendras qui ils sont et ce dont ils ont besoin. Chéris tes amis comme tu chéris tes livres, mon grand. Chéris-les comme toi tu aimerais être chéri. C'est la clé du bonheur…

Avec son manteau de bruns, de beiges et d’orangés, le jardin est particulièrement poétique ces jours-ci. La forêt s’est dévêtue de l’été et l’a déposé à ses pieds…

Il est plus facile de laisser quelqu’un s’asseoir à la place d’un autre lorsque cette place est vide et qu’on a accepté l’absence de celui qui l’a un jour occupé.

Tu ne pourras jamais être vraiment malheureux si tu as fait de ton mieux.

Mais si tu apprends à l’écouter, tu entendras le gémissement des pages que l’on tourne trop vite et le couinement du cuir de la couverture quand tu essaies de l’ouvrir un peu trop, et alors, mon cher Archie, tu seras devenu le libraire le plus consciencieux et le plus compréhensif qui soit. C’est pareil avec les gens. Plus tu apprendras à les écouter, plus tu comprendras qui ils sont et ce dont ils ont besoin. Chéris tes amis comme tu chéris tes livres, mon grand. Chéris-les comme toi tu aimerais être chéri. C’est la clé du bonheur.

Je ne te demande pas de réfléchir à ce que tu DEVRAS faire, gros nigaud ! Je te demande de réfléchir à ce que tu VOUDRAIS faire, ce n’est pas du tout la même chose !

Je suis un détective de la forêt, et les détectives savent quand quelqu’un fait semblant d’aller bien.

Messieurs, l’heure est grave, tartiflette ! Nous sommes face à ce que nous appelons, dans notre jargon, une D.I.S.P.A.R.U.E ! Une Disparition Inquiétante de Star sous Pression à Retrouver Urgemment Et-que-ça-saute !