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EAN : 9782070478187
Gallimard (01/11/1963)
3.82/5   22 notes
Résumé :
Il s'appelait Darius Conn.
Il avait du talent, des idées, de la ressource. C'était un amateur doué. Il tuait à l'économie, parce que c'était nécessaire, sans plaisir, mais non sans orgueil. Il se disait que ses crimes passeraient à la postérité. Des crimes parfaits. Il se gobait. Il se gobait un peu trop. Parce que, en fin de compte, ce n'était qu'un amateur et ça ne pouvait pas durer.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Darius Conn, imprimeur de son métier, a commis le meurtre parfait : il a tué sa femme il y a de cela un an et a été disculpé sans peine. Depuis, il a décidé d'améliorer un peu son ordinaire en produisant de faux billets. Mais voilà, une simple transaction opérée par sa secrétaire va mettre le feu aux poudres, l'obligeant à commettre un double meurtre pour dissimuler ses activités...

Voilà qui plaira à tous ceux qui aiment les récits à chute dont Fredric Brown a manifestement le secret. J'avais adoré La fille de nulle part, lu il y a quelques années. Meurtres en filigrane n'est pas un coup de coeur mais il se situe dans la droite lignée des nouvelles telles que Erreur fatale ou encore Cauchemar en jaune du recueil Fantômes et farfafouilles, jubilatoires !

Tout au long du récit, qui s'avère de plus en plus prenant, on se demande avec délectation où les plans bien fignolés de Darius Conn vont pêcher, et on se doute que sa trop grande assurance le perdra. Fredric Brown sait à merveille se glisser dans la peau de ses personnages et les rendre crédibles, jusque dans l'expression de leurs pensées ; il sait imaginer les préoccupations d'une jeune secrétaire de vingt-trois ans comme celles d'un mécanicien sur le point de convoler ou celles d'un assassin frustré. L'auteur semble d'ailleurs avoir une prédilection pour les hommes mûrs désabusés, malheureux en amour et dotés d'un fort penchant pour la bouteille. Cet univers un peu glauque peut rebuter au premier abord, ce n'est d'ailleurs par ma tasse de thé habituellement, mais le jeu en vaut la chandelle ! le récit est ponctué de traits d'humour noir, caractéristique de cet auteur : « Il mangea un sandwich au comptoir et dut se retenir pour ne pas l'engloutir en trois bouchées, tant il était énervé et pressé de retourner à l'imprimerie, bien qu'il sût parfaitement qu'il lui faudrait tuer le temps. Avant que n'arrive le temps de tuer. »

Pour un premier contact avec cet auteur, je vous conseille néanmoins La fille de nulle part dont je parlais un peu plus haut, qui est pour moi son chef d'oeuvre, à mi-chemin entre le polar et le roman sentimental...
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Darrius Conn imprimeur, solitaire, meurtrier en liberté (il a assassiné son épouse mais a reussi à se faire disculper) se lance dans le trafic de faux billets et il n'a aucun complice... suite à un oubli de sa part et à une bévue de sa secretaire, plusieurs de ses faux billets (qu'il se reservait lui même de les écouler un par un dans divers etats et qu'il gardait en lieu sûr dans son coffre personnel dans son bureau) se sont vu se volatiliser en guise de réglement à un fournisseur par sa secretaire... Darrius fera tout pour recuperer ses faux billets car s'ils sont découverts, nul doûte qu'il sera enfantin de remonter jusqu'a lui.. et quand j'écris TOUT , c'est tout son possible y compris le meurtre...

Très bon récit de suspense ! de plus, il y a de petites touches d'humour discret bienvenues, on apparenterait ce pauvre Darrius à une mouche prise au sein d'une toile d'araignée : plus elle bouge , plus elle se débat , plus elle est prisonniere de la toile.. bien entendu, on pense à James Hadley Chase en lisant ce court roman ou notre pauvre faux monnayeur en herbe élabore un stratagème précis en vue de se déculpabiliser lorsque son forfait assassin sera découvert.. le style nerveux, l'écriture bien rythmé ect... mais le souffle épique en moins, la splendeure litteraire absente et le bagage technique vain, l'analogie s'arrete là.
note maximale bien méritée !
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Titre original : His Name Was Death.

Ça commence, comme toujours dans Fredric Brown, par quelque chose d'anodin, une secrétaire dans le bureau d'une petite imprimerie plie des prospectus. Survient Claude Atkins qui a changé de voiture avec le patron de celle-ci, Darius Conn et qui veut $90 en liquide. Elle les puise dans une grosse enveloppe qui contient des billets neufs. On apprend plus tard que ce sont des faux et que Darius Conn les a gravés et imprimés pour les écouler petit à petit sous divers déguisements. Atkins et son amie Rose Parker deviennent dès lors gênants et Conn les supprime l'un après l'autre. La besogne finie, Conn se débarrasse des billets via la poste et un garde-meuble. Mais Joyce, la secrétaire était une ancienne amie de Atkins et ils s'étaient fixé rendez-vous. de même, Charlie Barrett, le détective ami de Conn n'est pas là pour faciliter la tâche. Conn panique et essaie malgré tout d'aller jusqu'au bout.
L'art de Brown est de rendre plausibles les coïncidences, de faire de personnages ordinaires des criminels en puissance mus par des passions universelles (amour, appât du gain …), un peu comme dans Hitchcock, sans oublier la fameuse « concaténation » d'évènements qui le rapproche d'Edgar Poe autant que sa façon de faire régner la tension et le suspense.
Une lecture agréable et passionnante malheureusement gâtée par une édition exécrable et une traduction très moyenne.
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Pauvre Darius ! Après tout le mal qu'il s'était donné pour fabriquer sa fausse monnaie et de l'écouler sans risque, voilà que cette gourde de Joyce paie un client avec une partis des billets.
Pour vivre heureux, vivons sans témoin. Quelle est la devise de Darius qui va s'appliquer à éliminer, les uns après les autres, tous ceux qui pourraient le soupçonner.
Dans ce roman policier somme toute classique, on retrouve le petit côté burlesque de Fredric Brown que j'avais tant apprécié dans son roman Martiens, Go Home !.
Il faut dire que cet imprimeur qui se transforme en tueur en série à quelques chose d'improbable et qui donne un petit parfum humoristique à ce polar un poil déjanté.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Encore un bon moment de lecture, dans la même lignée que La Bête de Misericorde.
Fredric Brown surprend son lecteur grâce à la chute, une fin inatendue même si l'on se doute que tout ne va pas finir joliment pour le tueur parfait et déterminé qu'est Conn. Un récit mêlant suspens, humour, des personnages peu nombreux mais bien approfondis; brillant tout simplement !
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Opérer de cette manière demandait évidemment un peu de temps, mais c'était plus sûr. Ne jamais trimbaler plus d'un faux billet à la fois. Dès aujourd'hui il saurait le nombre de billets qu'il pouvait écouler en une soirée. S'il était loin d'arriver aux vingt billets qu'il avait pris, (le reste de la première liasse, ainsi que les planches, il les avait déposés à la banque, dans un coffre) il se rendrait le lendemain après-midi dans le centre de Los Angeles. Il n'aurait sûrement aucune peine à écouler cette première liasse dans le quartier commerçant, un samedi après-midi
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La sonnerie retentit de nouveau comme il sortait et Joyce se dirigea vers le coffre, le déverrouilla et l'ouvrit. Elle regarda d'abord dans la caisse. Elle ne s'était pas trompée. Elle contenait environ soixante dollars. Mais l'enveloppe blanche était toujours sur le casier supérieur et Joyce remit la caisse en place. Puisqu'il lui fallait puiser dans l'enveloppe, autant y prendre le tout. Elle sortit neuf billets de dix dollars tout crissant. Il lui parut qu'il en restait plus qu'elle n'en avait pris.
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Pourquoi ne pas fabriquer de faux billets ? Il ne demandait pas grand-chose à la vie : un revenu qui lui permette d'échapper à l'esclavage du travail quotidien et aux soucis, faire de temps à autre un petit voyage, changer de décor, prendre des vacances. Depuis qu'il avait ouvert son imprimerie, il ne savait pour ainsi dire pas ce que c'était, les vacances ; s'habiller correctement, sinon luxueusement, s'offrir une voiture qui n'ait pas douze ans d'âge et une femme, quand l'envie lui en prenait
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S'il n'y avait pas assez d'argent dans la caisse, elle pouvait rappeler M. Conn et lui demander l'autorisation de puiser dans l'enveloppe pour faire l'appoint. Après tout, il avait promis à Claude de lui régler sa dette en liquide, alors qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Même s'il destinait l'argent de l'enveloppe à un emploi spécial, il pouvait toujours le remplacer. Elle décrocha le combiné, recomposa le numéro, se tourna vers Claude et lui fit une grimace comique
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l s'était procuré une paire de chaussures à semelles compensées et une autre paire presque dépourvue de talons. Un produit qui teignait les cheveux en brun ou en noir et qu'un simple shampooing faisait disparaître. Une trousse de maquillage de théâtre… Et là aussi, à force de s'exercer, il était devenu très habile. Enfin il avait bourré les épaules d'une de ses vestes afin de paraître plus costaud
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Vidéo de Fredric Brown
Extrait de la conférence "Dialogue entre les morts : Robert Sheckley et Fredric Brown" aux Utopiales 2017 avec J._A.Debats, S.Lainé et X.Mauméjean.
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