On ne présente plus aujourd'hui "
Jane Eyre ", un classique de la littérature anglaise, d'une des célèbres soeur Brontë. Je vais pourtant m'y essayer : Jane est une orpheline, élevée par sa tante au sein du château de Gateshead. Elle n'y connaîtra ni amour ni estime, et à l'âge de dix ans sera finalement envoyée en pension religieuse à Lowood. Après de brillantes études, et une adolescence oscillant entre douceur et chagrin, Jane postule à un poste de gouvernante auprès d'une riche famille anglaise. A Thornfield, elle y rencontre son employeur, Mr. Rochester, dont elle tombera rapidement sous le charme...
Si ma préférence va vers la plume de
Jane Austen (d'où le quatre étoiles au lieu de cinq, totalement subjectif ici), les ouvrages des soeurs Brontë sont vraiment des lectures qui me paraissent incontournables. La littérature anglaise d'une manière générale m'a toujours donné cette sensation de " lectures doudou ", de confort, à un tel point que je relis un classique systématiquement chaque année. La plume est poétique, l'écriture est intelligente, la relation entre Jane et Edouard Rochester est belle et " vraie ", et Jane quant à elle est un personnage profondément droit, fidèle à elle-même et à ses valeurs. J'ai une véritable admiration pour cette protagoniste qui, après une vie de désillusions, n'en retire que sagesse et douceur.
Je pense que c'est ce que j'aime dans les ouvrages des soeurs Brontë et de
Jane Austen ; les personnages, s'ils ne sont pas exempts de défauts, m'ont toujours inspiré beaucoup de respect. D'autres en revanche, sont satyriques au possible, voire méprisables : c'est le cas de Mrs. Reed, du gérant de la pension Mr. Brockelhurst, ou encore de Mlle Ingram. D'autres sont plus nuancés : Bessie, Saint-John Rivers...
"
Jane Eyre " est un roman qui prend le temps de poser son décors ; cela peut créer parfois des passages un peu longs pour un lecteur non habitué à ce type d'écriture. L'histoire nous est racontée directement du point de vue de Jane, qui relate les évènements. Très souvent, elle s'adresse d'ailleurs " au lecteur ".
Si vous pensez tomber sur une histoire d'amour niaise, détrompez-vous : ni
Jane Eyre, ni Edouard Rochester ne correspondent à cet adjectif. J'ai été très surprise de la violence de certaines scènes, et il y a tout un passage (une centaine de pages avant la fin) où j'ai vraiment tremblé pour Jane.
La fin est très belle et très douce ; j'ai apprécié le repentir et l'évolution de certains personnages.