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EAN : 9782227495869
304 pages
BAYARD CULTURE (07/10/2020)
4.6/5   5 notes
Résumé :
Il y a plus de deux mille ans, Jésus de Nazareth, juif de Galilée, livra à ses contemporains une parole toute nouvelle, des mots et des enseignements étranges et forts, hors du commun.
Comment cette parole fut reçue, comment elle bouleversa une société tout entière et comment fut-elle transmise jusqu’à nous ? C’est ce que Serge Bloch, illustrateur mondialement reconnu, et Frédéric Boyer, auteur de nombreux romans chez P.O.L, nous racontent dans ce livre, à tr... >Voir plus
Que lire après Jésus. L'histoire d'une ParoleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je ne pense pas que j'aurai fini un jour de lire ce livre tant il offre un regard nouveau sur la vie et le message de Jésus. Mais je ne vais quand même pas attendre des années avant d'écrire ma critique !
J'ai découvert ce livre pendant l'été 2020 grâce à quelques extraits dans La Croix L'Hebdo. Je connaissais déjà le travail réalisé par Frédéric Boyer sur l'Ancien Testament et j'attendais avec impatience qu'il "s'attaque" à la vie de Jésus... et je n'ai pas été déçu.
Il ne raconte pas vraiment la vie de Jésus, comme il le dit lui-même (dans Panorama en septembre 2020) : "Jeshua, Jésus en araméen, était probablement un homme important, un maître ou un rabbi, comme on l'appelle dans les évangiles. On venait a lui, on l'écoutait pour l'enseignement qu'il dispensait, autour de lui mais aussi dans les synagogues et au temple de Jérusalem. Et plutôt que de raconter la vie de cet homme, comme on l'a fait souvent, Serge et mol avons préféré mettre en récit et en images, aujourd'hui, sa parole, son enseignement. Pour les chrétiens, Jésus est bien l'homme de la parole. L'acte de foi chrétien, c'est de reconnaître qu'il est la Parole incarnée, vivante."
En une introduction et douze chapitres, nous voyons comment la Parole de Jésus s'enracine dans la tradition juive et comment elle a résonné dans les communautés rassemblées en son nom après sa mort. Comme le dit encore Boyer : "La plupart du temps, Jésus s'appuie sur les Ecritures de son peuple, Ce n'est pas l'enseignement qui est neuf mais c'est l'urgence de le transmettre et de l'incarner dans la vie. Une de ses forces, c'est de redonner de la vigueur à l'échange de la parole, de la remettre au coeur."
Les illustrations de Serge Bloch participent aussi à de donner de la force à ce texte. Ils sont un peu moins figuratifs que dans Bible - les récits fondateurs. le trait est rapide, parfois très simple ou abstrait et il nous laisse ainsi apporter notre propre interprétation à ce qu'il essaie de représenter.
Vraiment, pour moi, cela m'aide à relire l'évangile et à en vivre différemment.
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critiques presse (1)
LaCroix
20 octobre 2020
Après celle de l’Ancien Testament, Serge Bloch et Frédéric Boyer offrent leur relecture littéraire et graphique de la vie et de la Parole de Jésus Christ. Un défi très bellement relevé par le dessinateur.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
A cette époque, les histoires habitaient les villes et les villages, passaient de maisons en maisons, traversaient les coeurs des gens.
Devenaient vivantes, toujours en quête de nouveaux témoins.
C'est ainsi que bien après ces événements, des communautés dispersées ont entrepris de raconter tous ces signes et prodiges à propos de Jésus.
(...)
La parole est vivante. Elle agit, elle est exigeante, parfois plus mystérieuse et difficile que la vie elle-même, moins désespérante aussi.
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La Parole de Jésus propose au contraire d'apaiser les esprits et les corps. L'héroïne, c'est elle, la Parole qui scandalise, surprend, pour dire la joie opposée à la nuit du monde, non pas malgré les réalités de la mais enracinée dans ces réalités mêmes : souffrance, pauvreté, inquiétude... Cette Parole désigne l'excès nécessaire pour mettre en œuvre l'éthique du Royaume. La joie est accordée à ceux qui n'y prétendent pas ou plus. Les valeurs s'inversent et l'amour du prochain est inconditionnel. L'action de Jésus, comme sa parole, suscite une immense curiosité comme une incessante demande d'apaisement, de guérison, de salut. En réponse, son message met à l'épreuve les valeurs communes. Aux foules, il désigne les vies indignes, les vies qu'on ne veut pas voir et dont on ne veut pas s'occuper. Ce sont elles, semble dire Jésus, le sujet de la joie qui vient.
("Lecture" du chapitre 5 "La joie radicale")
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Il y a en nous une force qui s'oppose.
On lui cherche un nom depuis toujours : Satan ou le Diable, accusateur et diviseur.
Pour désigner tout ce qui nous divise de nous-mêmes et d'avec les autres.
Dans l'épreuve, parfois la liberté c'est de dire non.
La force, c'est de résister à la force.
La liberté commence quand nous savons limiter notre soif et nos désirs.
Quand nous faisons de notre faiblesse et de notre précarité de précieuses frontières à ne pas transgresser.
Quand nous déclinons l'invitation à posséder toujours davantage.
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C'est étrange, difficile, mais toute histoire d'amour doit un jour ou l'autre affronter la question de la séparation, du déchirement.
De la mort. Celle de Jésus est annoncée dès les débuts de chaque évangile. De nombreuses paroles, histoires, rencontres, rythment cette annonce douloureuse. L'Évangile est ainsi une profonde méditation sur le sacrifice et la signification de la mort au cœur de nos existences, sur la violence humaine et la mise à mort d'autrui. (…)
Le Christ, expliquera Simone Weil, est venu prendre en charge toute la part d'humanité que l'humanité elle-même a abandonnée. L'Évangile se noue sur ce drame ct convoque la figure de la victime, dans son courage et son dénuement, l'opposé de toute victimisation ou processus victimaire.
(Lecture du chapitre 10 : La séparation)
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Midi sur la terre. Il fait nuit. (...)
Quelle nuit était-ce ? Celle du souvenir de la délivrance d'Egypte et de l'esclavage. Quand les pères racontent à leurs enfants la nuit du passage dans la mer.
Ou la nuit qui précède la Pâque quand les femmes font disparaître tout pain levé.
La nuit que chacun traverse quand il se sent triste à en mourir. On murmure une vieille prière dans le temps désert :
"Oh se dit le fou il n'y a pas de Dieu actions criminelles actions ignobles personne n'agit bien."
C'est la nuit du scandale quand on trébuche et que l'on chute dans la poussière.
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Vidéo de Frédéric Boyer
« Une performance littéraire : les Evangiles » avec Frédéric Boyer et Patrick Boucheron.
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