Par Violaine Schwartz & Pierre Baux
Dessins en direct par Serge Bloch
Deuxième round de lecture de la nouvelle traduction des contes de Grimm, avec en prime du dessin en direct ! Il était une fois, non, elle était une fois une nouvelle traduction des contes de Grimm par Violaine Schwartz, comédienne et romancière : « J'ai pris deux libertés. D'abord, j'ai basculé le texte au présent, pour pulser la narration, la rendre plus incisive, plus active à l'oral. Et comme j'ai eu de plus en plus de mal à supporter l'image de la femme dans cette littérature, je me suis amusée à changer les genres de toutes les histoires. J'ai mis il pour elle et parâtre pour marâtre. La Belle au bois dormant est devenue le plus joli garçon du monde. Et soudain les princesses sont devenues plus fortes que les ronces. Et les princes ont eu enfin l'autorisation de pleurer. Opération magique ! Ce n'est pas pour faire souffrir les hommes autant que les femmes, c'est juste pour voir ce qu'il y a dans le miroir, quand on le retourne. »
Une lecture tout public, enfants comme adultes, pour découvrir cette savoureuse traduction et réveiller notre mémoire de ces textes fondateurs.
« Savez-vous que si Elle, si Il, le souhaite, ou ni l'un ni l'autre ou les deux à la fois, on peut dire
Iel était une fois »
Violaine Schwartz
À lire Jacob & Wilhelm Grimm, Les Contes. Un genre de traduction de Violaine Schwartz, trad. de l'allemand par Violaine Schwartz, P.O.L, 2023.
Son : Axel Bigot
Lumière : Valérie Allouche
Direction technique : Guillaume Parra
Captation : Claire Jarlan
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La tsédaka n'est pas qu'un simple principe de générosité. C'est non seulement un vrai projet messianique pour le monde, un bouleversement, mais également une règle à suivre quotidiennement, une discipline personnelle qui, comme toute chose dans notre tradition, est expliqué dans les moindres détails.
(extrait du mot de la fin, par Yeshaya Dalsace, Rabbin de la communauté Maayane Or, Nice)
Pour les enfants l'humour est vraiment intéressant, j'ai même fait des dessins sur les " blagues de Toto ". Ce n'est pas très noble, mais c'est drôle et ça marche bien. Et puis, il y a un rôle social dans ces blagues de Toto : c'est un truc qu'on partage dans la cour de récré, comme des billes. Finalement, ce n'est pas grave si l'on n'est pas toujours sérieux ! Sans compter que l'humour, en plus, nous donne une forme de liberté : je ne crois pas que dans les pays totalitaires on rigole beaucoup !
[La revue des livres pour enfants - juin 2014]
E comme enfant... Pour créer, il faut rester dans l'état d'enfance. Les enfants sont des créateurs nés. Le dessin est un langage normal pour eux.
[La revue des livres pour enfants - juin 2014]
Je dessine depuis trente ans, même un peu plus. Je le fais presque tous les jours avec le même plaisir, et peut-être un plaisir de plus en plus grand. [.......] Tous les jours le même rituel, le même geste, sans lassitude, et je me dis :
" Quelle chance tu as ! "
[La revue des livres pour enfants - juin 2014]
En fait, j'ai toujours eu l'impression, déjà quand j'étais étudiant, que mes petits personnages étaient vivants. Même chez mes camarades dessinateurs, je repère ceux qui sont vivants, ou pas. Il y en a dont le dessin reste dans le papier, d'autres chez qui ça décolle, je ne sais pas pourquoi. Vous savez que même en faisant trois traits une petite expression peut naître et l'expression c'est la vie des personnages. Ça peut faire rire et pleurer en même temps.
[La revue des livres pour enfants - juin 2014]
Paris, 25 juin 2006
Cher inconnu,
Cela va faire cinquante ans que je pense à vous en regrettant de n'avoir pu vous remercier pour ce geste bouleversant qui a illuminé mon enfance. Je vous dois beaucoup. Il est grand temps que je m'acquitte de ma dette.
(p. 12, début de l’histoire écrite par Élisabeth Brami et intitulée « Où vas-tu Basile ? »)
Et puis voilà qu'en 1940 mon père n'est plus ni français ni allemand, plus rien. Ah si, il est juif. Bienvenue dans le no man 's land. L'Alsace, une fois encore, vient de twister. Elle est intégrée au Reich exterminateur. (...) J'entretiens pour ainsi dire naturellement une certaine distance avec les hymnes, les drapeaux et les récits nationaux. Rien à faire, ça ne prend pas/ (p. 10-11)
Chaque auteur évoque avec pudeur, candeur, poésie, humour, des histoires qui traduisent la nécessité de prendre en compte la différence, de dépasser la peur de l'autre, de s'ouvrir aux attentes de l’ami ou de l'étranger.
Certains textes traduisent la richesse née d’une rencontre entre des personnages que rien ne prédispose à s'entendre. D'autres histoires abordent la valeur du don et la difficulté de recevoir. Dans tous ces récits, il est question de courage, de solidarité, d'humilité, de toutes ces valeurs que l'on tente de transmettre aux enfants, pour qu'il bâtissent un monde meilleur que celui dans lequel ils évoluent.
(p. 8)
extrait de la préface de Liliane Ftouki, Déléguée régionale du Fonds Social Juif Unifié Nice-Côte d’Azur-Corse
La maitresse : - C'est TRÈS GRAVE ce que vous avez fait endurer à Lili ! Vous risquez d'être renvoyées !
Valentine : - Pour un jeu ?!
Sarah : - Moi, j'ai rien fait, c'est Valentine qui m'a entraînée...
Jennifer : - Moi aussi...
La maitresse : -Tous, vous avez vu et vous n'avez rien dit ! Or, ne pas parler, c'est être complice!
Les élèves : - On a été lâches...
- On a eu peur qu'elles s'attaquent aussi à nous...
- C'est pas bien de rapporter...!
Lili : - Même si c'est toi la prochaine victime ?!
A comme Amuseur.
Ce qui m'amuse, c'est d'amuser.
Je fais un boulot d'amuseur.
J'essaie de communiquer du plaisir.
Par un sourire plus que par le rire.
[La revue des livres pour enfants - juin 2014]